tag:blogger.com,1999:blog-79513676896698873552024-03-14T08:45:02.707+01:00Les songesLysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.comBlogger124125tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-322019429571788562016-02-10T22:59:00.000+01:002016-02-10T22:59:41.107+01:00Vengeance<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1AyH3WmF05R6WrB7ZnXINf-9Mxze5n0UpcctoxRcOE3Lkx0tPPcFOpOsbLomYSSDdrS702cr7Mpqhvogz_a3RBZ2Z2PCLhqMExunntSrgKdhldemuUI1UEeiC_oFtOfkK6yAD3iUMUvY/s1600/Templier_10_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1AyH3WmF05R6WrB7ZnXINf-9Mxze5n0UpcctoxRcOE3Lkx0tPPcFOpOsbLomYSSDdrS702cr7Mpqhvogz_a3RBZ2Z2PCLhqMExunntSrgKdhldemuUI1UEeiC_oFtOfkK6yAD3iUMUvY/s400/Templier_10_A.jpg" width="246" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce matin, il
faisait beau. Très beau même, avec ciel bleu comme on en n’avait pas vu depuis
quelques temps. Les rayons du soleil caressaient doucement la ville encore
engourdie par une longue nuit sans lune.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce matin les
ténèbres avaient cessé de nous étouffer. Devait-on y voir un bon présage ? Nous
aurions aimé y croire, mais l'Ennemi était trop proche de la victoire pour
abandonner maintenant.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Elle s'écarta
de la fenêtre pour aller se préparer.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Aujourd'hui
c'était le grand jour. Et peut-être même le dernier pour elle et tous les
autres. Ils avaient été choisis pour leur détermination et leur soif de
vengeance. Ils étaient le dernier espoir du peuple, la dernière folie du Grand
Oracle avant la fin. Nul ne croyait en leur victoire, pas même eux. Et
pourtant, secrètement, tout le monde espérait qu'un miracle se produise.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Elle enfila sa
tunique et ses hauts de chausse. Les sangles furent ajustées et bien serrées. Ensuite,
elle attacha solidement les lanières de son plastron qui devait la protéger. Puis,
le masque plus décoratif qu'autre chose vint s'ajuster sur son visage, comme
une seconde peau. Elle était fin prête, et n'attendait que son heure.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Les trompettes
résonnèrent à travers toute la cité alors elle s'étira une dernière fois avant
de s'emparer de son épée. C'était une bonne lame, qu'elle avait faite forger
par le meilleur forgeron du comté pour accomplir sa vengeance. Et il était
temps qu'elle s'affranchisse de son devoir.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Elle sortit de
la petite chambre et rejoignit le reste des troupes qui convergeaient vers la
cours centrale où un dernier discours qui ne servait pas à grand chose à part
donner un peu de contenance au Grand Oracle les attendait. Tous avaient
conscience que leur chance de réussite s’était amenuisé avec le temps. Pourtant
personne ne ferait demi-tour, ils iraient jusqu'au bout.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont ceux à qui on avait tout pris.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la souffrance, la colère, la rage
et la haine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la soif du sang de l'Ennemi.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce matin, elle
était celle qu'il fallait redouter sur ce dernier champ de bataille.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce soir, il
faisait sombre. La pénombre avait à nouveau recouvert le Royaume comme une
chape de plomb et la voie lactée était redevenue une illusion. Un nouveau cycle
sans lune venait de commencer.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce soir les
nuages opaques nous étouffaient à nouveau dans les voiles du désespoir. Le
répit avait été de courte durée, mais l’Ennemi n’avait pas gagné cette bataille
et avait battu en retraite.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il se releva,
exténué par la journée sanglante à laquelle il avait pris part.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Aujourd’hui il
avait survécu. Et où que son regard se posât, il ne voyait que des fantômes.
Personne ne semblait avoir survécu à part lui et il maudit le Grand Oracle de
ne pas l’avoir emporté avec sa folie. Même si tous espérait un miracle, lui
n’en attendait aucun. La fin était tout ce qu’il n’avait jamais envisagé.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il épousseta sa
lame et l’essuya sur la cape d’un cadavre. Ses vêtements avaient pris une
teinte rougeâtre et ses pas résonnaient curieusement sur le sang des morts. Il
remit son masque en place et soupira. La vengeance n’amenait jamais rien de
bon.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Aucune
trompette ne résonna. Aucune défaite ne fut célébrée. Aucune victoire ne fut
célébrée. Seuls les croassements des charognards accompagnaient la fin de ce
sanglant affrontement. Triste jour pour le Royaume et l’Ennemi.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il parcourut le
charnier indescriptible pour gagner une colline en surplomb. Ce dernier champ
de bataille n’en avait pas été un il comprit que tous ses sacrifices n’avaient
servi à rien. Les prémices d’une nouvelle ère sanglante venaient seulement de
commencer. Une ère qui n’aurait aucune pitié pour les âmes innocentes. Les
armes, la boue et le sang. C’est tout que nous connaîtront à partir de cet
instant.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont ceux à qui on avait tout pris.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la souffrance, la colère, la rage
et la haine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la soif du sang de l'Ennemi.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ce soir, il
était celui qui avait survécu à ce dernier champ de bataille malgré lui.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Alors qu’il
contemplait le charnier que les ombres du crépuscule envahissaient, une
silhouette se détacha de cette masse de chair et de sang. Une silhouette féline
et svelte dont la démarche souple et lente trahissait une grande fatigue.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Une certitude
lui transperça le cœur et l’âme avec la même évidence que le vent caressait la
maigre végétation alentour.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il ne serait plus jamais seul. Ils ne
seraient plus seuls.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>À mesure
qu’elle gravissait la colline, il distinguait plus nettement ces traits. Aussi
couverte de sang que lui, la femme ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans.
Alors qu’elle arrivait au sommet il lui tendit une main gantée pour l’aider à
monter sur la pierre plate.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Pas un mot ne
fut échangé. Pas un regard. Seul le silence de la mort les enveloppait dans un
linceul qui finirait par les étouffer tôt ou tard.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils le savaient.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Aucune issue ne
s’offrait devant eux. Aucun retour en arrière ne leur serait proposé. Seuls,
ils porteraient le poids des années <a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK2"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK1">d’ingérence </a>de la noblesse. Seuls ils
porteraient la déchéance du Grand Oracle. Seuls ils avaient la tâche d’inverser
le cours des choses.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Les ténèbres
tombèrent enfin sur la plaine. Au loin l’Ennemi se rassemblait pour reprendre
des forces et préparer la prochaine bataille. Il se délectait à l’avance de <st1:personname productid="la Terreur" w:st="on">la Terreur</st1:personname> et de <st1:personname productid="la Violence" w:st="on">la Violence</st1:personname> qu’Il
déchainerait à travers tout le Royaume. Il avait attendu tellement longtemps et
voici que la brèche avait été ouverte par un vieux fou.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ils savaient
que c’était sans espoir. Ils savaient que c’était un affrontement perdu
d’avance. Mais ils n’avaient pas le choix. La dernière tâche qu’ils devaient
accomplir avant de quitter ce monde était de le préserver du Chaos.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>L’homme qui se
tenait à ses cotés se détourna de la plaine pour regarder en direction du Nord.
Dans la pénombre elle vit ses cheveux voler au vent pour dégager une expression
aussi dure que le fer extrait des Mines du Sud-Ouest.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Une certitude
lui transperça le cœur et l’âme avec la même évidence que l’odeur de la mort leur
nouait les entrailles.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle ne serait plus jamais seule. Ils ne
seraient plus jamais seuls.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Tandis qu’il
descendait la colline en direction du Nord, elle observa sa démarche à grandes
enjambées. Bien bâti, il n’en était sûrement pas à sa première campagne malgré
son jeune âge. Elle lui emboita le pas, partageant la même détermination
sanglante.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Pas un mot ne
fut échangé. Pas un regard. Seul le bruit de leur pas sur la terre meuble les
accompagnait dans la nuit noire.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils le savaient.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Aucun répit ne
leur serait accordé. Aucune erreur n’était envisageable. Seuls ils
affronteraient tous les dangers. Seuls ils trouveraient des solutions à des
situations inextricables. Seuls ils avaient la tâche de survivre et de réussir
dans l’Enfer qui les attendait.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Un silence à
couper au couteau régnait à l’orée de la forêt qu’ils allaient traverser. L’Ennemi,
dans sa retraite, avait laissé sa marque indélébile. Il répandait déjà les
prémices des atrocités à venir et cette rumeur prenait des allures de mise en
garde machiavélique. Il allumait les premiers feux de la Terreur qu’Il
alimenterait rapidement avec la Violence.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ils savaient ce
qui les attendait. Ils savaient qu’il n’y aurait que des perdants à la toute
fin. La dernière tâche qu’ils devaient accomplir avant de quitter ce monde
était d’assurer l’Avenir.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Les jours et
les semaines avaient passé. Ils avaient écumé toute <st1:personname productid="la For↑t" w:st="on">la Forêt</st1:personname> des Plaines, qui
servait d’avant poste à l’Ennemi. À deux ils avaient pu passer aisément à
travers les mailles du filet. Un avantage mince, mais suffisant avec la
configuration des lieux. <st1:personname productid="la For↑t" w:st="on">La
Forêt</st1:personname> des Plaines était réputée pour être l’une des plus
denses du Royaume. L’Ennemi s’en était servi pour poster un bataillon de ses
premières troupes.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>De petite
corpulence et encore novice dans l’art de la guerre, les créatures du Démon
poussèrent leur avantage du nombre à l’échec. Trop orgueilleuses, elles
affichèrent une assurance sans fondement. Bien mal leur en fît, car en près de
deux semaines, ils les avaient tous éradiqués. Le 11ième Bataillon des Plètres
n’était plus.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Non contents de
leur première réussite, ils poussèrent leur investigation plus au Nord,
longeant le Grand Canyon Solte qui semblait tracer la limite entre le sud et le
nord du Royaume. Une limite entre des températures encore douces et des
températures de plus en plus glaciales. En chemin ils croisèrent quatre
divisions espacées de plusieurs jours de marche. Les affrontements furent
nettement plus courts et nettement plus violents.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Alors que la
fin de la bataille contre la quatrième division se profilait, elle reçut un
coup de dague entre les côtes. Le poumon fut évité de peu et la lame ripa sur
l’os. Malgré la douleur et le voile rouge qui s’abattit sur ses yeux, elle
poursuivit la lutte à ses cotés. Elle devait accomplir son devoir et il était
encore trop tôt pour partir.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>De son côté, il
assura ses arrières avec plus d’attention. Quand le dernier ennemi tomba sous
les coups, elle s’écroula au sol. Il la porta sur son épaule le restant de la
journée et quand arriva la nuit parmi les ténèbres omniprésente, il s’autorisa
une halte pour allumer un feu. Il soigna sa blessure et la jeune femme se lova
dans ses bras à la chaleur des flammes qui léchaient le bois dans un doux
crépitement.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Les batailles
s’enchainèrent plus que de raison. Plus d’une fois il lui sauva la mise. Plus
d’une fois elle lui sauva la mise. Ils n’étaient plus seuls et la confiance
qu’ils plaçaient en l’autre n’avait d’égal que la confiance qu’ils
s’accordaient à eux-mêmes. Ils parlaient peu. Ils se regardaient peu. Pourtant
une étrange relation les liait intimement l’un à l’autre. Sans l’un ils
n’étaient rien. Sans l’autre ils n’étaient rien.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>À eux deux ils
avaient éliminé les trois quart des troupes de l’Ennemi. Ils leur avaient
fallut presque un an pour y arriver, mais pour l’instant ils n’avaient pas
échoué et continuaient de progresser toujours plus au Nord. Même après avoir
franchi les frontières du Royaume ils continuèrent d’avancer. Seul comptait
l’Avenir, et l’Avenir n’avait pas de frontières.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Alors qu’ils
affrontaient le dernier Bataillon des Velines, autrement appelé <st1:personname productid="la Premi│re Garde" w:st="on"><st1:personname productid="la Premi│re" w:st="on">la Première</st1:personname> Garde</st1:personname> Velines, l’élite
de l’Ennemi, il crut vivre sa dernière heure. Une flèche en argent empoisonnée
se ficha dans sa cuisse droite manquant de le faire tomber à la renverse. Son
adversaire le plus proche en profita pour fondre sur lui arme en avant pour
trancher sa carotide. Il l’évita de justesse et la courte lame se planta
profondément dans son épaule. Un autre adversaire se cramponna sur son dos et
lui enfonça son épée dans le flanc.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>C’est à ce
moment qu’elle intervint, virevoltant dans les airs comme une panthère des
neiges pour mettre fin aux petits jeux des Velines. Elle les exécuta sans autre
forme de procès. C’était à son tour de le protéger, de panser ses plaies.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>À l’aube de la
dernière bataille contre l’Ennemi, ils se tenaient côte à côte devant le
Château d’Erolrick. Le dernier rempart avant la fin. Ils savaient qu’il n’y
aurait pas de fin heureuse. Mais pouvaient-ils être plus heureux qu’aujourd’hui ?
Pouvaient-ils être plus heureux sachant qu’ils allaient accomplir leur dernière
tâche avant de rejoindre l’autre côté ?<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Leurs mains se
joignirent en une fugace étreinte. Un dernier instant à eux avant de se jeter
dans la gueule du loup.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>La lutte fut
terrible. Du sang jonchait le sol de pierre froide. Ils ne savaient pas si
c’était le leur ou le sien. Leurs regards croisèrent celui du Démon. Ses yeux
jaunes se voilaient de rouge et sa respiration rauque, faisait jaillir de sa
gueule des flots de sang.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Ils n’eurent
pas besoin de parler pour se comprendre. Ce petit jeu avait suffisamment duré,
il était temps d’en finir. Dans un même mouvement ils se jetèrent dessus. Les
lames s’entrechoquèrent et déchirèrent la chair et les os.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>***<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il rampa
jusqu’à elle. Elle respirait encore et ouvrit les yeux en l’entendant
s’approcher. Alors elle fit l’effort de se redresser pour le rejoindre et ses
bras puissants se refermèrent sur elle.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Sa main caressa
le visage fin de sa compagne. Des larmes coulaient le long de ses joues comme
sur les siennes. Elle essuya le sang qui maculait sa mâchoire et lui sourit.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il se pencha
alors en avant, s’autorisant ce qu’il s’était toujours interdit jusque-là. Elle
lui rendit son étreinte et leurs lèvres se trouvèrent avec passion.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il ne serait
plus jamais seul. Elle ne serait plus jamais seule.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont ceux à qui on avait tout pris.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la souffrance, la colère, la rage
et la haine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont la soif du sang de l'Ennemi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ils sont notre vengeance.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Je n'ai rien posté depuis longtemps, mais ça ne veut pas dire que j'ai chômé pour autant. Nouveau diplôme et nouveau boulot depuis avril, changement de poste à venir et plein de choses sur le plan personnel.</span></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Pas beaucoup de nouveaux dessins, celui-là date un peu déjà. Par contre beaucoup d'écriture. Vous pourrez me retrouver sur le forum des Jeunes Ecrivains sous le pseudo de Lysiah.</span></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce texte a déjà été posté ici en plusieurs morceaux, mais j'ai décidé de le retravailler un peu ce soir. Voici donc son évolution.</span></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Sur ce, bonne soirée !</span></o:p></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-12649541274109993932015-01-04T22:55:00.004+01:002015-01-04T22:55:26.388+01:00Assassin verso<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU2eFmP-_wqrmNJwbHQnMc7yZI6LOu2iblAXR-8rI0PkC96xd4hXNwlkBmeBgFqU2U-yNdZip_NSmYlk1-6czh6_JW9m3X83gcD-Xs5QYBGMQv3pHOM0wFPKRd2pITmdd5wFGROLJpQCA/s1600/Test_19_C.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU2eFmP-_wqrmNJwbHQnMc7yZI6LOu2iblAXR-8rI0PkC96xd4hXNwlkBmeBgFqU2U-yNdZip_NSmYlk1-6czh6_JW9m3X83gcD-Xs5QYBGMQv3pHOM0wFPKRd2pITmdd5wFGROLJpQCA/s1600/Test_19_C.jpg" height="400" width="282" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Aujourd'hui les cieux exprimaient leur colère d'une noirceur que je ne leur avais encore jamais connu. Les hommes s'agitaient sur le pont, mais que sommes-nous face à mère nature ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Un éclair zébra le ciel et quelques instants plus tard le roulement de tonnerre couvrit les ordres de mon second. L'océan se déchaîna un peu plus, nous emportant dans le creux de ses vagues impitoyables.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Puis la pluie arriva. Elle s'abattit sur nous comme un rideau tranchant et les nuages s'assombrirent encore un peu plus. Je ne pus m'empêcher de penser que les cieux pleuraient d'une encre noire qui signerait notre fin.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Jour 341 - Année 25</i></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Tamine l'Insoumise</i></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Et bonne année à ceux qui passeront par ici !</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-28222968606809780032014-09-07T20:46:00.001+02:002014-09-07T21:35:48.168+02:00Un web responsable ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRkyT8SF7fh_9m-6oJWumX6hspmMsr8e652Y2kp2eNfS-5hpTCq5QGFNpMxuHOpjEL9Fki0ZgaSWij2nJVtzcrLgKkjDN5CHG1pNByJeAlOEWNs8j1KB_rdTf6y1G26YJg-3mV824Aq5s/s1600/Dessin_52.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRkyT8SF7fh_9m-6oJWumX6hspmMsr8e652Y2kp2eNfS-5hpTCq5QGFNpMxuHOpjEL9Fki0ZgaSWij2nJVtzcrLgKkjDN5CHG1pNByJeAlOEWNs8j1KB_rdTf6y1G26YJg-3mV824Aq5s/s1600/Dessin_52.jpg" height="400" width="318" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Ce soir, je vais rester dans le monde réel et dans une actualité qui me fait réfléchir (et qui m'indigne aussi).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Vous en avez sûrement entendu parler ces derniers jours (dans la presse, sur le web, et peut-être même à la télé) ; un certain nombre de célébrités ont vu des photos d'elles dans leur plus simple appareil se répandre sur la toile, et ce, contre leur volonté.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">J'ai fait le choix de ne pas regarder ces images, mais j'ai tout de même lu un bons nombres de choses plus ou moins aberrantes (selon mon point de vue), et je ne peux m'empêcher de me questionner sur la responsabilité des uns et des autres (victimes, hackers, sites, internautes lambda).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il va sans dire que le discours qui consiste à faire culpabiliser les victimes de ce hack me hérisse le poil. Certes, si l'on ne veut pas retrouver des photos intimes de nous sur la toile, le mieux à faire reste de ne pas les stocker sur un serveur en ligne. Même en utilisant des services dits sécurisés, le risque 0 n'existe pas sur le web, tout le monde le sait (ou plutôt, il faudrait que tout le monde y soit sensibilisé). Moi, j'irai plus loin en disant que le mieux, c'est de ne pas prendre de photo du tout. Mais bon, c'est un point de vue, et finalement, chacun fait ce qu'il veut dans la mesure où ça ne fait de mal à personne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Dans l'histoire, il me semble bien que les "victimes" n'aient commis aucun mal, et que les seuls fautifs sont ceux qui ont volé les photos sur des serveurs privés, dans le but de les rendre public. Ce sont bien eux les coupables. Y a même pas à discuter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Après, une fois que le mal est fait (à savoir : les photos sont diffusées sur la toile), qu'en est-il des sites et internautes lambda ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Pour le moment, le web est une zone de non droit, simplement par le fait qu'aucune législation mondiale n'encadre cet outil. D'un pays à l'autre la loi peut changer, et ce qui peut être interdit dans un coin du monde, sera autorisé à l'autre bout, et au final, si on cherche, on trouve tout sur internet.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Pour moi se pose donc la question du choix moral des sites et des internautes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il y a eu préjudice concernant des photos volées et celles-ci sont à la portée de tous. J'entends beaucoup dire : "oui mais ce n'est pas moi qui les ai publiées, elles étaient déjà sur le web". Certes. Est-ce que pour autant, cela nous "oblige" à (re)publier, ou encore à regarder ce contenu ? Je pense que non, et je pense que nous sommes responsables de nos actes : faire suivre un lien, ou cliquer sur un article pour en lire le contenu. Cela ne relève que de notre simple choix.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Plus haut, j'ai dit avoir fait le choix de ne pas regarder ces photos. Elles ont été volées, et j'estime que les regarder contribue au mal qui est fait aux victimes. On m'a alors sorti l'argument de la curiosité : "oui, mais si elles te sont proposées, tu seras forcément tenté de regarder, ne serait-ce que par curiosité". Encore une fois : certes. Mais est-ce que notre curiosité doit se placer au-dessus de notre sens moral, de nos principes, et du respect de l'autre ? Je pense encore une fois que non.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ce que j'aimerais voir dans les années à venir : une véritable conscience qu'internet ne doit pas être au-dessus des lois, et que nous restons responsables de ce que nous faisons ne serait-ce parce que nous avons le choix.</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-54801791960268552592014-03-07T23:17:00.002+01:002018-05-02T17:59:20.498+02:00Parle-moi de volonté<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTjVCWvDSFJEBj_P9NvVnq0vWz5lXgxsq0f2_V8hZfWotphrmBUnYSQCnQfgMlT8wrsItZTymmxHgp2phY8gmbJTLaRKVaFBIxuCWPpSDk_h13b7QlGvEcragEdsHyrJ0KdZE7UZI9m8Y/s1600/Test_21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTjVCWvDSFJEBj_P9NvVnq0vWz5lXgxsq0f2_V8hZfWotphrmBUnYSQCnQfgMlT8wrsItZTymmxHgp2phY8gmbJTLaRKVaFBIxuCWPpSDk_h13b7QlGvEcragEdsHyrJ0KdZE7UZI9m8Y/s1600/Test_21.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i><br /></i></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Sans détermination,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Le jour de sa nomination</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il a quand même du bon vouloir.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Et dans un éclat de pouvoir,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Avec une volonté de fer,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il aime cette vie douce amère,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Basée sur du volontariat.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Et quand il partira,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Jamais il ne pourra gagner.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il crut qu'il pourrait voler,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Et un jour il arrivera à se surpasser.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Il en avait marre de repasser,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Et pour survivre</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Jamais, jamais plus il ne serait ivre,</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Pour ne jamais se révéler.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Si seulement il pouvait se rappeler.</i></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">La dernière fois que j'ai déjeuné en famille on a fait un petit jeu.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Première étape :</b> choisir un thème. Ici donc, ce sera le thème de la volonté.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Deuxième étape :</b> selon le thème, choisir 8 mots ou expressions. Ici nous aurons "détermination", "bon vouloir", "volonté de fer", "volontariat", "gagner", "se surpasser", "survivre", "se révéler".</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Troisième étape :</b> choisir 8 mots qui riment avec les 8 précédents.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Quatrième étape :</b> écrire un morceau de phrase avec les premiers 8 mots choisis.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Cinquième étape :</b> écrire un morceau de phrase avec les autres 8 mots qui riment.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Sixième étape </b>: lire ce que ça donne.</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Le principe étant de ne pas réfléchir lorsqu'on écrit, bien entendu !</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Voilà ma contribution sur le thème de la volonté. C'est brut de décoffrage, mais c'est un exercice bien sympa à faire.</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-67004951501810663522014-02-24T22:44:00.004+01:002014-02-24T22:44:51.903+01:00Destins croisés - Episode 18<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrg4YzTeeMUV468pbiy8j8EaJJjPycqb4IcL29-kYeQMpMDKwGR5Xb-DUFutaB2VydhB29rQhoc0wx7wK6x54lncQZtgFh_UGJlFLMHdw7jTeBktrHYJox4ipB4B-EnrJsuF6HuViBoiU/s1600/Test_20.jpg" style="font-family: Verdana, sans-serif;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrg4YzTeeMUV468pbiy8j8EaJJjPycqb4IcL29-kYeQMpMDKwGR5Xb-DUFutaB2VydhB29rQhoc0wx7wK6x54lncQZtgFh_UGJlFLMHdw7jTeBktrHYJox4ipB4B-EnrJsuF6HuViBoiU/s1600/Test_20.jpg" width="276" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
***</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je repris conscience quelques minutes plus tard. Taen s’était mis en route et m’avait calé sur ses épaules, comme Baron. Une position pas très confortable à vrai dire.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Tu as repris tes esprits ? me demanda le jeune homme qui avait décidé de passer au tutoiement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- A priori… oui.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Il s’arrêta et me posa au sol. Mes genoux tremblèrent quelques secondes, puis se reprirent. Mon dos me lancinait terriblement et ma tête semblait sur le point d’exploser. Je ne pouvais pas dire que j’étais au meilleur de ma forme. Décidant d’oublier mon inconfort un instant, je regardai autour de moi avec curiosité. Il n’y avait rien d’autre que l’obscurité et les bruits étranges du sous-bois.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Où m’emmènes-tu ? demandai-je méfiante.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Au point de ralliement convenu avec les autres, répondit-il avec douceur. C’est à une demi-heure d’ici.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Pourquoi te ferai-je confiance ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Si je t’avais voulu du mal ce serait déjà fait, répondit-il un peu agacé.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je reculai de quelques pas, le dévisageant avec insistance. Rien ne me prouvait qu’il fût plein de bonnes intentions, mais rien ne me prouvait non plus qu’il me veuille du mal. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- D’accord, continua-t-il, levant les mains en signe de paix. Je comprends que tu te méfies. Après tout, je pourrais faire partie d’un autre groupe d’Enleveur. Si tu veux, je vais ouvrir la marche et tu resteras derrière moi avec mon épée. Le marché te parait honnête ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je le regardai des pieds à la tête en pesant le pour et le contre. Je n’avais aucune idée de l’endroit où j’étais, je ne connaissais personne dans ce monde en-dehors d’Erick, je n’avais ni nourriture, ni eau, ni arme et je ne savais pas où je devais aller pour me sortir de ce pétrin. Mes options étaient finalement assez réduites.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Oui, ça me parait plutôt honnête.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Taen défit le ceinturon qui maintenait le fourreau de son épée contre sa hanche et posa l’ensemble au sol sans me quitter des yeux. Comme je ne bougeai toujours pas, il recula de quelques pas tout en gardant les mains levées.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Je t’assure que je ne te ferai rien.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Oui et bien je préfère rester prudente.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je me baissai et allongeai le bras pour récupérer l’épée et son fourreau. C’était plus lourd que ce que j’imaginais et je n’étais pas bien sûr d’avoir suffisamment d’énergie pour m’en servir correctement s’il le fallait. Après avoir bataillé pendant cinq bonnes minutes avant de réussir à boucler correctement ce ceinturon, je dégainai l’épée et désignai l’obscurité de la lame.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Les hommes d’abord, si tu veux bien.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Avec un regard amusé, Taen passa devant moi et ouvrit la marche. Même avec une arme au poing, je n’étais pas vraiment plus rassurée. Mais je me fis violence et talonnai mon guide de près. Ce dernier se déplaçait avec aisance, un peu à la manière d’Erick. Pour oublier les chairs déchiquetées de mon dos et ma tête, j’essayai discrètement de l’imiter. Sans succès. Tout ce que je réussissais à faire c’était me prendre les pieds dans les racines et faire encore plus de bruit.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Tu n’es pas une fille de la campagne, n’est-ce pas ? s’enquit Taen au bout d’un moment.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Pas vraiment, non.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- D’où viens-tu ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Pas d’ici en tout cas.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Que de mystère…, déclara-t-il en riant. Très bien, ça me va comme ça.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Alors que j’allais répliquer, un choc violent me propulsa contre l’arbre le plus proche. Désorientée, je cherchai Taen du regard. Il était aux prises avec deux assaillants. Je reconnu Baron à son nez rouge et déformé et celui qui m’avait fouettée jusqu’au sang. L’homme qui m’accompagnait ne pouvait lutter contre deux hommes qui avaient la même puissance que lui. S’il était plus agile que les deux autres, le nombre compensait la maladresse des agresseurs. Je devais agir. Fébrilement, j’attrapai l’épée qui gisait à mes côtés et me relevait.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Aller, arrête de penser, passe à l’action maintenant. En poussant un cri de rage je m’élançai vers les trois hommes, lame en avant. Avec la vitesse de ma course, le fer s’enfonça sans résister dans les chairs de Baron. L’Enleveur brailla et s’écroula au sol. Probablement mort. L’épée fichée dans le dos. Taen et le second agresseur me regardèrent en écarquillant les yeux.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- La garce… murmura l’acolyte de Baron. Elle l’a tué…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Alors qu’il s’apprêtait à se jeter sur moi, Taen le ceintura et l’envoya valser au sol. Les deux hommes s’engagèrent dans un combat au corps à corps sans merci. Encore engourdie par ce que je venais de faire, j’attrapai mollement la garde de l’épée et tirai dessus pour l’extraire de son enclume humanoïde. Je dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de la récupérer. Et sans plus réfléchir, j’interrompis la lutte en enfonçant la lame dans les reins de l’Enleveur.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Ça, c’est pour les coups de fouet…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>L’homme voulut se retourner pour me regarder, mais cela eut pour conséquence de l’achever, car je n’avais pas lâché prise sur la garde. Il mourut en émettant d’immondes gargouillements. Taen se releva et posa sa main sur la mienne.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- C’est fini. Tu peux lâcher cette épée maintenant.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Je peux…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je ne finis pas ma phrase et tournai la tête vers le jeune homme.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Oui tu peux. C’est terminé.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Je…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Mes jambes me lâchèrent et je m’agenouillai au sol, prise de tremblement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Eléonaure !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Cette voix…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Erick… soufflai-je.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Il s’approcha de moi et s’accroupit à mes côtés pour me prendre par les épaules. Je grimaçai de douleur et penchai la tête en avant. Il ne m’avait pas abandonné. Taen avait dit la vérité. Il passa une main dans mes cheveux et sa main s’arrêta sur mon menton pour me relever la tête.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Qui t’a mis dans un état pareil ? demanda-t-il doucement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Eux, répondis-je en désignant les deux cadavres du regard.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Eh bien, il vaut mieux ne pas te chercher des ennuis ! s’exclama-t-il.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>J’étouffai un rire mêlé à un sanglot.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Pourquoi…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Parce que les Dieux l’ont voulu ainsi Eléonaure, répondit Erick en me pressant contre lui.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Les Dieux n’existent pas.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Peut-être pas dans ton monde, mais ici, si.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Dites, je ne voudrais pas interrompre votre débat théologique, intervint Taen, mais nous ferions bien de rejoindre le camp. Il faut s’assurer que nous ayons récupéré tout le monde.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Erick acquiesça et se redressa.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Tu peux marcher ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Oui, ça ira.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Il m’aida à me relever et tous les trois nous reprîmes la route, laissant les deux cadavres derrière nous. Il nous fallut à peine un petit quart d’heure pour rejoindre le reste du groupe. Le bilan était positif, tous les prisonniers étaient vivants, six Enleveurs au total avaient été tué, et les autres avaient fui vers le sud. En tout, dix hommes étaient venus à notre secours, chacun étant un proche de l’un des paysans enlevés par les hommes de Baron.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>En nous voyant arriver, Sarizine courut à notre rencontre pour se jeter dans les bras de Taen. Le jeune homme la serra un long moment contre lui avant de la saisir par les épaules pour l’observer des pieds à la tête.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Pourquoi faut-il toujours que tu te fourres dans des galères pas possibles ? déclara-t-il sourire aux lèvres. Tante Dalina n’a donc vraiment rien mis dans ton crâne d’oiseau ?!</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Sarizine éclata de rire et entraina son cousin près du feu de camp pour s’asseoir avec les autres. Je n’avais pas très envie de me mêler au groupe pour partager leur retrouvaille familiale. Erick resta à côté de moi pour contempler les hommes et les femmes qui s’enlaçaient, heureux de se savoir en vie, sain et sauf.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Tu vas bien ? me demanda-t-il toujours avec douceur.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- A ton avis ?! ripostai-je avec amertume. J’ai atterris dans ton monde sur la tête en haut d’une falaise. J’ai fait de l’escalade en pleine nuit manquant de me rompre le cou à plusieurs reprises. Je me suis faite enlevée par des porcs. J’ai été séquestrée et battue jusqu’au sang. Et tout ça grâce à toi.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Eléonaure, je suis…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Oui, oui, je sais, tu es désolée, tout ça. Ben moi aussi je suis désolée. Alors si tu veux bien, je suis fatiguée et je vais aller dormir.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Sur ces mots, je tournai les talons et disparu derrière un tronc d’arbre pour m’asseoir. Dans la pénombre, je m’attrapai la tête entre les mains et me fis violence pour ne pas céder aux larmes. Dans quelle merde je m’étais encore fourrée ? Ici personne ne pourrait venir à mon aide. Dans mon monde non plus d’ailleurs, pensais-je amèrement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Erick s’agenouilla devant moi et posa une main sur ma tête.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Je ne veux pas attirer l’attention sur moi, mais je peux au moins faire ça pour toi en attendant d’être plus tranquille.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Une douce chaleur m’envahit et je me sentis partir en avant. Les ténèbres m’enveloppèrent avant même que j’atteigne le sol.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Et un pavé ! Parce que ça faisait longtemps...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Au passage une illustration aussi, quand même, faut pas déconner hein.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Et juste pour dire que ça y est, j'ai trouvé un nouveau taff qui me plait beaucoup (design, intégration et compagnie... le kiff !</span><span style="color: #990000;">). Pourvu que ça dure :)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Aller, à la revoyure !</span></div>
</span>
<!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2F1.bp.blogspot.com%2F-UWWoRebHWXc%2FUwu7Zkz4WpI%2FAAAAAAAABvY%2F6mvgJGh-DPM%2Fs1600%2FTest_20.jpg&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrg4YzTeeMUV468pbiy8j8EaJJjPycqb4IcL29-kYeQMpMDKwGR5Xb-DUFutaB2VydhB29rQhoc0wx7wK6x54lncQZtgFh_UGJlFLMHdw7jTeBktrHYJox4ipB4B-EnrJsuF6HuViBoiU/s1600/Test_20.jpg" -->Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-68208147323575184702014-01-21T22:07:00.000+01:002018-05-02T18:02:36.306+02:00Assassin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRKJ1kuvXuUUCTmqMCCNwdk3JNpDUwbl4lclhccm-7nUEuq6WXJUeBXK4FoVp69qzMJA5nk8CY4xRjBb7oeJmo-cxNGN8wvjhWL0cdNdpLpeXMVDnnvymS-qhpJ2RkpEgcgXt-b5NgTbk/s1600/Test_19_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRKJ1kuvXuUUCTmqMCCNwdk3JNpDUwbl4lclhccm-7nUEuq6WXJUeBXK4FoVp69qzMJA5nk8CY4xRjBb7oeJmo-cxNGN8wvjhWL0cdNdpLpeXMVDnnvymS-qhpJ2RkpEgcgXt-b5NgTbk/s1600/Test_19_A.jpg" width="282" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i><br /></i></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i><i>De l'encre coula le long de la plume et une minuscule goutte noire vint ponctuer la fin de ma phrase, de mon paragraphe, de mon chapitre, de ma conclusion. Voilà, j'y étais enfin arrivé.</i></i></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">La pluie battait les carreaux de ma fenêtre depuis de longues minutes, mais je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce point final. Je ne pouvais pas croire que tant d'années à voguer sur les flots tumultueux, à préparer ces assaut fougueux, boire et manger le butin de toutes ces batailles venaient de prendre fin.</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Tamine la Rebelle, devenue Tamine l'Arrogante, puis Tamine l'Insoumise s'éteignait enfin. Après des décennies de règne sur son royaume des Mers du Diable, des décennies de défaites, de conquêtes, d'amour, de passion et de haine. Non, je ne pouvais y croire.</i></div>
<br />
<i style="font-family: Verdana, sans-serif; text-align: justify;">Comme dans un rêve, je vis ma main bouger, et signer le manuscrit en bas de la page.</i><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Après toutes ces années à vivre avec elle, je devais la laisser s'en aller. Nos chemins doivent se séparer, et même si la douleur semble insoutenable, c'est inéluctable.</i></div>
<br />
<i style="font-family: Verdana, sans-serif; text-align: justify;">Tamine l'Insoumise continuera à batailler sur les étagères des bibliothèques, tandis que moi... moi je pourchasserai un autre héros, avec d'autres ambitions, dans un autre monde.</i><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: "verdana" , sans-serif;">Voilà ce que m'inspire un artwork tiré de l'artbook d'Assassin's Creed Black Flag. Je n'y ai pas encore joué, mais le travail artistique mené autour de ce jeu est somptueux. Un régal pour les yeux.</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-6207174862182960132013-12-29T19:51:00.000+01:002014-01-21T22:12:12.025+01:00Y a de la collab' dans l'air !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLP-jHIOJx8p2QRIrYhK5SrggtKMC-l5-E58yiSsR1FBOniYEToHubZpTofnENDsi5kTGSbZgirRJeHSv7Nz-13Z2tKDGlpaDtK_kJRGwJBrhCPFSuEGLULhREdnaY-arGeiFj_mgT7Mg/s1600/Collab_Phi-Lea.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLP-jHIOJx8p2QRIrYhK5SrggtKMC-l5-E58yiSsR1FBOniYEToHubZpTofnENDsi5kTGSbZgirRJeHSv7Nz-13Z2tKDGlpaDtK_kJRGwJBrhCPFSuEGLULhREdnaY-arGeiFj_mgT7Mg/s400/Collab_Phi-Lea.png" height="400" width="282" /></a></div>
<br />
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Pour fêter la fin de l'année, voici une petite collab' réalisée avec Philippine (aka Kalumis). Sous son initiative, je lui ai envoyé cette pin-up, et voici ce qu'elle en a fait : <a href="http://bonjourkalumis.blogspot.fr/2013/12/654.html"><b>la 654° pin-up de Bonjour Kalumis</b></a> !</span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Passez tous de bonnes fêtes ! Et à l'année prochaine ;)</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-21682926691885940832013-12-12T15:50:00.000+01:002014-01-21T22:12:00.570+01:00Horizons - Episode 10 revisité<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh58uBVU1_6-3Oa5G6gJ3ywOJVjxI8gfRjC40LWOUQQCKXATeaD1YPo1c4NFoYrInt05ljeXNJ322TLdxG3f_1-hb46imH1bhnynPy-xlPqajYiYR1-aIjaCFr64nQsWcBMmXsBdksPVDk/s1600/Ed_01_E.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh58uBVU1_6-3Oa5G6gJ3ywOJVjxI8gfRjC40LWOUQQCKXATeaD1YPo1c4NFoYrInt05ljeXNJ322TLdxG3f_1-hb46imH1bhnynPy-xlPqajYiYR1-aIjaCFr64nQsWcBMmXsBdksPVDk/s400/Ed_01_E.jpg" height="400" width="283" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">« Dans la pénombre, je longe silencieusement le mur, un lance-grenade dans mes mains, prêt à servir. Mes semelles crissent légèrement sur les éclats de verres qui jonchent le sol. Ma rapière se balance contre ma hanche. J’ai le souffle court. Le cœur qui bat à cent à l’heure. Arrivée au bout du couloir, je lève le poing gauche et leur fait signe de rester derrière. Ils s’arrêtent et retiennent leur respiration. À pas feutrés, je m’approche de la double porte dont il ne reste que les gongs. Mes mains tremblent sur la gâchette de mon arme, mais je dois assumer mon rôle. Cette fois-ci, c’est à moi d’ouvrir la marche, et il est hors de question que je me défile.</span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
<div style="text-align: justify;">
Je retiens mon souffle et passe rapidement la tête dans la grande pièce déserte, avant de me rabattre contre le mur, haletante. Rien à droite. À quelques mètres, je distingue la masse noire de mon groupe. Un pouce se lève dans ma direction. Je hoche la tête et jette à nouveau un rapide coup d’œil dans la pièce. Rien à gauche non plus. La pression se relâche un peu sur mes épaules et j’expire lentement pour me calmer. D’un geste, je leur fais comprendre qu’il n’y a personne, et que nous allons pouvoir reprendre notre progression.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous traversons la pièce en évitant de marcher sur les débris qui encombrent le passage. Seuls, le froissement de nos vêtements et le chuintement de nos chaussures sur les dalles de béton troublent le silence de mort qui règne parmi nous. Nous coupons ainsi à travers le bâtiment en ruine, sans encombre. Une fois dehors, ma respiration s’accélère à nouveau et je recommence à trembler. La ruelle est étroite et se termine en cul-de-sac d’un côté. Pas le choix, nous allons devoir sortir à découvert. Au croisement, je lève une nouvelle fois mon poing pour les faire patienter, le temps que je vérifie si la voie est dégagée. Je me colle contre la brique rouge et me laisse glisser le long du mur pour m’accroupir en maintenant ma rapière dans une main. La nervosité me gagne et je me frotte les tempes pour m’éclaircir les idées. Ce n’est pas le moment de paniquer ! Avec prudence, je risque un œil vers la droite. L’avenue semble dégagée. Je tourne la tête et balaye les environs. Rien à signa… Une escouade du PPNG est postée derrière une barricade, à environ cent mètres, et l’un des soldats me fixe d’un regard noir. Merde, merde, merde ! Il faut que je réagisse !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- On est grillé !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout en hurlant pour me donner du courage, je me relève et tire une grenade dans leur direction. Je rate mon objectif de peu, mais la détonation nous donnera un peu de temps. Les autres me dépassent et s’enfuient en courant. Quelques voix s’élèvent, dans l’espoir d’organiser notre fuite vers le point de ralliement, que nous avions défini un peu plus tôt dans la journée, en cas de pépin. Suivant le mouvement de foule, j’accroche le lance-grenade à ma ceinture et m’élance à mon tour. Remis de leur surprise, les soldats du PPNG se ruent à notre poursuite, tirant quelques coups de feu dans notre direction. C’est le chaos. L’avenue est parsemée d’obstacles. Ça saute et ça tire dans tous les sens.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Poussée par une fulgurante montée d’adrénaline, je rattrape le groupe et le dépasse. C’est à moi de passer devant pour leur trouver un chemin. Je dois les sortir de là. Les protéger. C’est ma tâche. Je cours à perdre haleine et m’engage dans une rue pour enfoncer la première porte venue. En me retournant pour faire signe aux autres d’entrer, je constate que je suis seule. Personne ne m’a suivie. Paniquée, je reviens sur mes pas. Mes compagnons me passent sous le nez, sans me voir. Une vingtaine de soldat à leur trousse. Bordel, ça ne sent pas bon pour nous. Je dois faire diversion pour leur laisser le temps de fuir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La panique fait place à la détermination. Je n’aurais pas le droit à l’erreur. J’arme mon lance-grenade et j’attends que l’ennemi me dépasse pour les suivre sans me faire repérer. Puis j’emprunte une rue parallèle au grand boulevard, et, une fois sûre de me retrouver entre ceux que je dois protéger et l’escouade du PPNG, je jaillis, quelques mètres devant eux, tirant une première grenade dans leur direction. L’explosion est assourdissante et le souffle chaud me projette au sol. Des cris me parviennent de l’autre côté du nuage de poussière qui assombrit l’avenue. De rage ou de douleur, je ne saurais dire. J’espère en avoir eu quelques-uns.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je me relève, encore abasourdie, et regarde autour de moi. Les particules de poussière me piquent les yeux et me grattent la gorge. Le sol tangue dangereusement sous mes pieds. Parmi les débris, je crois reconnaître des morceaux de chair sanguinolente. Je frissonne de dégoût, malgré le sentiment de victoire qui m’étreint la poitrine.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les autres ont pris de l’avance. Si je fais ce qu’il faut, ils s’en sortiront. Quinze hommes émergent du nuage noir, toussant et jurant. La partie n’est pas encore terminée. J’attache mon foulard derrière la nuque, afin de me me protéger le nez et la bouche, avant de me remettre à courir. Au loin, j’aperçois mes compagnons qui s’engouffrent sous une arche, pour emprunter une petite ruelle, sur la gauche. Dans ma course, je tire une deuxième grenade pour boucher le passage et couvrir leur fuite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je continue tout droit et bifurque à droite dès que je peux. J’ai le souffle court et les jambes lourdes, mais je dois éloigner le PPNG des autres. C’est ma responsabilité, me répété-je pour calmer ma peur. Derrière moi, j’entends les jurons des soldats et leurs bottes battre le sol à un rythme effréné. Vu le boucan qu’ils font, je crois qu’ils sont tous derrière moi. Une bonne chose. Je me retourne pour vérifier ; le premier est à moins de dix mètres et je ne vois que dix soldats. Pourquoi est-ce qu’ils ne tirent pas ? Et, plus inquiétant, où sont passés les autres ? Regardant de nouveau devant moi pour me concentrer sur ma course, je tente désespérément de m’arrêter, mais les bras de cinq hommes se referment sur moi. Ces salopards m’ont contournée pour me couper la route. Putain de merde, je crois que je vais crever. La vie d’un des nôtres, contre la vie d’un des leurs. Un échange de bons procédés. Avec un regain d’énergie, je tente de me débattre. Je frappe, griffe, mord, en vain. Ils finissent par m’agenouiller au sol.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le chef de l’escouade s’approche de moi et arrache le foulard qui couvrait le bas de mon visage pour m’examiner longuement. Je soutiens son regard, sans ciller. Il est trop tard pour pleurer et supplier. L’homme lève son arme. J’esquisse un rictus de satisfaction : j’aurais au moins eu le mérite d’avoir attiré toute leur attention. La crosse s’abat sur ma tête. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Voilà une illustration d'Ed enfin terminée, avec la suite de l'histoire !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Dans la foulée, je vous informe que le nouveau site de <a href="http://www.badabourg.net/"><b>Badabourg.net</b></a> est enfin en ligne. Les t-shirt du club sont également arrivés avec le nouveau logo floqué dans le dos, et le résultat est plutôt chouette sur du rouge !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Bientôt vous verrez également ma dernière réalisation de site internet : un site vitrine pour une jeune ostéopathe qui se lance après de longues études.</span></div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-8318305714404157292013-11-24T00:57:00.002+01:002013-11-24T10:07:40.478+01:00De l'autre côté<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtD-jVc8fGjQcTwzS1HSyvCsQHaMmem5aNvR8T_6QTuYYP_UExblRE4V5lWvB5tbZyIBFe09F4ETOYyfTNwhwvO1yxsXIstLfojjKhEsMuQnCkzU2iMw86FAJdehrtb2pvB7QkxBkD29I/s1600/Test_18.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtD-jVc8fGjQcTwzS1HSyvCsQHaMmem5aNvR8T_6QTuYYP_UExblRE4V5lWvB5tbZyIBFe09F4ETOYyfTNwhwvO1yxsXIstLfojjKhEsMuQnCkzU2iMw86FAJdehrtb2pvB7QkxBkD29I/s400/Test_18.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-style: italic;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
<i><div style="text-align: justify;">
<i>Le chant des oiseaux, l'eau qui s'écoule entre les pierres, les feuilles qui ploient sous le vent, les brindilles qui craquent sous les pas. Autant de sensations, de fugaces souvenirs d'une autre vie. Rêvée, espérée, idéalisée. Mais surtout hors d'atteinte.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>A travers les barreaux flamboyants de sa prison dorée, il imagine, il façonne, donnant des formes harmonieuses, des couleurs chatoyantes, et un parfum exquis de liberté à chacun de ses songes. Ses chimères s'agitent, s'emparent de son âme, et finalement, le rongent plus que ne le soulagent.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Et lorsque cela devient trop insupportable, il ouvre les yeux, contemple la voûte aux milles éclats, et soupire. Que vaut un songe irréalisable face à la vérité âpre et doucereuse d'une vie sans saveur mais réelle ? Pas grand chose.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Et pourtant, il retourne à ses fantasmes, se voyant déjà conquérant des méandres de son esprit malade d'aventures et d'épopées héroïques.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Un jour il sera de nouveau devant elle, elle qui la fascine depuis toujours, elle qui l'attend depuis sa naissance, elle qui l’emmènera de l'autre côté. Pour l'éternité.</i></div>
</i></span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-961977895281465042013-11-11T18:02:00.001+01:002013-11-11T18:02:28.146+01:00Horizons - Episode 9 revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO9o1Ojx5UI6e7LHm2_8M9zYTo1axrrjjUK3pOsF5J68c8gBJnD9_rSCrhwd6WVbntOJtv53CdcepGz17OzAeABKmRjyhUY4LLiXwZ_I9rTFuVkdXQGReVLsK02jpImedsVb7CUjwQybk/s1600/Ed_01_B.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO9o1Ojx5UI6e7LHm2_8M9zYTo1axrrjjUK3pOsF5J68c8gBJnD9_rSCrhwd6WVbntOJtv53CdcepGz17OzAeABKmRjyhUY4LLiXwZ_I9rTFuVkdXQGReVLsK02jpImedsVb7CUjwQybk/s400/Ed_01_B.jpg" width="282" /></a></div>
<br /><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Alors que je continue mon petit repérage, le plus jeune du groupe se lève et vient s’asseoir quelques mètres plus loin, en face de moi. Khenzo me glisse à l’oreille qu’il s’appelle Jeremy. Un blondinet en pleine croissance, avec un bandana noir dans ses cheveux en pétard, l’œil pétillant et un sourire espiègle au coin des lèvres. Sa bouille, encore juvénile, m’est plutôt sympathique.</i></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Alors comme ça, tu as aidé Khenzo en tuant dix soldats du PPNG ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je jette un regard interrogateur à mon voisin qui hausse les épaules en guise de réponse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Pourquoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Il parait que tu les as descendus en moins d'une minute... J’aurais voulu voir ça ! ajoute-t-il en mimant les tirs avec sa main d’une façon théâtrale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jeremy se roule au sol et continue à imiter une scène de fusillade. Putain. Je crois rêver. Ce gosse n’a que quinze ans ! Et déjà il glorifie la mise à mort comme si ce n’était qu’un jeu. Mais merde ! Quand les gens meurent, ils ne sont pas reset au dernier checkpoint. Ils pourrissent à l’air libre ou six pieds sous terre. Sans parler de leurs visages qui viennent nous hanter, la nuit, pour nous rappeler nos crimes. Car il s’agit bien de cela. J’ai tué ces hommes. Froidement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À la fois furieuse et triste, j’endosse le rôle de la moralisatrice :</div>
<div style="text-align: justify;">
- C'est exact. Mais cela n'a rien d’admirable de tuer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jeremy fait la moue et se passe une main dans ses cheveux, blonds comme les blés, pour les ébouriffer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- As-tu déjà pointé une arme sur quelqu'un ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Euh... non. Mon domaine, c’est plutôt le matériel de soutien et la mécanique, répond-t-il d’un ton enjoué.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Alors débrouille-toi pour le faire le plus tard possible, sinon tu risques de te retrouver dans le même état que lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le gamin regarde le cadavre que je montre du menton, avec la plus grande indifférence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- S’il est mort, c’est qu’il ne savait pas se battre, déclare-t-il de but en blanc.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Redis ça encore une fois et tu peux être sûr qu’on ne t’emmènera plus jamais avec nous, le menace Khenzo.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La voix du jeune homme parait calme, mais je sens la tension monter d’un cran chez lui. Jeremy croise les bras sur sa poitrine et fait mine de bouder. Décidément, entre lui et Tim, je vais finir par croire qu’ils ont tous un caractère de cochon, ici. Khenzo se relâche aussitôt, et réprime un sourire indulgent devant l’attitude puérile de l’adolescent.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Et toi Xalyah, que fais-tu dans le coin ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ignorant la question, je continue d’observer Jeremy. Il ne faut pas plus de trente secondes pour que son attention ne soit captée par autre chose. Il se lève d’un bond et se précipite vers son sac, qu’il se met à fouiller sauvagement, avant d’examiner un appareil détruit par le PPNG sous toutes ses coutures. Je jette un œil à mon voisin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Que fait ce gamin avec vous ? Il est trop jeune pour faire partie d’une patrouille.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Il n’y a pas d’âge pour affronter la mort, répond Khenzo, qui semble un peu agacé par mon ton tranchant.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Tu parles d’une raison !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il me considère un instant, puis, après avoir lâché un soupir, adopte une attitude plus amicale :</div>
<div style="text-align: justify;">
- D’accord, c’était stupide de ma part de dire ça… Pour être honnête, Tim préfère le garder à l’œil. Il serait capable de nous suivre si on ne l’emmenait pas avec nous, alors il vaut mieux l’avoir sous la main. Et, crois-moi, ce gosse est loin d’être sans ressource. Il pourrait t’étonner. Mais, tu n’as pas répondu à ma question, reprend-t-il après un moment de silence.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Je poursuis ma route.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Et où mène-t-elle ta route ? insiste-t-il doucement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</i></span><div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je soupire à mon tour. Le souvenir du vieil homme agonisant me pèse sur les épaules. C’est pour moi qu’il était resté en arrière, guettant ma venue nuit et jour, afin de rejoindre les autres au plus vite. Et il en est mort. Je refoule mes émotions et décide d’être honnête envers l’homme m’a offert l’hospitalité aujourd’hui.</i></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Nantes.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Nantes ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Oui, je suis sur la trace de quelques personnes. Et d’après ce que j’ai pu recueillir comme informations, elles se dirigent vers Nantes. D’ailleurs, il se peut qu’elles soient passées par votre cité souterraine. À tout hasard, vous n'auriez pas croisé, il y a quelques jours, un groupe de civils qui cherchaient à fuir la région parisienne ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Des civils qui fuient la région, on en a croisé un paquet. Tu cherches qui exactement ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Ma famille…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le sourire de ma mère, la bienveillance de mon père, ou encore l'insouciance de mon petit frère, hantent mes pensées. Ils me manquent tellement. Les choses n’auraient pas dû se passer comme ça. D’ailleurs, rien n’auraient dû se passer comme ça, à compter de la Rupture. Khenzo me parle mais je ne l'écoute pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</i></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Excuse-moi, j’étais ailleurs. Tu disais ?</i></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Quelqu'un pourra sûrement t'aider. On l’appelle le Prophète dans le coin.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Le Prophète ? C’est ridicule comme nom.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- D’après ce que je sais, continue-t-il en ignorant mon sarcasme, il est au courant de tous les mouvements qui ont lieu dans ce secteur. Personnellement, je ne l’ai jamais rencontré, mais je connais quelqu’un qui pourra te mettre en relation avec lui.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Pourquoi ferais-tu ça pour moi ?</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
La prudence reprend le contrôle de mon esprit. J’ai déjà eu à faire à des personnes qui te tendent la main, tout sourire, pour mieux te poignarder dans le dos ensuite. Khenzo pourrait très bien faire partie de celles-là.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Tu as soigné Camélia sans rien exiger en contrepartie. Comme ça, nous serons quittes.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
S’il le dit. Tant qu’il m’assure que rien ne me sera demandé en échange, alors je peux supposer que je n’ai pas grand-chose à perdre à rencontrer ce… Prophète, et peut-être même beaucoup à gagner.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Méditant sur sa proposition, nous en restons-là, chacun s’enfermant dans sa bulle. Je profite de cet instant d’accalmie pour repriser mon short qui a souffert de mes derniers exploits. Puis, de nouveau, je me laisse porter par la tranquillité de cette journée, uniquement rythmée par les quarts de surveillance du groupe. Une ou deux fois, je tente de proposer mon aide pour patrouiller dans le secteur, mais Tim refuse catégoriquement. Encore suspicieux à mon égard, il ne me quitte pas des yeux et épie le moindre de mes gestes. Je décide donc de prendre mon mal en patience et de profiter de ce repos surveillé pour reprendre des forces. J’en ai bien besoin.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Jeremy vient me tenir compagnie une partie de l’après-midi. Comme je l’avais deviné, il va sur ces quinze ans le mois prochain. C’est un gamin bavard, plein de volonté et de bonnes intentions. Il a juste grandi trop vite. Beaucoup trop vite. Et son rapport avec la mort est un peu spécial. Je préfère donc éviter le sujet, même s’il essaye de l’aborder avec moi à plusieurs reprises en me questionnant inlassablement sur l’altercation que nous avons eu, Khenzo et moi, plus tôt dans la matinée. Je ne lui décrirai pas les sensations qu’ôter la vie de dix hommes procure. Non. Tuer est un traumatisme que l’on n’oublie jamais. Ceux qui disent qu’on finit par s’y habituer sont, soit des hypocrites, soit des assassins.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Sur les coups de vingt-et-une heures, tout le groupe se retrouve autour du baril, dont les flammes montent jusqu’à hauteur d’homme. Bilan de la journée : les Balayeurs ont fait le ménage, fouillé les zones de combat de fond en comble et rédigé un rapport sur l’éradication de deux patrouilles qui n’aura pas de suite immédiate. Ils ont suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête, mais trop de choses plus urgentes à traiter pour l’instant : une poche de résistance cause d’importants dégâts dans l’est de la Seine-et-Marne, mobilisant une bonne partie des troupes de la région. Seules cinq unités seront envoyées en renfort dans le secteur pour le moment. En attendant de pouvoir déployer une force plus importante, les troupes sont juste invitées à renforcer l’armement de leur patrouille et redoubler de vigilance. Le travail de renseignement du groupe de Tim est stupéfiant.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Malgré mon vif intérêt pour leur façon de procéder, je reste à l’écart, respectant leur intimité. Après l’analyse des différents évènements de la journée, deux hommes s’occupent de préparer à manger pour tout le monde. Franc et Timothée. Des jumeaux, approchant la trentaine et le mètre quatre-vingt. Si l’un n’était pas habillé d’un treillis et d’un blouson noir, et l’autre d’un jean et d’une veste en tweed, je serais incapable de les distinguer. Ils ont exactement la même corpulence, les mêmes traits et les mêmes cheveux blonds coupés en brosse. Le dominant, Franc, a l’air plus sportif et extraverti que son frère, qui se contente de marcher dans ses pas. Ensemble, ils distribuent les gamelles pleines de nourriture lyophilisée, bourrée de protéines et de vitamines. Très certainement fournie par la cité vu le caractère industriel des sachets. Tandis que des odeurs appétissantes me chatouillent les narines, je me contente de ce qu’il me reste, c'est-à-dire de pas grand-chose. Mes réserves diminuent et je dois rationner mes repas. Je me sers donc un demi sachet de viande en poudre, deux abricots secs et de l’eau. Avec un peu d’effort, je m’imagine sur une terrasse ensoleillée, en train de manger un bon poulet rôti accompagné de frites croustillantes. Mon estomac me fait comprendre qu’il aimerait bien que ce soit vrai. Un jour, peut-être…</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’ambiance est calme autour du feu. La perte de Samuel les a visiblement tous un peu sonnés. Des conversations s’engagent, à voix basse, teintées de tristesse et de regrets. Malgré tout, ces sons apaisant me bercent. Il ne m’en faut pas plus pour sombrer dans une douce torpeur. Harassée de fatigue, j’ai le cœur léger en pensant à la bonne nuit de sommeil qui m’attend. Je finis par m’allonger dos au mur, enroulée dans mon manteau, avec mon sac en guise d’oreiller.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Après un long moment de silence, voici la suite d'Horizons avec l'ébauche d'un nouveau personnage : Ed.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Je n'ai pas chômé ces derniers temps : travaux irl, formation en web design, remise au goût du jour de mon <a href="http://www.chezlysiah.com/"><b>portfolio</b></a>, développement du site Horizons sur Wordpress (toujours en cours), et refonte totale du site de mon club de sport (bientôt en ligne !).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">J'avais donc un peu délaissé le dessin et l'écriture, mais je m'y remets tout doucement !</span></div>
</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-20708609491338153972013-09-24T22:31:00.001+02:002013-09-24T22:31:18.417+02:00Juste pour dire...<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">... que non, je ne fais pas rien en ce moment !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Il y a quelques temps je m'interrogeais sur la nécessité (ou non) de faire un blog ou un site à part pour Horizons. Et bien c'est chose faite maintenant :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVD_xCgn1K1JtYCrhFQWyoHcNqitY0YfAmFtvcOZkrIw2NYfjRAKjekTuQUUVTzgwuunv-E_tdNeysC9n0Ud3i5uYtMfYDK2V6dQw6Y0VGZXoUHTARoCG0_gGcQD1g58G8nINz36s4lL8/s1600/bandeau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="67" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVD_xCgn1K1JtYCrhFQWyoHcNqitY0YfAmFtvcOZkrIw2NYfjRAKjekTuQUUVTzgwuunv-E_tdNeysC9n0Ud3i5uYtMfYDK2V6dQw6Y0VGZXoUHTARoCG0_gGcQD1g58G8nINz36s4lL8/s400/bandeau.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">C'est tout beau (enfin j'espère), tout propre, compatible sur tous les navigateurs (à part IE qui fait de la résistance sur quelques points : pas d'angles arrondis, pas de fonds transparents, et quelques autres petites choses pas bien grave), et validé W3C.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Oui, tout ça ! Parce que j'apprends à faire des choses propres et aussi bien que possible.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Donc vous y trouverez les épisodes que j'ai déjà posté ici, plus quelques nouveaux que j'ai postés sur le forum des Jeunes Ecrivains, des fiches personnages, des fiches organisations, une chronologie et tout le bazar classique d'un site web.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Bien entendu, c'est <b>> <a href="http://www.chezkayls.com/lea/Horizons/">par ici</a> <</b> que ça se passe pour le moment. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Pour le moment, je n'ai pas de nom de domaine attitré, donc c'est hébergé là où j'ai un peu de place.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Et si vous avez des commentaires à faire sur le fond et/ou la forme, vous êtes toujours les bienvenus !</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-23184486007813768962013-08-28T08:57:00.002+02:002013-08-28T08:57:23.086+02:00Horizons - Episode 8 revisité<div style="text-align: center;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw8jsdk_-43Ma1Fic3GMHwOtK1gHmHN-smlvNOhwznUz8eenv9L6MDJQCnkl4NloT9cvVP-IIrUAcfiWvFHduADnUdLu4xGimqMzCW0HDzeKUj3bu08ri67IJs8h8kdaJZ9EGmO4TCaVE/s1600/Charac_Camelia.jpg"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw8jsdk_-43Ma1Fic3GMHwOtK1gHmHN-smlvNOhwznUz8eenv9L6MDJQCnkl4NloT9cvVP-IIrUAcfiWvFHduADnUdLu4xGimqMzCW0HDzeKUj3bu08ri67IJs8h8kdaJZ9EGmO4TCaVE/s400/Charac_Camelia.jpg" width="283" /></a></div>
</i></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- J’ai une question…, murmuré-je.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Oui ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Que faites-vous ici ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
Je tourne la tête pour le regarder. Même si je lui donne tout juste la vingtaine, il a les traits d’un homme mature et réfléchi. Je suppose que, comme la plupart d’entre nous, de nombreuses épreuves l’ont marqué au fer rouge. Je le sens un peu sur ses gardes suite à ma question.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Il souffle sur les mèches qui lui balayent le front et se décide à me répondre :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Nous tentons de survivre.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Son regard fuit le mien, je suis sûre qu’il y a autre chose.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Sérieusement. Que faites-vous dans cette ville, armés comme vous l’êtes ? Répond-moi franchement.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Eh bien...</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
Il jette un coup d'œil à Tim. Je sens qu’il hésite à me donner des explications :</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Ça ne va pas lui plaire, mais tant pis. Il n’a pas vu ce que moi j’ai vu, alors, contrairement à lui, je pense que nous pouvons avoir confiance en toi.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Après une courte pause, il se tourne à nouveau vers moi :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- En fait, nous sommes ici en patrouille. Nous... il y a une petite cité souterraine dans le coin et nous veillons à sa sécurité.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Une cité souterraine ? Ici ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
C’était donc de ça dont il parlait un peu plus tôt. Voilà qui explique bien des choses. La flamme de l’espoir se ravive au fond de moi. Et si…</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Oui, des survivants de la ville ont trouvé refuge dans les réseaux de transports et les égouts, il y a près d’un an maintenant, continue Khenzo qui ne s’est pas aperçu de mon trouble. Ils les ont aménagés pour pouvoir y vivre. Dit comme ça, ça ne donne pas très envie d’y aller, mais, en vérité, c’est plus confortable que bien des endroits où j’ai vécu.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Comment ont-ils fait pour échapper aux patrouilles du PPNG ? Ce n’est plus qu’une question de temps pour que la région tombe totalement sous le contrôle de Macrélois.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Disons qu’ils ont trouvé un système de protection qui s’est avéré efficace jusqu’à présent. Mais je ne me fais pas d’illusions. Les forces du PPNG ne cessent de grossir. Tôt ou tard, ils devront soit se soumettre, soit partir.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Sa conclusion parait bien fataliste. Et pourtant, c’est une réalité. En territoire conquis, il n’y a pas trente-six solutions. Khenzo vient de citer deux d’entre elles. La troisième et dernière consiste à mourir. Le passé remonte à la surface une fois encore, mais je décide de m’intéresser un peu plus à l’homme qui m’a tendu la main aujourd’hui :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Et toi, d’où viens-tu alors ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Moi ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Khenzo me regarde avec un sourire que je n’arrive pas à interpréter, avant de poursuivre :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Après la Rupture et la chute de Paris, je me suis retrouvé plus ou moins seul. J’ai pas mal vadrouillé dans le nord-ouest de la région, sans véritable accroche, et il y a presque neuf mois, j'ai rencontré Tim et son groupe. Depuis, nous voyageons ensemble. Et après avoir parcouru de nombreuses villes, nous avons atterrit ici. Ça fait deux mois que nous assurons la sécurité de la cité, en échange de quoi nous avons un endroit où dormir lorsque nous ne sommes pas chargés de patrouiller et nous avons droit à des rations hebdomadaires…</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Tu as perdu ta famille pendant la Rupture ? demandé-je après un long silence.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Non… Ni pendant la guérilla parisienne. J'ai été élevé dans un CPEA.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
J'assimile ce qu'il vient de me dire tout en enregistrant sa physionomie : grand, un mètre quatre-vingt-dix à vue d’œil, des cheveux bruns en bataille, des sourcils bien dessinés qui assombrissent de grands yeux noisette, une barbe de deux jours sur les joues, de larges épaules, une musculature que je devine puissante sous son blouson en cuir et son pantalon en toile. Il a un beau visage malgré des traits tirés par la fatigue et la faim. Son attitude calme et déterminée dégage quelque chose d’agréable. Sabrina l’aurait sûrement trouvé bel homme. Je souris tristement en repensant à ma meilleure amie et concentre mes pensées sur un sujet plus important : si les habitants ont réussi à se cacher du PPNG aussi longtemps, il y a peut-être un espoir… je dois m’y accrocher. Je n’ai pas le choix.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- C’est vraiment Tim qui dirige votre groupe ?</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Oui. Pourquoi cette question ? demande-t-il d’un air surpris.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Ce n’est pas vraiment la sensation que j’ai eue tout à l’heure.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Je te déconseille de lui tenir tête comme je l’ai fait, reprend-t-il sur un ton plus sec. Il serait capable de tuer.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Qu’il essaye, je l’attends de pied ferme.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Il n’essayera pas, il le fera.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Il paraît bien sûr de lui. La curiosité me pousse à poser quelques questions sur leur relation.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Qui est-il exactement pour toi ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Le jeune homme se détend un peu et lâche un soupir :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Plus qu’un simple chef de groupe, c’est certain. Par moment, j’ai l’impression que je pourrai presque le considérer comme un père.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Et lui te considère comme son fils ?</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
- Je ne sais pas trop. Peut-être. En tout cas, il ne laisserait personne d’autre lui parler sur ce ton. Tim aime avoir le contrôle de la situation et, d’après lui, les sentiments sont une entrave au bon exercice de sa fonction. C’est quelqu’un de bien, malgré son air d’ours des cavernes, et je sais que, s’il le fallait, il n’hésiterait pas à donner sa vie pour sauver l’un d’entre nous.</div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Cela ne m’étonnerait pas que Tim ait perdu un fils qui ressemble plus ou moins à Khenzo. Ça expliquerait son indulgence vis-à-vis du jeune homme, qui ne s’est pas gêné pour remettre en question son autorité, et ce devant tout le monde. J’observe discrètement les compagnons de mon interlocuteur. Même s’ils paraissent détendus, je surprends quelques regards soupçonneux à mon égard. Et je les comprends. Ils n’ont aucune garantie sur mes intentions, si ce n’est ma parole et celle de Khenzo qui a – je ne sais pas vraiment pourquoi – décidé de me faire confiance. C’est peu. Je ne peux pas en vouloir à Tim d’être méfiant.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’homme assis à mes côtés est retourné dans son mutisme. Il fixe le sol entre ses pieds, perdu dans ses pensées. Camélia, quant à elle, s’est à nouveau assoupie, serrant le bras de son épaule blessée contre sa poitrine. De manière générale, elle et ses compagnons portent tous des vêtements usés, déchirés, rapiécés. Quelques pièces renforcées, en cuir rembourré ou en métal, protègent leurs genoux, leurs coudes ou leurs épaules. Par exemple, Camélia s’est confectionné de petites épaulettes en cuir et en fer maintenus par un système un peu bizarre, fait de sangles et de boucles. Malheureusement pour la jeune femme, la balle a trouvé une trajectoire évitant la protection pour aller se loger juste à côté du passage de la sangle.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
J’examine un peu plus attentivement leur équipement : quelques fusils d’assaut dernier cri, un large panel de semi-automatiques de la gamme HK, des couteaux en veux-tu, en voilà… Je crois même distinguer des brouilleurs de trace thermique au pied d’un baril, mais ils ont l’air endommagés et inactifs. La patrouille du PPNG a sûrement dû déclencher une mini-bombe IEM pour détruire leur matériel. Ce serait bien leur genre.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Plus qu'à passer à un autre personnage d'Horizons !</span></div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-6379057295329656832013-08-19T11:34:00.003+02:002013-08-19T11:34:45.800+02:00Horizons - Episode 7 revisité<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7xoDrBIb0g6WnVStOHh2gFwBmZ6ARu_cAkS8rDz1lvIe5Nic48VJwROYft2XOlCXtqgd4H_X1W0pSp14qS5yVkd1NpPfzuNhkYxVDJyKvkZeF_sBHUP7GmaB6JaLyutH4NF-0SWSy0Es/s1600/Camelia_01_A.jpg"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7xoDrBIb0g6WnVStOHh2gFwBmZ6ARu_cAkS8rDz1lvIe5Nic48VJwROYft2XOlCXtqgd4H_X1W0pSp14qS5yVkd1NpPfzuNhkYxVDJyKvkZeF_sBHUP7GmaB6JaLyutH4NF-0SWSy0Es/s400/Camelia_01_A.jpg" width="283" /></i></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Le rideau de fer a été tiré et un feu brûle vivement dans l’un des bidons, projetant des ombres mouvantes sur les murs. L’air reste âcre, malgré que quelques fenêtres aient été ouvertes pour que la fumée puisse s’échapper. Des barils en métal et quelques cagettes traînent ici et là, mais, en-dehors de ces quelques déchets abandonnés, l’endroit a été vidé de tout son contenu. Plus de la moitié des hommes de Tim se sont réunis autour du feu pour profiter de sa chaleur et discuter. Khenzo se tient en retrait, en compagnie de Camélia qui somnole à ses côtés. Mes deux gardes du corps patientent toujours au pied des escaliers, et Tim est adossé à un mur, surveillant tout ce beau monde. Je suppose que le reste du groupe patrouille dans les environs.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Les deux hommes me laissent passer, sans pour autant me quitter du regard. Je me dirige vers le fond, histoire de m’éloigner le plus possible des ondes hostiles. Camélia dort profondément. Elle transpire un peu moins, ce qui signifie sans doute que la fièvre a légèrement diminuée. Khenzo m’adresse un signe de tête en guise de remerciement. Je lui souris discrètement.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Tim choisit ce moment-là pour traverser le hangar d’un pas lourd et se planter devant moi, l’air furieux :</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Ce n’est pas parce que tu as soigné Camélia que tu dois te croire chez toi ici. Alors prend tes affaires et fous le camp !</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ce n’est pas la gratitude qui t’étouffe toi !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ne fais pas ta maligne avec moi !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le quinquagénaire m’attrape une nouvelle fois par le col de mon manteau et me colle contre le mur avec violence. Je lâche mon sac sous le coup. Un silence de mort accompagne sa chute. Tous les regards sont braqués sur nous à présent. Il colle son avant-bras sous ma gorge et se rapproche de mon visage. Une veine palpite furieusement le long de sa tempe. Si son regard avait été une arme, je crois que je ne serais déjà plus de ce monde. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tu n’es pas la bienvenue ici. Alors, je ne te le dirais pas trois fois, prend tes affaires et barres-toi ! </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Je ne suis pas là pour…</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- J’en ai rien à foutre ! Ferme-la ! Je t’ai dit de te casser !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Tim resserre son étreinte. Khenzo décide d’intervenir pour nous séparer. Son chef rechigne à me lâcher, si bien que le jeune homme est obligé de l’empoigner de force pour l’éloigner. À se demander qui est vraiment le patron ici. Tout le monde semble craindre Tim et respecter ses décisions, sauf Khenzo. Pourquoi un tel traitement de faveur ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tu fais chier Tim. Elle a sauvé la peau de Camélia et c’est comme ça que tu la remercies ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- J’aime pas cette gonzesse. Elle va nous attirer des ennuis, je le sens, cracha-t-il en pointant un index accusateur dans ma direction.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Lui et moi, on n’est décidément pas fait pour s’entendre.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Arrête ta paranoïa. Elle restera ici aujourd’hui, si elle le souhaite. La nuit a été rude pour tout le monde. Alors n’en rajoute pas.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Non… je…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Arrête, je te dis !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Khenzo repousse Tim vers le feu et lui fait signe de s’asseoir.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Les Balayeurs ne sont pas encore venus ramasser les cadavres. Tu veux qu’elle se fasse prendre ? Tu veux qu’ils remontent jusqu’à nous ? Jusqu’à eux ?! (Tim baisse la tête). Si tu veux jouer à ça, on va tous y rester. Alors arrête de nous faire chier.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Tu m’emmerdes, répond son chef d’un ton cassant.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Je sais.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ce n’est pas à toi de prendre ce genre de décision.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Certes.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Tim et Khenzo continuent de se disputer quelques minutes pour statuer sur mon sort. Les autres se tiennent à bonne distance des deux hommes, attendant qu’ils prennent une décision. Au premier abord, il me semblait que c’était l’aîné du groupe qui dirigeait tout ce beau monde, mais après ce que je viens de voir, la question se pose. Tim finit par rendre les armes, s’inclinant devant les nombreux arguments de son cadet. Vexé, il se laisse choir sur une cagette.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Tu sais gamin, mon flair me trompe rarement, conclue-t-il en posant son index sur son nez. Cette fille ne nous apportera rien de bon, je le sais.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- On en reparlera quand tu te seras reposé. Tu auras peut-être les idées plus claires.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>C’est presque comique de voir le doyen du groupe se faire rabrouer de la sorte, et je me retiens de ne pas esquisser un sourire. Son regard de braise m’en dissuade et, les bras croisés sur sa poitrine, il continue de fulminer à voix basse.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Khenzo se passe une main dans les cheveux d’un air désabusé, puis revient vers moi. Je n’ai pas bougé, attendant de voir comment les choses allaient tourner. Il s’arrête à mon niveau et me dévisage quelques minutes en silence.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je finis par prendre la parole :</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ecoute, j’ai mieux à faire que de m’embrouiller avec un vieillard, alors je vais ramasser mon sac et m’en aller. Ce sera plus simple comme ça.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Non, je ne pense pas. Les Balayeurs devraient être sur place dans moins d’un quart d’heure. Ça ne te laissera pas assez de temps pour partir d’ici.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- J’en ai vu d’autres, ne t’en fais pas. Je saurais les gérer et les détourner de cet endroit, affirmé-je avec aplomb.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Il est hors de question de courir ce risque, déclare-t-il d'un ton tranchant. Et puis vu ta tête, une journée de sommeil ne te ferait pas de mal. Ici tu ne risqueras rien, je te le promets.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je jette un coup d’œil à Tim qui nous épie derrière son air renfrogné. Sans risque, vraiment ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Il ne faut pas lui en vouloir, reprend Khenzo qui a suivi mon regard. Tim est un bon chef d’escouade, mais ces derniers jours ont été un peu éprouvant.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Sans doute.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Ma tête roule en arrière et je me laisse glisser contre le mur pour m’asseoir. Il a raison. Je ne peux pas refuser son offre ; je suis trop fatiguée pour cracher sur quelques heures de sommeil. Les Balayeurs n’excellent pas dans l’art du combat, mais, vu mon état, je risque de ne pas réussir à tenir tête face à une de leurs unités. D’autant plus qu’avec vingt cadavres à ramasser, ça va en faire du monde dans le coin. Je n’ai pas souvent l’occasion de pouvoir souffler de cette manière, autant profiter de celle-là.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je pose mon front sur mes genoux et passe mes mains dans les cheveux. Ils sont encore humides le long de ma nuque. Je frissonne. La fatigue accumulée me rattrape au galop. Il n’y pas si longtemps que ça, j’étais encore sur les bancs de l’école, réfléchissant aux différents concours que je voulais tenter. À ce moment-là, ce n’est pas vraiment de cette manière que j’imaginais mon avenir. Non. Putain de vie de merde ! Je soupire et jette un œil en direction de Camélia. Réveillée, la jeune femme s’est redressée sur la paillasse et me regarde avec curiosité, les yeux encore rouge de fièvre.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Comment tu t’appelles ? demande-t-elle, doucement, pour ne pas attiser davantage la colère de Tim.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Xalyah. Comment te sens-tu ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ça… ça va… Merci. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ne me remercie pas. Tu en aurais fait autant à ma place.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Elle lève un sourcil perplexe. Je ne sais pas comment je dois prendre cette réaction. Khenzo, qui s’était éclipsé, s’agenouille devant Camélia, un thermos en inox dans une main et une pile de timbales en fer dans l’autre.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tu veux un peu de café ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Je veux bien, lui répond sa compagne.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il l’aide à s’asseoir et lui sert une tasse d’un liquide noir, bouillant. La jeune femme croise les jambes et tourne la tête vers le corps inerte du défunt Samuel. Ses mains tremblent et ses épaules se crispent sous les sanglots silencieux qui l’étreignent. Je lui aurais bien dit de se rallonger et de rester tranquille, mais je ne me sens pas le courage d’interrompre ses pleurs.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Après avoir fait le tour de ses compagnons – y compris Tim qui boude toujours – Khenzo s’arrête à ma hauteur pour me tendre sa dernière timbale.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tu n’en veux pas ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- J’aurais l’occasion d’en boire plus tard. Prend-la, insiste-t-il en me la mettant de force dans les mains.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Merci.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il hoche la tête et s’assoit à son tour à mes côtés. Son regard s’attarde un instant sur Camélia qui pleure toujours en silence. Sa mâchoire se contracte et ses traits se durcissent. Il semble absorbé par d’intenses réflexions que je n’ose pas troubler. Rien de ce que je pourrai dire ne leur ramènera leur camarade. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- J’espère que tu ne lui en tiendras pas trop rigueur, finit-il par dire. Il a été un peu brutal, mais comme tu as pu l’entendre, nous avons perdu trois des nôtres récemment. Je pense que tout ça le touche plus qu’il ne veut l’avouer.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Trois ? Mais il n’y a qu’un…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Un affrontement avec une patrouille du PPNG qui a mal tourné, il y a quelques jours, me coupe-t-il d’un air sombre. Ils sont de plus en plus nombreux dans le secteur. Nous avons réussi à nous replier, mais Dan et Julie y sont restés.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- J’en suis désolée…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le silence retombe entre nous. Malgré tout, Khenzo ne semble pas disposer à me fausser compagnie. Près du feu, sous l’ordre de Tim, deux personnes se lèvent, puis sortent du hangar par une porte dérobée vers le fond de la grande pièce. Je suppose qu’ils vont entamer leur quart pour surveiller la zone et s’assurer que les Balayeurs ne viennent pas trop fouiner par ici. S’il n’y avait pas ce corps criblé de balles à quelques mètres, le calme apparent et le crépitement des flammes contre les parois rouillées du baril me rappelleraient presque des temps meilleurs. Je ferme les yeux quelques instants.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="color: #990000;">Aller, c'est parti pour un nouveau personnage !</span></span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-90035992142285801722013-08-16T23:01:00.002+02:002013-08-16T23:01:23.854+02:00Horizons - Episode 6 revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUrSH10VQA_L3DHKt5GQf2nAVqYJi3SARspJbTtDvAAwuBcc7fs7JCOPAnNtxfhbdY-8qyIYjt27qP6IlMC9pticfEkcWwPkU9EVbugaXy00TyqwkcOqSvcGBlYAsBWWBheyg9Yz8s1e4/s1600/Xalyah_15_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUrSH10VQA_L3DHKt5GQf2nAVqYJi3SARspJbTtDvAAwuBcc7fs7JCOPAnNtxfhbdY-8qyIYjt27qP6IlMC9pticfEkcWwPkU9EVbugaXy00TyqwkcOqSvcGBlYAsBWWBheyg9Yz8s1e4/s400/Xalyah_15_A.jpg" width="260" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’emboîte le pas à Khenzo, qui m’emmène vers le fond du hangar. Un homme est allongé, les bras le long du corps, la poitrine criblée de balles. Son visage est couvert par son foulard, masquant ses traits et sa chevelure. Non loin de lui, une jeune femme aux cheveux blonds, parsemés de mèches turquoise, est adossée au mur sur une paillasse, le côté gauche entièrement recouvert de sang. Son t-shirt a été découpé au niveau de l’épaule et un bandage sommaire, réalisé à l’aide de bandes de tissu déchirées, essaye de contenir le liquide rougeâtre qui s’écoule de la plaie. À ce rythme, elle est condamnée si on ne fait rien. Dans la pénombre, je m’agenouille près d’elle. Ses traits sont livides, ses yeux, rivés sur le cadavre, emplis d’une profonde tristesse. Elle souffre en silence, essayant de se concentrer sur sa respiration pour calmer son angoisse. Une odeur de fer et de sueur m’agresse les narines. Je déglutis et tente de rester impassible.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Qui es-tu ? me demande-t-elle dans un souffle saccadé.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Garde tes forces. On fera connaissance plus tard.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’ouvre mon sac et tends une lampe torche à Khenzo pour qu’il me fasse un peu de lumière. Ce dernier prend place de l’autre côté de Camélia, posant une main rassurante sur son front. Dans ma trousse de premiers soins, que je me suis constituée au fil du temps, je prends un flacon et du coton. Avant toute chose, il faut désinfecter la plaie. Je relève les manches de mon manteau avant d’écarter le bandage pour observer la blessure : le sang ne coule pas à gros bouillon, je suppose donc que l’artère principale n’a pas été touchée.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je me désinfecte les mains, puis, avec soin, je nettoie la chair endommagée, arrachant des grimaces de douleur à la jeune femme. L’écoulement de sang s’est presque tari lorsque Khenzo lève la torche au-dessus de l’orifice. La balle est bien logée au fond, et son extraction ne sera pas facile. Je fouille à nouveau dans ma trousse et sors une pince que je désinfecte à son tour. Camélia s’agite. Son pouls s’accélère et la sueur perle sur ses tempes.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tout va bien se passer, lui dis-je d’une voix douce. Compte jusqu’à trente.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Pardon ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Malgré la douleur, elle trouve la force de prendre un air surpris.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Discute pas et compte.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Elle regarde Khenzo, qui hoche la tête.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Un, deux…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Après une seconde d’hésitation, j’enfonce la pince dans la plaie à la recherche de la balle. Camélia se contracte et laisse échapper un gémissement.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Ne t’arrête pas de compter ! Allez !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Trois… qua… quatre… cinq…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Camélia serre la main du jeune homme. Ce dernier me dévisage curieusement. Les mains légèrement tremblantes, je continue de fouiller la plaie, sous le regard inquiet de Khenzo qui m’éclaire au mieux. Le sang se remet à couler, me gênant pour attraper le projectile. La jeune femme serre les dents et accuse la douleur. Je dois me dépêcher. À dix, je manque ma première tentative. Putain de merde. Camélia me regarde d’un air désespéré alors que je triture un peu plus sa blessure.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Dou… douze… treize… qua…quatorze…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">À dix-huit, mes mains cessent de trembler et j’arrive enfin à agripper la balle. Je la retire d’un coup sec. Camélia blêmit et perd connaissance. Tant mieux ; dans les vapes, elle ne souffrira pas. Satisfaite, j’esquisse un sourire discret, puis j’imbibe un linge propre de désinfectant et nettoie la plaie à nouveau. Ensuite, j’attrape une compresse et des bandages pour lui entourer minutieusement l’épaule. Khenzo prend le comprimé que je lui tends.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Fais lui avaler ça quand elle reprendra connaissance. Elle supportera mieux la douleur et ça fera tomber la fièvre.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Merci…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Y’a pas de quoi. Mais il lui faudra de vrais soins, pour être totalement tirée d’affaire.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Khenzo hoche la tête. En me relevant, je m’aperçois que tout le groupe a les yeux rivés sur nous. Certains me regardent avec méfiance, d’autres avec curiosité. Tim, lui, empeste la haine à plein nez. La diplomatie n’a pas l’air de faire partie des qualités de cet homme. C’est peut-être ça qui les maintient tous en vie. Il n’y a pas de place pour ceux qu’il ne choisit pas lui-même, assurant d’une certaine façon la cohésion du groupe. Et j’ai certainement dû lui faire une mauvaise impression en les espionnant tout à l’heure. Ceci dit, à ma place, il aurait agi de même. Et à la sienne, j’en aurais fait autant également…</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Est-ce qu’il y a un endroit où je pourrais me décrasser ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Oui, bien sûr, répond Khenzo alors qu’il tire une fine couverture sur Camélia. Tu montes l'escalier que tu vois là-bas et au fond du bureau, il y a une ancienne salle de bain. Il y a de l’eau, mais elle n’est pas potable.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je traverse le hangar sous le regard attentif de Tim, qui fait signe à deux de ses compagnons de me suivre. L’un d’eux me barre le chemin.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Tes armes.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Son ton sec ne laisse aucune place à la négociation. Mon regard balaye le hangar, faisant l’inventaire de leur armement. Je ne suis pas en position de force, ici. Je n’ai pas vraiment le choix pour le moment. Il récupère donc mon fusil d’assaut, mon semi-automatique et mes deux couteaux, puis me laisse passer. Je grimpe les marches quatre à quatre, tandis que les deux hommes se postent au pied des escaliers. La pièce est petite et sale, mais on sent qu’elle est souvent occupée. Quelques magazines, datant d’avant la Rupture, jonchent le bureau poussé dans un coin. Il semble qu’on les ait feuilletés récemment, car aucune poussière ne les recouvre. Un cendrier fraîchement rempli repose sur une étagère, et quelques sacs traînent à côté d’une chaise. Je ne prends pas le risque de regarder à l’intérieur, refrénant mon insatiable curiosité. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Au fond, la salle de bain est aussi lugubre que le bureau. Les carreaux grisâtres sont en partie défoncés et les joints ont pris une couleur noire, dégoulinants de crasse. La douche à l’italienne spacieuse et le receveur semblent en meilleur état que le reste de la pièce, en-dehors de la vitre, rayée et fendue à de nombreux endroits. Mais je ne vais pas m’en plaindre. Même si ce secteur n’est pas encore sous l’emprise de Macrélois, les points d’eau sont difficiles à trouver depuis qu’il a lancé une vaste opération consistant à réduire l’accès à l’eau courante à la population. Avant toute chose, je me dirige vers le lavabo, pour enlever le sang de Camélia qui recouvre mes mains. Puis je remplis mes gourdes vides, en glissant une pastille effervescente dans chacune d’elles. D’ici une heure, l’eau deviendra potable. Je referme le sachet, en me disant qu’il serait grand temps que je me trouve un fournisseur ; il ne m’en reste plus qu’une vingtaine et ça risque de vite devenir problématique.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Une fois la dernière gourde rangée dans mon sac, je me campe devant le miroir. D’une main, je décrasse la surface lisse pour y observer mon reflet. Les paroles de Tim me reviennent en mémoire : « Quel âge as-tu ? Trente ans ? ». J’esquisse un sourire. Ah, s’il savait… C’est vrai que, depuis la Rupture, j’ai vu et vécu bien des choses. Certaines que j’aurais préférées ignorer. En deux ans, j’ai eu le temps de me forger un masque. Sûre de moi. Fière et forte. Impassible aussi. En toute circonstance. Je soupire, lasse de ce quotidien qui me semble sans lendemain. Il y a des jours où le moral est en berne. Aujourd’hui fait partie de ceux-là. Demain, ça ira mieux. </i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La liberté est incompatible avec la faiblesse.</span><i style="font-family: Verdana, sans-serif;"> Papa et ses proverbes… Mais celui-là, j’y crois dur comme fer.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’approche un peu plus mon visage du miroir, jusqu’à ce que mon nez touche la surface froide. J’ai les mêmes yeux gris-vert que ma mère. D’après elle, un héritage qui se transmet de mère en fille. Elle aimait dire que les miens étaient les plus beaux de la famille. Sacrée maman. Si fière de sa progéniture. Ça m’agaçait, avant. Mais maintenant, j’aimerais bien entendre à nouveau sa voix douce, faite pour les compliments. Mes cheveux, quant à eux, ressemblent à un grand champ de bataille. Poussiéreux, ils ont pris une teinte blanchâtre. Et mes traits, tirés et creusés par la faim et la fatigue, renforcent un peu plus l’illusion des années supplémentaires. Une bonne douche me redonnera un peu de vitalité.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Avec des gestes lents, je retire mes vêtements et mon bandage, avant de me glisser sous un jet puissant. L’eau est froide et me donne la chair de poule. D’autres souvenirs déplaisants resurgissent, mais je les balaye d’une main, me frictionnant avec énergie. L’eau, grisâtre, s’écoule difficilement par l’évacuation. Il me faut bien vingt minutes pour nettoyer la poussière et la sueur qui me collent à la peau. La plaie sur ma cuisse me tire encore, mais d’ici quelques jours, ça devrait rentrer dans l’ordre. Une fois propre, je me sèche rapidement avec une petite serviette éponge pour passer des vêtements de rechange : un pantalon marron, un t-shirt blanc, et mes fidèles bottines, qui ont partagé toutes mes galères. J’enfile un veston court, puis entreprends de laver mes autres vêtements. Mon short gris a subi quelques accros lors de mes récents exercices d’endurance, qu’il va falloir que je répare. Le reste a l’air en bon état. Après avoir essoré mes habits, j’endosse mon manteau et rassemble mes affaires. J’inspire un grand coup, prête à retourner dans la grande pièce du hangar</i></span>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Pendant les vacances, je papillonne. Et j'aime bien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Je n'ai donc pas avancé sur Horizons, mais sur l'univers de Louve. M'enfin, j'avais encore quelques illustrations en réserve !</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-74365170245870885512013-07-12T11:47:00.001+02:002013-07-12T11:47:10.205+02:00Horizons - Episode 5 revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNqC_W5W6sXFGuBgiAAcypORDrEEKFJ6s9u5h99TeO421YQWCUJydrnfSfk3K2PIV5SQSKFZgE-Jh4W4tkV8ZS7jnzHWG8VrBsOSgx8Crjpzmdj3naCtR599Z9pxnpTO_rL-YGXCaYN88/s1600/Tim_01_C.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNqC_W5W6sXFGuBgiAAcypORDrEEKFJ6s9u5h99TeO421YQWCUJydrnfSfk3K2PIV5SQSKFZgE-Jh4W4tkV8ZS7jnzHWG8VrBsOSgx8Crjpzmdj3naCtR599Z9pxnpTO_rL-YGXCaYN88/s400/Tim_01_C.jpg" width="282" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Sans attendre davantage, il revient sur ses pas en courant et se dirige vers les coups de feu. Mon instinct me dit de le suivre. Ma raison me dit de me détourner et de continuer mon chemin. Ce ne sont pas mes affaires. J’hésite. Si ses amis sont en mauvaise posture, il ne pourra rien faire seul. D’un autre côté, mon combat est ailleurs. Putain de conscience de merde ! Pourquoi faut-il qu’elle m’emmerde maintenant ? Chaque instant est précieux, et j’ai perdu suffisamment de temps avec mes conneries comme ça !</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>À contrecœur, je m’élance à sa suite, le talonnant de près. De nouvelles détonations brisent le silence. Certaines proviennent de pistolets, d’autres de mitraillettes. Je crois même deviner quelques explosions de grenade dans le lot. Quoiqu’il en soit, l’affrontement semble brutal. Au bout de quelques minutes, le calme revient au-dessus des ruines de béton et de métal. Khenzo accélère le rythme et je l’imite pour rester à sa hauteur. Apparemment, il fait partie des bons coureurs. Jamais je n’aurais pu le distancer.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je peine à courir et manipuler le détecteur en même temps. De ce que j’en vois, le nombre de points rouges lumineux a diminué de moitié. Je ne sais pas si c’est bon signe…</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Après un bon quart d’heure de course intense, Khenzo s’arrête tout d’un coup dans une petite ruelle. Elle fait l’angle du bâtiment depuis lequel je l’observais, lui et son groupe, un peu plus tôt dans la nuit. Je manque de lui rentrer dedans et étouffe un juron. Il m’attrape par l’épaule et me plaque brutalement en arrière contre le mur. Compris cinq sur cinq. Je la ferme.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Le jeune homme jette un œil dans la rue principale, puis il me fait signe d’avancer avec prudence. Par précaution, j’enlève le cran de sûreté de mon Wallgon-X que je viens de dégainer. Il me reste six balles dans le chargeur. Je plonge une main dans mon sac et attrape un second chargeur pour les échanger. Khenzo sors un semi-automatique – un Desert Eagle HF10 si je ne m’abuse – de sous sa veste, prêt à faire feu si nécessaire.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Nous traversons rapidement la rue, puis nous nous plaquons contre le renfoncement d’un mur. Il me fait comprendre de rester vigilante, et je hoche la tête. Il pourra compter sur moi, pour cette fois. Je le suis en couvrant ses arrières et nous longeons le mur, jusqu’à ce que nous atteignions le grand rideau de fer devant lequel son groupe se tenait tout à l’heure. Alors qu’il s’apprête à me demander de l’aide pour le soulever, le rideau s’ouvre. D’un même mouvement nous pointons nos armes vers l’intérieur, distinguant vaguement des silhouettes dans l’ombre. Une demi-douzaine de voix, dont la mienne et celle de Khenzo, s’élève, ordonnant à chacun de ne pas bouger et de baisser son arme.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Puis, le silence.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Khenzo range son semi-automatique. L’aîné de son groupe s’avance alors vers la lumière du jour pour prendre son compagnon dans les bras. Ils s’échangent quelques claques dans le dos, bien contents d’être toujours en vie. Je baisse mon Wallgon-X et remets le cran de sureté avant de le ranger dans son holster.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i><br /></i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Que s’est-il passé ? demande Khenzo.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>L’homme doit approcher la cinquantaine d’années. Ses cheveux sont grisonnants sur les tempes et ses traits marqués par le temps. Il fronce des sourcils et se gratte la tête, l’air sombre, tandis que les autres membres du groupe s’avancent à leur tour en me jetant des regards peu amicaux. Leurs vêtements sont poussiéreux, leur visage couvert de sueur et de sang. Le combat a été rude.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- On est tombé nez à nez sur une patrouille du PPNG en revenant ici.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Il y a eu de la casse ?</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Le chef du groupe jette un regard vers le fond du hangar.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- En face, ils ont eu leur compte, mais Samuel y est resté, et Camélia s’est pris une balle dans l’épaule. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Samuel… fait chier, putain ! jure Khenzo.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Les visages des hommes qui m’entourent se décomposent à l’évocation de leur camarade.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- La patrouille a détruit une bonne partie de notre matériel et de nos réserves en nous balançant des grenades, continue le quinquagénaire. On n’a plus rien pour extraire la balle ou désinfecter la plaie de Camélia. Elle a déjà perdu beaucoup de sang, j’ai peur qu’elle y passe avant qu’on ait pu atteindre la cité.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>La cité ? De quoi parle-t-il ? Jusque-là, j’avais conservé mes distances, écoutant attentivement leur discussion. Mais à ces mots, je m’approche de Khenzo, gardant mes mains loin de mes armes et bien visibles de tous.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- J’ai de quoi assurer les premiers soins pour votre blessée.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>L’aîné du groupe se tourne vers moi et m’attrape par le col de mon manteau. Son visage est à quelques centimètres du mien. S’ils n’étaient pas aussi nombreux à l’accompagner, je pense que je lui aurai donné un bon coup de boule. Histoire de calmer ses ardeurs. Mais objectivement, ce n’est pas une très bonne idée. Le vieux est costaud et, en dehors de Khenzo, les membres du groupe n’ont pas l’air plus disposé à mon égard.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- T’es qui toi ?! siffle-t-il.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Moi c’est Xalyah.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Ma voix est froide et autoritaire. Je n’aime pas les gens qui envahissent mon espace vitale. Encore moins ceux qui me menacent. L’homme me toise et je soutiens son regard. La tension monte d’un cran et quelques mains se hasardent à toucher la crosse d’un pistolet, prêtes à dégainer et tirer s’il le faut. Ma vie est entre ses mains et malgré tout il ne m’impressionne pas. Des types arrogants comme lui, j’en ai croisé des tas, et ce ne sont pas les pires. Il finit par me lâcher pour me tourner autour.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- C’était bien toi dans la banque ? C’est toi qui as ameuté ces connards par ici ?!</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Tim arrête, t’es ridicule là.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- J’en ai rien à foutre Khenzo. Qui te dit que cette gonzesse n’est pas en train d’informer le PPNG ou l’OPPI de notre position et de nos forces ?</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>La moutarde me monte un peu au nez :</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Sérieusement ? raillé-je. J’ai vraiment une tête à être des leurs ?</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- À toi de me le dire.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je prends sur moi pour conserver mon calme, mais ce n’est pas l’envie de lui foutre mon poing dans la tronche qui me manque. Après tout ce que j’ai enduré, je préférerais mourir plutôt que de les servir ! J’expire la rage qui monte en moi et reprends mon sang froid. Ça ne sert à rien de tenir tête si c’est pour finir six pieds sous terre. Je décide de prendre une attitude moins agressive et plus neutre, histoire de décrisper la situation.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Pour répondre à ta première question : oui, c’était bien moi dans la banque. Et non, je n’ai ameuté personne ici. Tu sais très bien quel sort ils réservent aux femmes…</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je réajuste le col de mon manteau. Les mains s’éloignent légèrement des crosses. J’attends sa prochaine question :</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Que veux-tu ?</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Rien. J'étais juste curieuse de savoir à quelle organisation votre groupe appartenait.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Nous n’appartenons à personne ! s’emporte-t-il. Nous sommes libres de...</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Oui, j’avais remarqué.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Je n’aurais pas dû le couper de cette façon, mais ce type me tape sur les nerfs. Il me pousse contre le mur du hangar pour me dominer de toute sa taille. Quelques hommes ont dégainé leur arme et me tiennent en joue.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Quel âge as-tu ? Trente ans ? Tu ne m’impressionnes pas. J'en ai au moins vingt de plus que toi et je ne ferai qu'une bouchée de toi.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Des menaces ?</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je ne peux pas m’empêcher de lui tenir tête. C’est plus fort que moi.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Allez, ça suffit vos conneries ! (Khenzo attrape Tim par le bras et le force à reculer, puis il intime à ses compagnons de baisser leurs armes). On a plus important à faire que de régler un problème d’ego entre vous. Xalyah m’a aidé à abattre des soldats du PPNG, alors je pense qu’on peut la considérer comme étant de notre côté, dit-il à l’attention de son chef. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Comment peux-tu être si sûr qu’elle ne représente aucun danger pour nous tous ?</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>- Tu parierais la vie de Camélia là-dessus ? On a déjà perdu trois des nôtres, je te rappelle !</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Tim pousse un grognement et tourne le dos à son interlocuteur. Il n’a pas tellement le choix. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Ah ! D’accord ! Qu’elle aille s’occuper de Camélia. Mais je ne te lâcherai pas d’un pouce, rajoute-t-il en dardant son regard de feu sur moi. Un pas de travers et tu es morte.</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Au moins ça a le mérite d’être clair.</i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i><br /></i></div>
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="display: inline !important;">
<span style="color: #990000;">Allez, je me suis motivée pour réinstaller les pilotes de ma tablette, alors, ça y est, Tim est enfin terminé !</span></div>
</div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-54248107045180037502013-06-10T20:01:00.000+02:002013-06-13T22:00:52.510+02:00Horizons - Episode 4 revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirOus3VcQSiB62IDmYGgkVJQD0fnJcNV-WuSYyvf98QcWgNxc8A1sihcCXwNnlzmhTrrljid6HBRnSTqjDbMRGTxVkjE8yQD-aONZrpBmSybgAneCRguEPHjz9gMYIutGYvssbTyXKDmY/s1600/Tim_01_B.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirOus3VcQSiB62IDmYGgkVJQD0fnJcNV-WuSYyvf98QcWgNxc8A1sihcCXwNnlzmhTrrljid6HBRnSTqjDbMRGTxVkjE8yQD-aONZrpBmSybgAneCRguEPHjz9gMYIutGYvssbTyXKDmY/s400/Tim_01_B.jpg" width="282" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-style: italic; text-align: justify;">Je n’ai pas eu le temps de parcourir la moitié de la distance qui me sépare de ce carrefour que l’homme m’a rattrapée et se jette sur moi. Nous roulons à nouveau au sol et j’arrive à prendre le dessus en m’asseyant sur lui. Malgré l’obscurité, il dévie sans difficulté mon crochet du droit visant sa mâchoire et me repousse sur le côté pour se relever d’un bond. Il m’attrape sans ménagement par les épaules pour me remettre debout et me plaque contre le mur le plus proche. Grand et bien bâti, il me dépasse d’une bonne tête et demie. Sa main large et calleuse trouve ma gorge et son manteau en cuir grince légèrement tandis qu’il me soulève du sol. Pour la première fois, je croise son regard. Sombres, ses yeux ne transpirent ni la cruauté, ni la violence. Juste de la colère et une once d’anxiété. Je lâche la sangle de mon sac, pour attraper son poignet et soulager la pression qu’il exerce sur ma gorge. Mes pieds sont à quelques centimètres du sol et je commence à manquer d’air. Si je n’envisage pas une solution radicale, je suis fichue. Mais je vais lui donner une chance.</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Qu’est-ce que tu nous veux ?!</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Il a le souffle court et rauque. Le coup que je lui ai donné dans les côtes continue de l’incommoder. Je tente de répondre mais ses doigts se resserrent. Il donne un coup de poing dans le mur, à quelques centimètres de mon visage.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<div style="display: inline !important;">
<i>- Tu travailles pour qui ? Répond !</i></div>
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Il relâche légèrement son étreinte, et mes pieds touchent à nouveau le sol. L’air s’engouffre dans mes poumons et je manque de m’étrangler pour de bon. Reprenant mon souffle et, par la même occasion, mes esprit, mon regard quitte le sien pour balayer les environs à la recherche d’une solution qui ne serait fatale pour personne. L’aube approche et l’obscurité se dissipe peu à peu. Un mouvement attire mon attention en direction du carrefour. Je plisse les yeux pour me concentrer sur les silhouettes qui se détachent dans la rue. Cette fois, pas de doute, c’est bien une patrouille du PPNG qui s’approche de nous. Pas cadencés. Uniformes tirés aux quatre épingles. Armes étincelantes. Grâce à la pénombre, ils ne nous ont pas encore vus, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils se rendent compte de notre présence. Paniquée, je fais signe à l’homme qui me tient toujours par les épaules de regarder derrière lui. Intrigué par mon agitation, il jette un regard par-dessus son épaule. Sa poigne s’affermit un peu plus encore. Lentement, il se retourne vers moi.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Tu es avec eux ? murmure-t-il d’un ton menaçant.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i></i><br />
<div style="display: inline !important;">
<i>Je fronce les sourcils. Il se fout de moi ? Comme il attend toujours une réponse de ma part, je fais signe de la tête que non. Il baisse les yeux sur mon semi-automatique, à moitié caché par mon manteau et rangé dans son holster sur ma cuisse droite.</i></div>
</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Pourquoi tu n’as pas essayé de me tirer dessus ?</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<div style="display: inline !important;">
<i>Je peux sentir l’intensité de sa fureur. Visiblement, il n’est pas pote avec le PPNG. Et c’est peut-être ce qui va nous sauver. Mes yeux descendent sur la bosse de son blouson. </i></div>
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Je pourrai te retourner la question.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Une intuition, grogne-t-il.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Alors, il faut croire que nous avons eu la même intuition.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br />
Il hoche la tête, dardant son regard noir sur moi. Je sais qu’il pèse le pour et le contre. À deux, nous multiplions nos chances de survie face à la patrouille. Mais qu’est-ce qui m’empêcherai de l’abattre ensuite ? Lentement, je lève les mains en l’air, en signe de paix. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Tout ce que j’ai pour te convaincre, c’est ma parole. Ces ordures ne sont pas avec moi.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Il me dévisage intensément, puis, après quelques hésitations, il finit par me libérer de son emprise. À croire que ce qu’il a vu en moi était suffisant. L’homme s’écarte légèrement, détache la lanière de son holster et sors son arme.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Tu prendras les cinq à gauche et moi les cinq autres à droite, murmure-t-il. Compris ?!</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je fais signe de la tête que oui.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Vous là ! crie l'un des soldats qui nous a enfin repérés. Montrez vos mains ! </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Les autres braquent leur lampe torche dans notre direction et nous mettent en joue, avançant avec prudence. Si nous ne voulons pas bientôt ressembler à deux passoires, il va falloir rapidement passer à l’action. Et nous n’aurons pas le droit à l’erreur.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- À combien de mètres sont-ils ? demande à nouveau l’homme, qui tourne toujours le dos à la patrouille.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je me décale un peu pour apercevoir les dix soldats armés jusqu’aux dents qui se rapprochent de plus en plus. Ils portent tous un équipement à l’épreuve des balles incluant un casque.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Celui qui nous a déjà interpellés réitère sa question :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Je ne le répéterai pas une troisième fois ! ajoute-t-il d’une voix puissante et menaçante.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Ils sont à trente mètres environ. Il va falloir leur tirer dans le cou ou le visage, si on veut les tuer. Nos balles ne passeront pas leur casque et leur plastron.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Bien. Tu es bonne tireuse ?</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Je me débrouille.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Alors… maintenant !</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Tout en me jetant sur la gauche pour me mettre à couvert, je dégaine mon Wallgon-X et tire sur les cinq hommes à gauche qui répliquent sans prendre le temps de viser. Toutes mes balles font mouche. Et avant même de comprendre ce qu’il leur arrive, les cinq hommes se retrouvent à terre. Headshot, comme on dit. Papa, tu serais fière de moi, pensé-je amèrement. De son côté, mon compagnon de fortune éprouve plus de mal à abattre ses cibles. Deux hommes gisent au sol ; l’un d’eux semble inerte et l’autre se contorsionne de douleur en hurlant. Les trois derniers se sont réfugiés derrière une carcasse déglinguée de voiture et tirent par-dessus à l’aveugle. Trop occupés à s’acharner sur mon acolyte, ils m’ont carrément oublié. Je crois bien qu’on a affaire à des bleus. Une chance pour nous.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je rampe entre deux tas de gravats avant de m’accroupir. Il ne m’ont toujours pas vue. Rapidement, je courre me planquer derrière un panneau de publicité pour les contourner. Là, je reprends mon souffle pour me calmer. Mes deux mains tremblent sur mon arme, et j’ai les jambes en coton. Une bourrasque de vent fait rouler un sac poubelle éventré vers moi. L’odeur du cadavre d’un rat en décomposition qui dépasse des déchets me prend aux tripes. C’est immonde. Je remonte mon foulard sur mon nez, avant de m’accroupir pour jeter un œil sur le côté. Les trois hommes continuent de vider leur chargeur sur le mur d’en face. Vachement utile, pensé-je, sarcastique. Et il n’y en a même pas un pour couvrir leur position ! Mes mains ont cessé de trembler, ma respiration est lente et profonde. Je peux repasser à l’action. Je me décale d’un pas, vise et tire. Trois tirs parfaits qui achèvent l’unité du PPNG. Mes oreilles bourdonnent légèrement, avant de se réhabituer au silence de la mort. Des bleus. C’est tout ce qu’ils étaient. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’homme avec qui je me battais, il y a quelques instants à peine, se relève et pointe son arme dans ma direction, prêt à tirer. Si j’avais voulu le tuer se serait déjà fait. Il le sait. Alors, il range son arme sous sa veste, puis me rejoint aux côtés des corps inertes, l’air déconcerté. La colère a disparu de ses yeux et, toujours un peu perplexe, il se passe une main dans les cheveux. Nous allons peut-être pouvoir repartir sur de bonnes bases. En admettant que la mort de ces dix hommes soit une bonne base…</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Pourquoi tu ne m’as pas tué ? Et qu’est-ce que tu faisais à nous surveiller ? demande-t-il à nouveau sans détours.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
J’époussette mon manteau et me dirige vers mon sac. Mais l’homme m’attrape le poignet pour me forcer à le regarder. Je me dégage sèchement et récupère mes affaires avant de revenir auprès des cadavres, tout en vérifiant l’écran du détecteur de chaleur. Les dix points rouges ne vont pas tarder à s’éteindre les uns après les autres. Si j’avais le temps, je leur donnerais une sépulture décente… comme aux autres. C’était des êtres humains après tout. Mais connaissant leurs procédures, cela n’allait pas être possible. Au moins, ils n’auront pas le temps de pourrir à l’air libre comme ce rat.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Si cette patrouille n’était pas passée par ici, tu serais mort.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Tu sembles bien sûre de toi, réplique-t-il froidement en s’agenouillant auprès des soldats.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Quant à tout à l’heure, j’étais juste curieuse. Et visiblement ça ne me réussis pas vraiment, rajouté-je plus pour moi-même que pour mon interlocuteur.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’autre ne réagit pas, trop occupé à fouiller les poches des morts pour récupérer ce qui pourrait lui être utile. J’ai toujours du mal à me faire à cette pratique, mais les temps sont durs, et ce n’est pas moi qui le blâmerais. Je sors mon Mémo et lui demande de me calculer un nouvel itinéraire pour la journée.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Je te conseille de ne pas trop trainer dans les parages, une autre patrouille va bientôt débarquer pour voir ce qu’il est advenu de celle-là, lui dis-je doucement en rangeant l’appareil dans mon sac.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’homme hoche la tête.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Je sais. Qui es-tu ? me demande-t-il brusquement en se relevant.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Qu’est-ce que ça peut te faire ?</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je lève les yeux vers le ciel. L’aube pointe enfin le bout de son nez à l’horizon, propageant une lueur rougeâtre au-dessus des carcasses des buildings et des maisons noyées sous les débris. Le spectacle de la déchéance humaine qui s’offre à nous a quelque chose de grandiose. Et d’effrayant.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
L’homme se plante devant moi. Je le dévisage. De par sa carrure et sa voix grave, je pensais qu’il était plus âgé, mais en réalité il doit avoir une vingtaine d’année. La faim et la fatigue nous changent tous.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Comment tu t'appelles ? insiste-t-il.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je soupire et malgré moi je lui réponds :</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Xalyah.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Pardon ?</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Xalyah... c'est mon prénom.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Khenzo.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Il me tend la main, mais je ne réagis pas. J’ai de nouveau les yeux rivés sur le détecteur de chaleur et ce que je vois n’est pas franchement réjouissant. Visiblement, le groupe du jeune homme, qui me tend toujours la main, est retourné sur ses pas et ils ne sont pas seuls. De nouveaux points rouges lumineux s’agitent un peu partout sur l’écran. Je fronce les sourcils. Soudain, plusieurs détonations résonnent au loin pour mourir à travers les ruines. Et merde…</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
La main de Khenzo retombe le long de sa cuisse. Ses traits se durcissent et ses muscles se contractent sous ses vêtements.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- C’est bien ce que je pense ? demande-t-il en grinçant des dents.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- J’en ai bien peur.</i><i></i><br />
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i></i><br />
<div style="display: inline !important;">
<i><br /></i></div>
<i>
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="display: inline !important;">
<span style="color: #990000;">Ce n'est pas encore terminé, mais voilà où j'en suis pour le moment sur l'illustration de Tim !</span></div>
</div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-56440412159528224572013-05-13T10:58:00.000+02:002013-05-16T09:23:25.982+02:00Les Guerriers de Dhaifu<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcNlS9cNsVNcWtGROlOwxKpFYLFVRUCyjhQGD2_yho4BqGQdeU45gBmxYhenv8QDgFIh_TDuoZZE8WZyIh5f1dV_0HcHdOuUwW7ydEzmRCgIv8YpaJgDdKLWo_KrVcvOddoz1uckayVwc/s1600/Decors_03.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcNlS9cNsVNcWtGROlOwxKpFYLFVRUCyjhQGD2_yho4BqGQdeU45gBmxYhenv8QDgFIh_TDuoZZE8WZyIh5f1dV_0HcHdOuUwW7ydEzmRCgIv8YpaJgDdKLWo_KrVcvOddoz1uckayVwc/s400/Decors_03.jpg" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Leurs pieds s’enfonçaient dans la neige épaisse qui leur arrivait jusqu’aux genoux. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Ils marchaient sans relâche dans ce paysage monochrome. Le ciel. Le sol. La ligne d’horizon. Tout ne faisait qu’un. Seule la neige, glaciale, vicieuse, leur rappelait qu’ils avaient bien les pieds sur terre. S’immisçant sournoisement à travers les moindres interstices de leurs vêtements, elle leur collait à la peau. Comme une sangsue les vidant de leur sang, elle happait leur force, jour après jour. Combien survivrait à cette marche interminable ? </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>En contrebas, s’étendait le versant nord de la montagne. Abrupte, rocailleux, verglacé. Ils n’étaient plus que trois lorsqu’ils franchirent la crête des monts enneigés. Le point culminant de leur épopée. Le point de non-retour. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>La tempête les empêchait de voir à plus de quelques mètres devant eux. Le vent fouettait leur visage avec virulence et faisait claquer leur cape dans leur dos. Ils s’arrêtèrent un moment, aux aguets. C’est ici qu’ils devaient </i>la <i>trouver, </i>la <i>combattre, mettre fin à cette folie et se libérer de son emprise. Ils n’eurent pas le temps de prier Dhaifu qu’</i>Elle<i> surgit de nulle part, les frappant de plein fouet. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><b>Nguvu. </b></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Peu à peu, je sentis le froid pénétrer mes membres engourdis. Le choc avait été rude, mais j’étais toujours conscient. Paralysé de douleur, je restai un instant immobile, puis ma tête roula sur le côté et j’ouvris les yeux. Une première victoire. La neige continuait de tomber sans relâche, j’étais prisonnier de son linceul argenté. Je devais m’en extirper avant qu’</i>Elle<i> ne reparte à l’assaut. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Ô Dhaifu ! Prête-moi ta force ! </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu me donna la force de me redresser sur le flanc et je luttai quelques instants contre le vent cinglant. Tant bien que mal, je me mis à genou, et tandis que je me relevai, une violente douleur me déchira le bas du dos. Un liquide chaud coula sous mon armure, imbibant mes vêtements. La tempête de neige m’aveuglait, les bourrasques de vent frappaient mes oreilles et ma poitrine de plein fouet. Je portais une main à la blessure béante qui lacérait mes chairs. </i>Elle<i> ne m’avait pas raté. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Mon épée gisait un peu plus loin dans la neige, de ma main ensanglantée je l’attrapai. La garde se cala au creux de ma paume et sentir le poids de la lame me redonna courage. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je ne pouvais plus reculer. Il me fallait avancer coûte que coûte ; le souvenir de l’agonie de mon seul Amour et l’appel de Dhaifu me donnèrent la force de me relever. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Mes pieds s’enfoncèrent dans la neige et l’épais manteau blanc m’enveloppa tout entier. C’est là que je les vis... quelques plumes aux reflets d’or, éparpillées dans la poudreuse. Le coeur battant, je suivis la piste qu’elles m’offraient. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>La tempête entravait ma marche, je devais me plier en deux pour résister aux bourrasques cinglantes. La douleur me rappelait sans relâche la blessure qui déchiquetait mon dos, mais Dhaifu m’avait prêté toute sa force pour accomplir mon devoir. Je le remerciai tout bas, lui jurant fidélité jusqu’à la mort. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Au bout d’un moment, le vent se calma et les flocons se firent moins denses. L’horizon s’éclaircit et je pus distinguer une silhouette bien familière. Élancée et svelte, je devinais sa musculature tendue à travers l’épaisseur de ses vêtements chauds. De sa capuche s’échappaient quelques mèches brunes. Son regard ardent se posa sur moi et un sourire fugace éclaira son visage en sang. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Elle posa un index sur ses lèvres et désigna quelques traces au sol qui commençaient à s’effacer. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><b>Uamuzi. </b></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je restais, un instant, étendue au sol, un goût de sang dans la bouche. Mon corps me faisait mal, ma tête bourdonnait et des étoiles dansaient sous mes paupières closes. Je portai une main à mon visage pour essuyer le liquide poisseux qui coulait d’une vilaine blessure. Mes cils se décollèrent et le paysage blanc m’entoura à nouveau. </i>Elle <i>était là, quelque part, et je devais réagir si je ne voulais pas mourir sans lui avoir au moins porté un coup. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Ô Dhaifu ! Prête-moi ta détermination ! </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu me donna la détermination nécessaire pour me relever. Je titubai quelques instants, courbée vers l’avant pour me protéger de la tempête. Les cieux étaient en colère, et la neige tombait drue autour de moi. Je rabattis la capuche de mon manteau pour me protéger de la furie du vent. L’entaille que je portais à la tempe me lançait cruellement et je devais lutter pour contraindre la douleur dans un coin de mon esprit. </i>Elle <i>m’avait touchée, mais </i>Elle <i>ne perdait rien pour attendre. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>À genoux, je cherchais mon arme à tâtons. Je mis enfin la main sur mon épée, enfouie sous quelques centimètres de neige. Le choc l’avait projeté à quelques mètres de moi. Je caressai la lame du bout des doigts, puis la remit à sa place, dans son fourreau. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Il était temps d’en finir. </i>Elle <i>avait saccagé le village de mes aïeux, de mes parents, de mes neveux et mes nièces. J’avançai dans la neige, défiant le vent de toute ma hargne. C’est là que je les vis... quelques traces laissées dans la poudreuse. Aussi larges que celles d’un ours, aussi griffues que celles d’un aigle, aussi lourdes que celles d’un mastodonte. Ragaillardie par cette découverte, je suivis la piste qu’elles m’offraient. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Le vent claqua à mes oreilles et me cingla le visage. Un filet de sang coula de ma blessure jusque dans mon cou. Je frissonnai. Dhaifu m’avait donnée sa détermination pour accomplir ma tâche. Je lui adressai un signe de reconnaissance, jurant qu’il pourrait me compter parmi ses fidèles jusqu’à la mort. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Puis la tourmente retomba. Je sentis sa présence avant même de le voir. Mon cœur se serra dans ma poitrine, comme à chaque fois que je me retrouvai à ses côtés. Le sien appartenait à une autre, pour toujours, je devais me faire une raison. Nguvu s’approcha de moi, le pas lourd, comme s’il avait été gravement blessé. Pourtant, il irradiait d’une puissance que je ne lui avais encore jamais connue. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je lui montrai les traces qu’</i>Elle<i> avait laissées et il hocha la tête. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><b>Ampendaye.</b> </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>À demi-conscient et transi de froid, je me laissai porter par de lointains souvenirs. J’avais vécu maintes batailles, et chaque fois, je pensais y laisser la vie, partir pour un monde meilleur, où le sang et la boue n’existent plus. En vain. Peut-être que ce jour était enfin arrivé. Je fermai les yeux. Fatigué de cette vie. J’entendis des bruissements de pas au lointain. Mes entrailles se nouèrent à l’idée de les perdre sans avoir combattu une dernière fois à leur côté. Ils approchaient. Je devais me joindre à eux. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Ô Dhaifu ! Donne-moi ton amour ! </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu venait de me donner l’amour. Ce sentiment que j’avais cherché au fond de moi, des décennies durant, il me l’accordait enfin. Enfoncé dans la neige, je me redressais avec difficulté, j’étais toujours vaillant, et l’amour de Dhaifu me portait. Mon bras gauche pendait, inerte, sur mon flanc. En retrouverai-je un jour l’usage ? Qu’importe ! Si </i>Elle <i>leur avait fait du mal, je trouverai la force de le lever une dernière fois, et </i>Elle <i>tremblera face au berserker. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>À genoux dans la neige, je cherchais un long moment mes armes. Mon bouclier ne me serait plus d’aucune utilité avec un bras en moins, mais je tenais à mon glaive. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>L’heure de la mise à mort avait sonné. Vaincre ou périr. Mes genoux craquèrent quand je me remis sur pieds, je fis tournoyer la lame qui m’avait toujours accompagné, découpant les flocons qui tourbillonnaient autour de moi. Elle était une extension de mon bras et, avec, je comptais bien protéger les seuls êtres qui m’étaient chers. C’est là que je les vis... quelques taches sombres, parsemant l’épaisse couche de neige qui recouvrait le flanc de la montagne. Avec un sourire carnassier aux lèvres, je suivis la piste qu’elles m’offraient. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Les rafales de vent me forcèrent à avancer avec prudence. Je ne sentais plus du tout mon bras gauche, mais Dhaifu m’avait donné son amour. Dès lors, je ne pouvais plus les abandonner. Pour avoir accompli mon seul souhait, je lui jurai fidélité jusqu’à la mort. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>La tempête diminua et le ciel s’éclaircit. Je les regardais avancer vers moi. Le plus grand était un valeureux guerrier au tempérament d’acier, une force à nul autre pareil, mais son doux regard rêveur trahissait sa peine. La mort de sa Bien-Aimée avait terni la fougue de son jeune âge. À ses côtés, une combattante à l’allure svelte et nerveuse, avançait d’un pas plus déterminé que jamais en dépit d’une passion insupportable qui lui rongeait le cœur. Cet amour sans retour la consumait un peu plus chaque jour. Je devais les protéger et veiller sur eux. Je les rejoignis. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Nous étions force, détermination et amour. Ensemble nous l’affaiblirons. Ensemble nous l’achèverons. Ensemble nous survivrons. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><b>Dhaifu.</b> </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>J’ouvris les yeux et croisai le regard des trois valeureux guerriers. Chacun à leur manière, ils avaient sollicité mon aide. Je leur avais donné ce qu’ils attendaient, et, fièrement, ils avaient affronté et vaincu leur pire ennemi. Je tendis une main vers eux, dans l’espoir de figurer un jour à leur côté. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Vunja prit le vase entre ses mains, m’arrachant à ma torpeur. Les trois visages me contemplèrent un instant, avant de disparaître dans l’autre pièce. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Le brouillard se dissipa au-dessus de mon esprit. Je regardai mon corps frêle étendu sur la petite paillasse. Force, détermination et amour. Voilà tout ce dont j’avais besoin. Voilà tout ce que j’avais donné à Nguvu, Uamuzi et Ampendaye. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Vunja revint à mon chevet et passa un linge humide sur mon front couvert de sueur. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Encore un cauchemar Dhaifu ? demanda-t-elle d’une voix morne. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>- Pas cette fois mère... </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Je savais bien qu’elle n’en pouvait plus. J’étais un fardeau pour elle depuis trop longtemps maintenant. Petit dernier, faible et inutile, Vunja me portait tel un fardeau qu’elle aurait souhaité déposer sur le bord de la route. Alors, elle m’avait laissé dans ce coin, abandonné à mes doux rêves où j’avais voyagé aux côtés de mes compagnons légendaires. Et à présent, elle me les enlevait. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Les trois guerriers n’étaient plus là, mais je sentais leur présence autour de moi. Apaisé, je fermai les yeux et la laissai la fièvre reprendre le dessus. Chaque jour </i>la maladie<i> gangrenait mon corps et mon âme et </i>Elle <i>avait fini par gagner. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Demain, je serais comme eux, une figure peinte sur de la terre cuite, et l’on chantera ma lente agonie. </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="color: #990000;">Nouvelle co-écrite avec <b>Zanelouce</b>, dans le cadre d'un concours de duo organisé sur le forum des Jeunes Ecrivains.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Notre texte est arrivé en 3e position sur 7 nouvelles écrites au total, et n</span><span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">ous avons recueilli 5 mentions Originalité et 4 mentions Poésie.</span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Ce fut une expérience très enrichissante et je remercie ma partenaire sans qui ce texte n'aurait jamais vu le jour. Ecrire à quatre main est quelque chose de singulier, il faut savoir rester ouverte d'esprit, faire des concessions et s'adapter à l'écriture de l'autre. Une expérience que j'aimerai renouveler si j'en ai l'occasion.</span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Ce concours a été organisé par Fleurdepat, et les auteurs des différentes nouvelles ont commenté chaque texte, sans savoir qui en étaient les auteurs. Même ceux qui n'avaient pas participé au concours pouvaient noter, commenter, et attribuer des mentions aux nouvelles. Je me permets de les rajouter ici, car c'est vraiment intéressant de voir/comprendre comment les lecteurs ont perçu le texte.</span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Voici donc les c</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">ommentaires que nous avons reçu :<span style="color: #990000;"> </span></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Aventador </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> originalité, poésie </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Un beau texte, un style qui me parle, un parti pris narratif extrêmement intéressant et original. J'ai été transporté au pays du soleil levant, au milieu des samouraïs. La violence distillée ici passe extrêmement bien de par les mots choisis. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Revers de cette médaille : beaucoup trop de répétitions (volontaires ou non) pour moi. Des mots (neige/enneigées, vent, douleur, blanc), des phrases entières même. D'où ma note un peu sévère, pondérée par deux mentions. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Ake</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> poésie </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Quelques fautes évitables et à éviter : « Combien survivrait », le versant « abrupte », « je portaais »…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Déjà, rien qu’au titre, j’aime l’univers. L’alternance des points de vue (à laquelle nous avions pensé pour notre propre nouvelle, bien que très différente) me plaît énormément et traite bien du « Chacun sa chimère ». Seul bémol, je trouve que les récits sont très semblables et même trop similaires : on a froid, on est blessé, on prie Dhafu, on avance… La reprise de structure grammaticale est intéressante sur le début de chaque paragraphe, et j’aime énormément. Mais le reste de chaque point de vue aurait — à mon sens — mérité que l’on se concentre sur les spécificités propres à chaque personnages, afin de faire ressortir non seulement les points communs mais aussi la variété de chaque destin. En résumé, on a l’impression de lire trois fois la même chose, ce qui est un peu dommage. La réunion des trois personnages à chaque fin de point de vue est intéressante elle aussi !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La fin inscrit cette nouvelle dans la lignée de la première et de la troisième : décidément ! Je regrette à ce stade de ma lecture que le rêve pur n’arrive pas à se distinguer de la folie. Cela dit, c’est bien mené, et l’évocation des peinture de terre cuite est très poétique. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Thomas </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’ai eu énormément de mal à rentrer dans cette nouvelle. En tant qu’allergique au pavés de descriptions, je vous soupçonne d’avoir voulu me tuer ^^ Ce que j’ai aimé, c’est le retournement final qui m’a fait voir la nouvelle entière d’une autre façon, c’est bien joué. Cependant, j’ai été un peu gêné par la construction du texte, je ne pense pas que les répétitions d’une partie à l’autre étaient indispensables, vous auriez pu vous en passer, tout du moins les réduire : il y en avait trop. Je garde tout de même une très bonne impression de ce texte grâce à votre fin et à l’interprétation que je m’en fais. Bravo. Et puis, le titre est bien choisi ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Mélusine</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> poésie </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ce texte est une merveilleuse poésie. Quelle belle métaphore ! C’est tout ce que j’aime dans l’écriture ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’ai noté quelques répétitions qui leste le texte, comme par exemple ici entre autre : J’étais un fardeau pour elle depuis trop longtemps maintenant. Petit dernier, faible et inutile, Vunja me portait tel un fardeau qu’elle aurait souhaité déposer sur le bord de la route. Je trouve aussi que le « elle » en italique n’est pas utile au contraire, on a très bien compris l’allégorie et finalement cela donne de la lourdeur à la finesse de ce texte. Comparer la fièvre à la neige est judicieux et même si ce n’est pas nouveau, imager le combat à la maladie est ici très bien écrit ! Cette nouvelle m’a totalement emportée ! Merci aux auteurs ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Fleurdepat </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 3 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> originalité </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Excellent texte une histoire qui mêle fantastique et réel, une écriture touchante et trouble tout en étant très précis. Mon texte préféré </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Hel</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> originalité </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Exploitation originale avec un scénario bien développé qui nous surprend en plus dans sa dernière note. L’histoire garde un flou entre l’épopée et le combat des guerriers et le tableau final sur le malade qui se laisse emporté petite à petit, mais néanmoins pas forcément très dérageant. J’ai aimé cette trace de passé, ces visages en terre cuite qui apporte l’apaisement. La chimère d’un passé qui s’échappe et vers lequel se penche le malade pour parcourir son dernier bout de chemin. Quelques longueurs sur la forme, itinérantes sans doute au changement de point de vue qui développe tour à tour le même contexte, mais sur le fond c’est percutant, notamment cette dernière ligne bien amenée, et bien pensée. Ce n’est pas le genre de récit que j’affectionne particulièrement mais il faut lui reconnaitre des qualités, d’autant plus qu’il se démarque franchement dans l’approche. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Shemina </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 1 fleur </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> -</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le texte. Le style est assez lourd, les répétitions des actions nombreuses. L'histoire a dû mal à avancer et tout reste très flou. Désolé pour ce commentaire difficile à avaler, mais je pense que les auteurs sont passés à côté de quelque chose. Dommage. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Spirit</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Texte original mais difficile à lire. On comprends rapidement qu'il s'agit de 3 personnages racontant la même chose à leur point de vue personnel, mais ce n'est véritablement qu'à la fin qu'on peut comprendre ; une personne malade qui délire et imagine un combat avec un trio.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le froid a été bien trouvé, puisque lors de fortes fièvres, la neige est souvent au centre de tout délire. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Héliotrope</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 3 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Nettement plus classique quant au style, c’est néanmoins une bonne histoire bien construite servie par une écriture fluide et agréable. (Rikomer et Shemina ? ou bien ont-ils commis L’Asile ?) </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Lilyange</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Note :</b> 2 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Mention :</b> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je ne suis pas très fan du genre de cette nouvelle. À mon sens, il y a trop de redondances. Que les auteurs reprennent le même schéma pour chaque guerrier avec l'idée de demander à chaque fois une vertu : force, détermination et courage, c'est une bonne idée. Mais il y a trop de phrases répétées mot pour mot, qui pour moi déserve le récit en le rendant parfois un peu long. Sinon l'ensemble est maitrisé et l'écriture agréable à lire. Je n'ai juste pas été emportée réellement par l'histoire ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Oxymore</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 1 fleur </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Jolie image, ça me donne envie de commencer la lecture. J’ai du mal avec l’utilisation du passé simple quand le récit est à la première personne. C’est assez laid, ça rend la lecture moins fluide... Mais soit, j’y vais quand même, et je finis la nouvelle assez rapidement. J’ai explosé de rire au « Nous étions force, détermination et amour. » Je sais pas, ça fait un peu Power Rangers, en fait xD Je m’attendais à une chute, elle est crédible, mais j’ai eu dû à être touchée ou du moins à être réellement étonnée. En fait, comme les nouvelles précédentes : ce n’est pas mauvais, mais je reste désespérément de marbre. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Mikaroman </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note : </u>3 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> originalité </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Belle utilisation de la chimère : Jusqu’à la fin on se demande quelle est la bête qu’il poursuivent, est elle réelle, est elle une allégorie, est elle un monstre ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Belle utilisation de la répétition : le même passage, utilisé avec des redondance voulues, met en valeur les différend dons que cherchent et obtiennent les héros. Cette forme rappelle, d’une certain point de vue, les évangiles qui se recoupent parfois, amplifiant le côté mystique du récit. Cela rappelle aussi la quête des trois héros qui accompagnent Dorothy au pays du magicien d’Oz (le courage, un cœur et un cerveau). Et de ce point de vue-là, on est bien dans la poursuite d’une chimère puisqu’ils poursuivent en dehors d’eux même, un objectif interne. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Une écriture efficace et fluide. Aucune incohérence de relevé. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Une chute qui surprend et révèle. (Chaque héros qui poursuit sa chimère, possède une vision de son dieu, alors même que chaque héros est une vision du dieu en question, lui même poursuivant la chimère d’une guérison impossible) </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Divaju</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note :</u> 3 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> - </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">J’ai aimé : </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- La répétition de certaines phrases dans chacune des narrations. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- Les différentes narrations, que j’ai trouvées très poétiques, parfois mélodiques. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">- La fin, merveilleuse. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Rikomer </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Note : </u>4 fleurs </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>Mention :</u> poésie, originalité</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Tout simplement génial, j'ai été happé par cette histoire du début à la fin. Le style est parfait pour ce genre. L'histoire est épique, la chute est habile. J'ai aussi été bercé par les mots, je conseille aux auteurs de faire un roman d'aventure de la même veine que cette nouvelle. J'adore, merci beaucoup. </span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-19299495018168097192013-04-29T09:46:00.002+02:002013-04-29T09:46:41.687+02:00Horizons - Episode 3 revisité<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdWnVr3SuRUWqHTB8Z8Bmnpglaz5fOBr88zBq8NbLBoSENRlC8nXw7A3Y-iw-62zIH-KcW82tbhOEln-gjm5C3qp__5exZA8sBvzxFIeuRJ-jAEdJ6F1SJWRlyQgAj5Kr2jSp-e4DAzXU/s1600/Xalyah_14_F.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdWnVr3SuRUWqHTB8Z8Bmnpglaz5fOBr88zBq8NbLBoSENRlC8nXw7A3Y-iw-62zIH-KcW82tbhOEln-gjm5C3qp__5exZA8sBvzxFIeuRJ-jAEdJ6F1SJWRlyQgAj5Kr2jSp-e4DAzXU/s400/Xalyah_14_F.jpg" /></a></div>
<br /><div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je me réveille en sursaut, tous les sens en alerte. L'aube est encore loin devant moi, mais je suis saisie d’une sensation désagréable. Sans attendre, j'empoigne mon sac, mets mon fusil d’assaut en bandoulière et quitte les lieux rapidement, les yeux rivés sur mon détecteur de chaleur que je viens d’allumer. C'est bien ce que je pensais : une douzaine d'hommes circulent dans le secteur. Je ne sais pas d'où ils sortent, mais dans le doute je préfère me tenir à distance et rester dans l'ombre. D'autant plus que les points, jusqu’à présent gris, viennent de passer au rouge. Il faut toujours un laps de temps avant que le détecteur de chaleur n'analyse toutes les données. </i></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<span style="font-style: italic;"><br /></span></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Pendant plus d'une heure, ils circulent dans les rues de la ville. J'ai comme l'impression qu'ils vérifient les lieux à la recherche de quelque chose... ou bien de quelqu'un. Cachée dans un placard à jouets, j’attends qu’ils s’éloignent, espérant qu’ils ne possèdent pas, comme moi, un détecteur de chaleur. Apparemment non, ou alors ils ne s’en servent pas pour l’instant. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Depuis plus de dix minutes, ils sont réunis au même endroit et ne semblent plus avoir l'intention de bouger. J'hésite. Est-ce que je vais voir de plus près ? Ou je passe mon chemin le plus vite possible ? Oh, et puis j’emmerde la prudence ! Ne m’en veut pas papa, mais j’ai envie d’assouvir ma soif de curiosité cette nuit. Car si je sais que ce n'est pas raisonnable, j’irai quand même jeter un coup d'œil sur ce groupe. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Grâce à mon Mémo et au plan de la ville dont il dispose, je repère la configuration des lieux. La carte m'indique qu'une ancienne banque surplombe l'endroit où ils se trouvent. C'est donc par là que je vais passer. Je m’équipe des lunettes et les règle en infra-rouge pour mieux me déplacer dans l’obscurité. Tout en prenant garde à ne pas faire de bruit, je tiens mes distances et passe par l'arrière du bâtiment. Je traverse les salles, une à une, sur la pointe des pieds. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Il reste des machines à moitié cassées sous les décombres, des placards encore plein de dossiers, et même des tasses à café avec leur cuillère sur des tables de réunions jonchées de paperasse poussiéreuse. Le plafond et les murs semblent ne tenir que par miracle et n'attendent qu'une chose : me tomber dessus. Tout est sale, sans vie, et noir. L'abandon des lieux donne à cette banque un air sinistre. Des graffitis recouvrent les parois de la cage d'escalier. On peut y lire toutes sortes d'insultes grossières, de revendications politiques, de noms, de dates. C'est la représentation exacte du pays. Des morceaux d'idées, d'envies, d'actes, mais rien de cohérent, juste une impression de désordre. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i><br /></i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Arrivée au deuxième étage, je passe par-dessus les gravats pour gagner les fenêtres qui donnent sur la rue. De là, je devrais apercevoir le camp du groupe qui a sillonné toute la ville. Je m'allonge sur le sol et appuie sur un bouton de mes lunettes pour les passer en mode jumelles nocturnes. Je les adore ! Piquées dans un dépôt d’arme, je ne regrette pas les risques que j’ai pris à l’époque. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>En bas, ils sont quinze, l’air plus ou moins décontracté, postés dans la rue devant un rideau baissé comme s’ils attendaient quelque chose. Certains font les cent pas, nerveux. D’autres, plus détendus, jouent aux cartes pour passer le temps, à côté d’un brasero. Parmi eux, deux femmes trentenaires et des hommes de tout âge : le plus jeune est un adolescent, et le plus vieux frise la cinquantaine. </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>J'essaie de repérer un sigle ou un insigne particulier qui me permettrait de les identifier, mais je ne vois rien. Ils ne portent pas d’uniforme particulier, juste des vêtements de ville. Le plus vieux semble également être le chef du groupe. Du moins, je suppose qu’il prend le commandement dans les situations difficiles, car la discipline ne semble pas être leur point fort. Chacun vaquent à ses occupations sans réelle coordination, parfois même en se chamaillant comme des gosses. La prudence ne semble pas non une règle d’or au regard du volume sonore qu’ils produisent. J'en déduis qu'ils ne font pas partis des forces du Parti Politique de la Nouvelle Génération. Non, eux sont trop à cheval sur les principes, la discipline et l'ordre. Et surtout, je n'ai encore jamais vu de femmes dans leur rang. Ils les asservissent comme des esclaves, prêtes à être engrossées, et toutes les tâches répugnantes indignes des hommes leur sont réservées. Merci pour ce beau retour à l’âge de pierre. Ils ne doivent pas non plus dépendre de l'Organisation Politique Pétrolière Internationale, car je n'ai pas vu le sigle du baril de pétrole, et ils ne portent pas de sabre à leur ceinture. Cette région est aux mains de ces deux seules organisations, alors qu’est-ce qu’il y a dans les environs nécessitant un tel armement pour un groupe de cette taille ? </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<i>Un peu fatiguée après une nuit aussi courte, mon attention se relâche et mes pensées divaguent sur différentes hypothèses. J’imagine les soldats du PPNG se glissant parmi la population locale afin de s’infiltrer à tous les niveaux. Si Macrélois cherche réellement à reprendre le contrôle de la France et de ses frontières, c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. Il pourrait alors répandre des rumeurs, camoufler les bévues et inventer des faits qui pousseraient les gens à se rallier à lui sans résister. Et d’après ce que j’avais pu apercevoir, la bonne parole sera bientôt prêchée par des âmes innocentes et juvéniles. Si seulement je pouvais me sortir de la tête toutes ces images atroces ! </i></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Ruminant ces idées noires, je pose mon menton sur la paume de mes mains et lâche un soupir. Mon HK-720 butte alors contre une petite pierre, qui n’attendait que ça pour se faire la malle. Elle dégringole les deux étages, chute sur le verre et rebondit parmi les plaques de tôle en un bruit assourdissant. Puis, comme pour me faire payer ma curiosité de manière ironique, continue sa course dans la rue pour aller rouler aux pieds d’une des femmes. Désabusée, j’enfouie ma tête dans mes bras. Déjà, ça s’agite en bas, l’aîné criant une série d’ordres à l’ensemble des membres du groupe. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="display: inline !important;">
<i style="font-style: italic;">Super. J’ai encore gagné ma nuit… </i>Prudence est mère de sûreté.<i style="font-style: italic;"> Putain de merde, pourquoi faut-il que je sois si curieuse ? Ce n’est pas comme si c’était la première fois en plus… Promis papa, à l’avenir, je passerai mon chemin. Pestant contre ma connerie, je me relève et empoigne mon sac. Mon fusil d’assaut bat la cadence sur ma hanche tandis que je traverse le deuxième étage en sens inverse. J’avais repéré un étroit passage dans un mur qui menait vers une autre partie de l’immeuble. Je m’accroupis et balance mon sac et mon arme par la petite ouverture. Puis, tout en faisant attention à ne pas forcer sur ma jambe blessée, je rampe pour passer de l’autre côté. Je me relève et prends mes affaires. En face de moi, le sol est effondré. Il va falloir que je saute par-dessus le vide pour pouvoir continuer. Ça m’apprendra à vouloir faire la maligne. </i></div>
</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Mes poursuivants sont au rez-de-chaussée. Je n’ai pas beaucoup d’avance sur eux alors il va falloir que je me bouge les fesses. Prenant une grande inspiration je m’élance et saute. Ma roulade est plus que maladroite et une partie du plancher s’effondre sous mon poids. J’atterrie au premier étage, face contre terre, mangeant la poussière à pleine bouche. Pouah ! Dégueulasse. Un grognement s’échappe de ma gorge alors que je me remets sur pieds. Ma course m’amène sur une passerelle suspendue qui surplombe une rue et rejoint un autre immeuble. Je n’ai pas le temps de sortir mon détecteur pour savoir où se trouvent chacun des membres du groupe que j’ai dérangé. Et puis, vu le bruit qu’ils font, je pense qu’ils sont tous à mes trousses derrière moi. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Grâce à mes lunettes infra-rouge, je prends quand même quelques secondes pour regarder le plan de l’étage avant de repartir. Tout droit. Deuxième à gauche. En face. À droite. J’y suis. Les escaliers de secours sont juste là. Essoufflée, j’ouvre la porte. La ruelle est déserte et si les premières marches métalliques sont intactes, le reste gît au sol, quelques mètres plus bas. Trop tard pour revenir en arrière. Et ça me contrarie. Je n’aime pas être contrariée. Moi qui espérais passer une nuit tranquille, je suis servie ! Après avoir observé les environs, j’aperçois une corniche sous mes pieds, à mi-hauteur du mur. Si je me débrouille bien, je devrais pouvoir l’attraper en me laissant tomber et atteindre le sol en deux temps. Je descends les quelques marches pour me laisser pendre par les mains. Avec mes jambes, je fais quelques mouvements de balancier puis, me lance. Raté. Mes mains dérapent sur le mur, ne trouvant aucune prise. La chute est rude et me coupe le souffle. Je roule sur le côté, le corps endolori et m’agenouille pour vérifier que je n’ai rien de cassé. À part quelques coupures et des bleus, je m’en tire plutôt bien. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Des éclats de voix au-dessus de ma tête me tirent de mon inspection. Je crois qu’ils ont perdu ma trace dans l’immeuble. Avec un peu de chance, ils lâcheront rapidement l’affaire. Mais pour l’instant, je dois mettre le plus de distance possible entre eux et moi. Mon sac sur le dos et mon fusil d’assaut en bandoulière, je me remets à courir en trainant un peu la patte pour économiser mes forces. À la sortie de la ruelle, je m’arrête. Coup d’œil à droite. Personne. Coup d’œil à gauche. Personne. Je traverse rapidement la grosse artère pour gagner une autre rue. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Dix minutes plus tard, je ralentis un peu le rythme. Ils ont dû abandonner, car je n’entends plus aucun bruit hormis celui que je produis. Je relâche un peu ma vigilance pour reprendre mon souffle. Je déteste courir. Pourtant c’est devenu l’une de mes activités principales. Si j’y suis maintenant habituée, cela reste toujours éprouvant. Néanmoins satisfaite de m’en sortir à si bon compte, je reprends ma route. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Arrivée à un embranchement où j’hésite quant à la direction à prendre, je m’arrête. Alors que je m’apprête à sortir mon Mémo, une masse noire fond sur moi et me projette au sol. Je n’ai rien vu venir. Ni entendu. Et sans chercher à comprendre de quoi il s’agit, j’effectue une roulade pour me rétablir et m’enfuir. Mais l’individu, toujours au sol, en a décidé autrement. Il m’attrape les jambes et me fait tomber en avant. Mordant la poussière une seconde fois, je reçois un coup de poings au niveau de la mâchoire qui m’assomme à moitié, faisant voler mes lunettes. Mon sac et mon fusil d’assaut m’encombrent et cette fois je me sens contrainte de m’en débarrasser pour parer un second coup. Alors que l’homme arme une nouvelle fois son poing, je me dégage de son étreinte pour lui lancer mon pied dans les côtes. Il se plie en deux, le souffle coupé. Je ne ferai pas le poids face à lui. Il ne me reste qu’une solution : la fuite. Comme d’habitude. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Profitant de cet instant de flottement, je me relève et me remets à courir. Dans la foulée, j'attrape mon sac et ramasse mon arme et mes lunettes. Après une centaine de mètres parcourus à toute allure, je m’aperçois que mon agresseur me talonne toujours. Et il regagne du terrain ! Il est coriace celui-là. Et si ça continue, je n’aurais pas d’autres choix que de le tuer… </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>À plus de cinq cent mètre devant, j’aperçois un carrefour. Ma cuisse me lance, mes poumons me brûlent, la poussière me pique les yeux. Je suis mal barrée. Très mal barrée même.</i></div>
</span><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">La suite, revisitée après les nombreux commentaires que j'ai eu !</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-4279655217026164602013-04-12T15:51:00.002+02:002013-04-12T15:51:51.069+02:00Horizons - Episode 2 revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmzw-mgC9YorIf2xCFoT5nW_GvVy-L6tM-OhClNgVbkI2C7tagL_m5YIiNMyBuRxseiJXYem3bPzyxVqFFVtuh2yci92sQIHa12d431iAAHki4KBL97YaRsibaJw_kfHIgegjvdhPedtU/s1600/Khenzo_03_G.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmzw-mgC9YorIf2xCFoT5nW_GvVy-L6tM-OhClNgVbkI2C7tagL_m5YIiNMyBuRxseiJXYem3bPzyxVqFFVtuh2yci92sQIHa12d431iAAHki4KBL97YaRsibaJw_kfHIgegjvdhPedtU/s400/Khenzo_03_G.jpg" width="282" /></a></div>
<br /><div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le soleil s'est couché depuis une heure lorsque je sors enfin de la zone contaminée. D'après la carte affichée à l’écran, je ne devrais pas tarder à avoir mon objectif en visuel. Je remonte le col de mon manteau et sors des mitaines de mon sac. L'hiver approche et je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir refaire mes réserves de nourritures et de munitions. Avec ce qu'il me reste j'en ai encore pour une semaine tout au plus. </span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Un bruit me fait sursauter. Je mets mes lunettes et active la vision nocturne... rien. C'est derrière moi maintenant. Je tourne lentement la tête et m’approche silencieusement d’un bosquet. Le bruit s’est arrêté. Je m’accroupis, esquissant une grimace de douleur, car ma cuisse me tire encore cruellement. Je ramasse un caillou au sol, et sors le couteau de chasse de son étui, accroché à ma ceinture. Le manche prend la forme de ma paume et je soupèse l’arme pour me faire à son poids. D’un geste sec, je lance la petite pierre vers les bruissements qui ont repris, prête à taillader tout ce qui viendra dans ma direction. Un raton laveur sort à toute vitesse des fourrés en couinant. Soupir de soulagement. Je crois que j'ai eu aussi peur que lui. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">En rangeant mon couteau, je marmonne quelques obscénités à l'encontre de l'animal déjà loin du danger. Puis, je me remets en route le cœur plus léger, me trouvant un peu idiote à parler toute seule dans l'obscurité de la nuit. Du champ abandonné où je me trouve, je peux enfin apercevoir les vestiges de la ville. De grandes carcasses de bétons et de métal dressées vers les cieux criant la misère de leur histoire. </span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Quand je repense qu’il y a tout juste trois ans, le monde se relevait enfin d’une grave crise. Vingt ans d’une crise politique, économique et financière qui ne semblait pas vouloir se terminer… Aujourd’hui encore j’ai l’impression d’être dans un rêve quand je pose mon regard autour de moi. Ou plutôt un cauchemar. Comment a-t-on pu en arriver là ? À quel moment avons-nous franchi le point de non-retour ? De cette grande crise avait émergé un véritable symbole d’espoir. Pour la première fois, l’ensemble des dirigeants de ce monde étaient enfin tombés d’accord sur les bases d’une constitution mondiale. Les résultats des référendums avait fait l’unanimité à plus de 85%, avec un taux d’abstention extrêmement bas. À peine 10%. C’était une victoire pour les peuples, une victoire pour la démocratie, une victoire pour l’avenir ! Alors pourquoi, au moment où nous nous réunissions tous ensemble pour envisager notre société autrement qu’à travers les marchés financiers, pourquoi a-t-il fallu que la folie de quelques-uns anéantissent, en quelques heures, ces années d’efforts et de compromis ? Des années pour voir émerger une solution, quelques heures pour tout balayer. Et les vieilles haines resurgissent du passé. L’Homme est rancunier, sectaire et dominateur. C’est un fait. Et c’est ce qui nous tuera tous. Jusqu’au dernier. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je me souviens encore de la grande allocution du Président, quelques temps avant la Rupture. Une de ses ridicules tirades qui n’ont cessé de ponctuer ses discours tout au long de son mandat, salissant l’image de la France à l’international. Il se voyait déjà aux commandes d’un futur gouvernement mondial, jouant aux marionnettistes avec les états membres. Cette fois encore il s’est fourré le doigt dans l’œil, jusqu’au coude même. De toute manière, il n’est plus de ce monde pour contempler son erreur. </span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le sentier de terre se transforme peu à peu en route de béton parsemée de gravats, les arbres deviennent des ruines, et le chant des oiseaux est remplacé par un silence de mort. Je choisis soigneusement où je pose mes pieds, repoussant la douleur de ma blessure dans un coin de ma tête. Prudence et mère de sûreté. Mon père me le répétait souvent. Bien que j’aie souvent associé la prudence à la lâcheté, aujourd'hui je dois admettre qu’il avait raison. Et sa sagesse me manque. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je sors le détecteur de chaleur d’une poche de mon sac et l'active. J'ai eu ce petit bijou par l'intermédiaire d'un groupe armé avec qui je suis restée près de deux semaines. Même si nous avons combattu côte à côte pour sauver notre peau et celle de ceux que nous protégions, j'ai tout de même dû débourser une petite fortune pour qu'ils veuillent bien me le céder. Et je ne regrette pas. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ce modèle dispose de deux modes : carte ou caméra. En mode carte, il détecte dans un rayon maximal de dix kilomètres toute source de chaleur d’un certain gabarit – exit donc les rongeurs et petits gibiers – ainsi que la présence de puces GPS. Si cette dernière est émise par un humanoïde, alors un point signalera sa position. Toute autre source de chaleur est indiquée par un carré. Ensuite, le détecteur analyse les signaux GPS, déterminant le danger potentiel de l’objet. Car depuis quelques décennies, tous les appareils ont été équipés d’une puce permettant de les tracer en temps réel et d’identifier la marque et le modèle. Autrement dit, lorsqu’un signal rouge lumineux clignotant apparait, que ce soit un carré ou un point, il faut commencer à sérieusement s’inquiéter. Il est possible de doter ses équipements d’un système fantôme, permettant de masquer leur signal GPS, mais c’est compliqué à trouver et cher ; il est impossible de retirer les puces sans détruire l’appareil ou altérer son fonctionnement. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Pour l'instant, seuls des points et des carrés gris indiquent la présence d’humanoïdes non armés ainsi que d’animaux d’un certain gabarit. Pas de quoi s'affoler pour l’instant. Je vais enfin pouvoir dormir et reprendre des forces ! </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="display: inline !important;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Une demi-heure plus tard, je franchis l’entrée de la ville. Le panneau a été arraché et jeté sur le bas-côté. Le nom recouvert de tag a également été lacéré de coups de cutter. On ne distingue que les cinq premières lettres « Subli… ». Pourquoi certaines personnes se sentent obligées de dégrader tout ce qu’ils croisent ? Je ne comprends pas. </span></i></div>
</span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je poursuis ma route vers le cœur de la ville. Les rues sont désertes, les volets des bâtiments encore debout sont clos, avec parfois un rai de lumière qui perce entre les joints. Quelques lampadaires bioélectriques fonctionnent encore à puissance réduite, donnant au lieu un aspect lugubre. </span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">En passant à côté d'une laverie, je récupère de vieux draps moisis par le temps. Je continue à déambuler entre les ruines pendant un long moment. Mon choix finit par se porter sur une grande maison familiale à l'architecture ancienne qui semble inhabitée. De trois ou quatre étages à l'origine, il n’en reste plus que les vestiges du premier, encombré par l'effondrement des étages supérieur. Au rez-de-chaussée, la partie arrière, où se trouvaient probablement la cuisine et la salle de réception, est affaissée. Seul le salon me protégera du vent et de la pluie. Je tire le vieux fauteuil en cuir à moitié éventré qui traîne dans un coin devant l'imposante cheminée. Les draps me serviront à allumer un feu qui me réchauffera l'espace d'une heure ou deux. C'est peu, mais ce sera suffisant pour cette nuit. </span></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Avant de m'endormir, j'hésite à laisser le détecteur allumé. Finalement, je préfère miser sur la chance et économiser ainsi le peu de batterie qu'il me reste. Enroulée dans mon manteau, je laisse mon esprit vagabonder où bon lui semble. La journée a été dure, mais j'ai connu pire. Des souvenirs douloureux s’emparent de moi, me plongeant dans un état second. La vie est injuste. Et en même temps, je préfère penser que nous méritons ce qu’il nous arrive. Ainsi, cela me donne la dérisoire illusion que je reste maîtresse de mon destin. Je peux influer sur le cours de ma vie. Il faut juste que je continue à m’en donner les moyens. Et que je continue d’y croire. Le doux crépitement des flammes finit par me bercer et peu à peu je sombre dans le pays des rêves, là où tout est permis, même l’espoir d’un meilleur futur.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Ces deux derniers jours j'ai carburé sur cette illustration ! Pour une fois que je réussi à dessiner un mec... un vrai... faut bien que je le partage. Bien évidemment, je n'ai rien inventé, et je me suis largement inspirée d'un artwork de Call of Duty pour la pose et le flingue, mais le résultat me satisfait, alors c'est déjà pas mal !</span></div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-83561166936628485852013-04-10T13:57:00.001+02:002013-04-10T13:57:20.382+02:00Horizons - Episode 1 revisité<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFbyqhV6EG7Gw2Q-WnURDEDDx5CnUhfCoDGMShAspeFLBNMSFJvK6CxqXMqPbOnxTuUe_ekWDxp4GvjULHtyW43pS3Zb7TARFKcdFpCIMjdYLikrYFvZJFJyj8ve17b9uqHx5QF1ipc3M/s1600/Khenzo_03_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /><img border="0" height="336" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFbyqhV6EG7Gw2Q-WnURDEDDx5CnUhfCoDGMShAspeFLBNMSFJvK6CxqXMqPbOnxTuUe_ekWDxp4GvjULHtyW43pS3Zb7TARFKcdFpCIMjdYLikrYFvZJFJyj8ve17b9uqHx5QF1ipc3M/s400/Khenzo_03_A.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Mes pieds dérapent sur les gravats. D’une main, je me rattrape à une poutre métallique et saute par-dessus les vestiges d’un mur. Une vis m’entaille profondément la cuisse. Merde. À partir de maintenant il ne me reste qu’une demi-heure avant que les premiers symptômes d’une septicémie foudroyante n’apparaissent. Je reprends ma course, poussée par les effets de l’adrénaline. Une ruelle encombrée se présente sur ma droite. Je m’y engage sans ralentir le pas. J’escalade l’amas de débris tant bien que mal. Je glisse à plusieurs reprises lâchant quelques jurons au passage. Puis, je repars de plus belle. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Au loin, j’entends les voix des hommes qui m’ont pris en chasse. La dernière fois, j’avais eu moins de mal à m’en séparer, mais il faut croire qu’aujourd’hui ils sont particulièrement remontés. Arrivée à un croisement, je m’arrête quelques secondes, les poumons et les muscles en feu. Je balaye les environs d'un regard affolé. Je dois trouver une solution. Et vite ! </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
- Elle est là ! </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Et merde ! Je me suis trop attardée ici. La rue d’en face me semble la meilleure option. Je pique un sprint et entre dans le premier bâtiment à droite. Je saute par-dessus les décombres et jette un coup d’œil aux chiffres inscrits au-dessus de la cage d’ascenseur. Quinze étages… Allez, c’est parti ! L’immeuble n’étant plus alimenté en électricité, je vais devoir passer par les escaliers. Arrivée sur le seuil du deuxième étage, je me penche par-dessus la rambarde ; les hommes envahissent le hall et se précipitent à ma suite. Ma cuisse me lance cruellement, mais je serre les dents et continue de monter aussi vite que possible. La partie risque d’être serrée. Ils sont lourdement armés et bien déterminés à me rattraper. Quelle idée j’ai eu de vouloir passer par là ! Pour l’instant, j’ai mieux à faire que de réfléchir. Le bruit de leurs bottes qui claquent sur les marches en béton m’indique qu’ils sont juste derrière moi. Je gagnerais sans doute en vitesse si je me débarrassais de mon sac et de mon HK-720, mais ma vie en dépend. Alors, je vais devoir faire avec leurs poids. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Arrivée au septième étage, je fais une pause de quelques secondes. La plaie que j’ai à la cuisse saigne beaucoup, mais je n’ai pas le temps de m’appesantir sur le sujet ; ils sont en meilleure condition physique que moi et gagnent du terrain à chaque minute. Je sors alors une grenade à fragmentation de mon sac et la dégoupille avant de la jeter par-dessus la rambarde, deux étages plus bas. L’explosion est assourdissante et un nuage de fumé acre envahit la cage d’escalier. Des cris de douleur et de rage parviennent à mes oreilles. Je souris. J’ai gagné quelques minutes. Avant de repartir à l’assaut des marches, je prends une grande inspiration. J’ai l’impression de gravir un immeuble sans fin. Mes jambes ont de plus en plus de mal à me porter, la tête me tourne, les nausées m’assaillent. La poussière qui retombe lentement n’arrange rien. J’entends les hommes qui escaladent les décombres pour se remettre en chasse. J’avale les marches, les unes après les autres, dérape parfois sur les éclats de béton et de métal qui jonchent le sol, repars de plus belle… Ces escaliers semblent interminables ! Et en plus, ils regagnent du terrain ! </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Au douzième étage, un point de côté menace d’éclater près de mon poumon droit. Dans ma course infernale, je sors un inhalateur de ma poche et m’arrête quelques secondes pour inspirer profondément. Quelques coups de feu sont tirés dans ma direction sans m’atteindre. Ils ne me lâcheront donc jamais ? Le produit dopant agit immédiatement : la crispation disparaît et je peux reprendre mon ascension. À présent, ils sont juste en-dessous ! Allez ! Poussée par une fulgurante montée d’adrénaline, j’escalade les trois derniers étages rapidement, maintenant une maigre avance sur mes poursuivants. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Une fois sur le large palier du dernier étage, je me jette contre la porte qui donne accès au toit de l’immeuble. Fermée. Merde. Fébrile, je regarde autour de moi. Rien. D’autres tirs ricochent dans la cage d’escalier pour me mettre la pression. Je m’accroupis au sol, mais ce n’est pas ça qui va me protéger ou m’aider ! Je porte alors une main à ma cuisse droite et sors le Wallgon-X de son holster. J’aurais préféré garder mes munitions pour autre chose, mais tant pis, il va falloir que je gaspille une balle pour sortir d’ici. Après m’être reculée de deux mètres, je tire. La serrure vole en éclat et la porte s’ouvre toute seule sous le coup. En-dessous, j’entends les cris des hommes qui me poursuivent. Animés par une rage sourde, ils n’ont visiblement pas du tout apprécié ce que j’ai fait à l’un des leurs. En même temps, qu’est-ce qu’il faisait sur mon chemin aussi ? </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je n’ai que deux ou trois minutes, tout au plus, avant qu’ils ne me rejoignent. Pourtant, j’avance sur le toit, lentement, à la recherche d’une issue. Le souffle court, j’ai du mal à garder les idées claires. Ce n’est pas le moment de flancher ! Je dois trouver une solution. Maintenant ! </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
J’aperçois un poteau bioélectrique à quelques mètres du bord de l’immeuble. Je m’approche et regarde en contrebas. La gaine en caoutchouc semble à peu près intacte, et le sol n’a pas l’air endommagé près de sa base. La voilà, ma solution. Avec de l’élan, je devrais y arriver. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
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<i><div style="display: inline !important;">
Et puis, de toute façon, ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix… </div>
</i></div>
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<br /></div>
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<i><div style="display: inline !important;">
- Elle est sur le toit ! </div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
<br /></div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i><div style="display: inline !important;">
C’est l’heure de prendre le large, messieurs ! Je prends un peu de recul puis, sans plus réfléchir, je m’élance. Au moment où mes pieds quittent le sol, les hommes envahissent le toit. Le choc fait trembler mes os, et, l’espace d’un instant, il n’y a que ma main droite qui me maintient en vie. Dans un ultime effort, je me contorsionne pour me remettre face au poteau. Je l’enserre de mes deux bras, le temps de prendre une grande inspiration. Les soldats s’approchent du bord et commence à tirer. Quelques balles sifflent à mes oreilles et je me recroqueville, comme si ça allait mieux me protéger. J’amorce ma descente. Heureusement pour moi, s’ils sont bons coureurs, en revanche ils sont très mauvais tireurs. J’accélère le rythme, et me laisse glisser jusqu’en bas. La réception est douloureuse et je porte une main à l’entaille de ma cuisse, lâchant un juron. Des salves de HK-G100 me rappellent à l’ordre. Je dois décamper ! </div>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Quelques hommes restés dans le hall – 5 pour être exacte -, sortent de l’immeuble et courent vers moi, armes au poing. Leurs compagnons, toujours sur le toit, tirent dans ma direction sur une vingtaine de mètres, jusqu’à ce que je bifurque à gauche au premier croisement. Frais et reposés, les cinq gaillards me rattrapent à une vitesse effroyable. En sortant de la ruelle, je me prends les pieds dans une tige de métal et m’affale avec la plus grande classe de tout mon long. Bordel ! Ni une ni deux, je sors à nouveau mon Wallgon-X, me retourne et tire à deux reprises. L’un des hommes s’écroule au sol puis, hurle de douleur. Les quatre autres ralentissent alors le rythme pour s’assurer qu’il survivra. Cela me laisse suffisamment de temps pour me relever et remettre un peu de distance entre eux et moi. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Après vingt minutes de course soutenue, je m’arrête enfin dans une ruelle sombre, haletante. Mon détecteur de chaleur me confirme que, cette fois, je les ai bel et bien semés. Je sais qu’ils seraient capables de passer la ville au peigne fin pour me retrouver, mais avant de poursuivre, je dois d’abord m’occuper de mon infection. Je n’irai pas plus loin sinon. Toute cette zone a été contaminée lors de la Rupture, suite à la destruction d’un laboratoire de recherche. Le fruit de leur recherche s’est retrouvé à l’air libre et d’après ce que j’en ai vu pour l’instant, la moindre blessure ouverte s’avère mortelle si elle n’est pas traitée à temps avec l’antidote mis au point récemment par quelques scientifiques indépendants. Déjà, je sens les premiers symptômes ; vertiges, bouffée de chaleur, hausse de la tension, vision trouble… </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Fébrile, je m’agenouille et sors deux trousses de mon sac. A l’intérieur de la plus petite, il me reste trois seringues pleines. Les six autres ont déjà été utilisées, et je n’ai pas encore trouvé de fournisseur pour les remplacer. Je débouche un petit flacon d’antiseptique et imbibe un morceau de coton. Après avoir désinfecté la zone de piqûre, je prends un bout d’élastique en caoutchouc et l’enroule au-dessus de mon coude en le maintenant entre mes dents. Puis, sans plus attendre, je m’injecte l’antidote dans le creux du bras et relâche le garrot. Les effets indésirables sont virulents. La tête me tourne tellement que je suis obligée de m’asseoir contre le mur. Les sueurs et les vertiges s’accentuent, et je me mets à saigner du nez. Putain de chercheurs. Ils auraient quand même pu trouver un antidote avec moins d’effets secondaires. Enfin, il vaut mieux ça que crever d’une plaie bénigne. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Toujours dans un état second, je fouille dans la seconde trousse et prépare mon matériel de premier secours. La plaie fait plusieurs centimètres de long et nécessite quelques points de suture. Dans un premier temps, je la désinfecte avec de l’alcool à 90°. Ça fait un mal de chien, mais l’antidote atténue rapidement la douleur. Quelques minutes me suffisent pour recoudre la plaie. Je déchire ensuite le sachet d’une compresse pour l’appliquer sur la plaie, puis ouvre une boite de bandage pour protéger ma cuisse des saletés. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
Je crois qu’il est temps de repartir. Mes poursuivants ne tarderont pas à venir par ici. Je range mon bazar, attrape mon Mémo et m’installe plus confortablement contre le mur, le temps d’étudier mon itinéraire. Le vieil homme m'avait dit que leur destination immédiate était Nantes, et qu’une fois arrivés là-bas, ils comptaient quitter le pays pour gagner un lieu plus sûr. Le pauvre homme n'avait pas eu le temps de me dire quel était ce lieu - bien que j'ai ma petite idée sur la question - la balle qu'il avait reçue en pleine poitrine avait achevé son travail. Comme pour les autres, je lui ai creusé une tombe puis, dans un bloc de béton qui traînait à côté, j'ai gravé un signe composé de quatre cercles imbriqués les uns dans les autres. Lui aussi, je le vengerai, comme tant d'autres... trop à mon goût. </div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
J’analyse la carte des environs que m’affiche mon Mémo et lui demande une estimation du temps de trajet pour arriver à la prochaine grande ville. Parfait. Je devrais y être pour la tombée de la nuit.</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Horizons poursuit son évolution à travers les méandres de la toile et grâce à de précieux retours de parfaits inconnus qui prennent un peu de leur temps pour s'arrêter. L'ère internet a aussi du bon...</span></div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-26851621003741891532013-04-02T19:13:00.000+02:002013-04-02T19:13:22.911+02:00Destins croisés - Episode 17<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbCWsxv0nnZYtTALxZZMR74qRn4pJz4z-kRUh-QBmeljJL7CSuMF6iseDg2ht2ECUR6TihYlinZWAMdhk1iylRV2-0gb-oDhkijiN-BM9qlbmMS67r3ZJuFYt84oxSdpH6TeuKVAJ0Eqc/s1600/Templier_09_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbCWsxv0nnZYtTALxZZMR74qRn4pJz4z-kRUh-QBmeljJL7CSuMF6iseDg2ht2ECUR6TihYlinZWAMdhk1iylRV2-0gb-oDhkijiN-BM9qlbmMS67r3ZJuFYt84oxSdpH6TeuKVAJ0Eqc/s400/Templier_09_A.jpg" width="203" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /><div style="text-align: justify;">
<i>Après un bon quart d’heure de course effrénée, je ralentis le rythme et m’adossai à un tronc d’arbre. Une main se posa sur mon épaule. Surprise, je poussai un cri d’effroi et frappai l’homme qui tentait de me maîtriser. Au bout d’un moment, je compris qu’il essayait de me parler. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Calmez-vous ! s’écriait-il. Je ne vous veux aucun mal. </i></div>
</span><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Que… </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Nous sommes venus en finir avec ces maudits Enleveurs ! </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je suspendis mon geste et regardai enfin l’homme qui se tenait devant moi. Il était grand, bien bâti et portait des vêtements plus sophistiqués que les Enleveurs et leurs prisonniers. Par-dessus sa chemise blanche, il avait endossé une veste à manche courte en cuir noir. Ses poignets étaient renforcés par des bandes de cuir et une épée s’appuyait contre sa hanche, solidement attachée à sa ceinture. Dans le noir, je distinguai vaguement des traits bien découpés, une mâchoire carrée et un regard pétillant. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Qui… qui êtes-vous ? balbutiai-je. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- On m’appelle Taen. Et vous devez-être Eléonaure, n’est-ce pas ? </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Comment connaissez-vous mon nom ? </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Il y a un certain Eryck parmi nous qui vous recherche. Et je pense que vous correspondez bien à la description qu’il a faite de vous. Mais vous avez été salement amochée. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Erick… </div>
</span></i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Alors il ne m’avait pas lâchement abandonnée en haut d’une falaise… Toute l’énergie que j’avais déployée pour me débattre eut raison de moi. Mes genoux fléchirent sous mon poids et je me laissai choir lourdement au sol. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Holà ! Doucement ! s’écria Taen en s’accroupissant à mes côtés pour me retenir. C’est fini maintenant. Tout ira bien. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Ces mots me firent rire nerveusement. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- J’en doute, murmurai-je en reprenant mon calme. J’ai comme la sensation que tout ne fait que commencer… </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Des étoiles dansèrent devant mes yeux et Taen retint ma tête qui roulait en arrière. Je l’entendais qui m’appelait, mais je n’avais pas envie de lui répondre. J’avais juste envie de m’allonger et de dormir, là, dans les sous- bois, au plus profond de la nuit d’un monde inconnu. Il me souleva dans ses bras et je fermai les yeux, me laissant rattraper par mes douleurs.</i></div>
<br /><span style="color: #990000;">Une semaine chargée en émotion. Et une pensée. <i>Profiter des personnes qu'on aime tant qu'elles sont là, car après, c'est trop tard.</i></span></span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-81567320102190420872013-03-18T09:41:00.001+01:002013-03-18T09:41:03.682+01:00Horizons - Prologue revisité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8XqxeHZ5SzvJjICNhRWlgNqYZy2ZOSimmDHZjaMH4CVpXKgNjNnkO4ASYhuFlKkmt36JjsiSz-YuEiZM87gYolMEXk6YUAQ7mIBOxm63Bl0VpMLeaKxd5uyDIPir94Oy3Wn-v-PF0ZM/s1600/Xalyah_11_bis_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8XqxeHZ5SzvJjICNhRWlgNqYZy2ZOSimmDHZjaMH4CVpXKgNjNnkO4ASYhuFlKkmt36JjsiSz-YuEiZM87gYolMEXk6YUAQ7mIBOxm63Bl0VpMLeaKxd5uyDIPir94Oy3Wn-v-PF0ZM/s400/Xalyah_11_bis_A.jpg" width="371" /></a></div>
<br /><div style="text-align: justify;">
<i style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je me souviens du 15 juillet 2105 comme si c’était hier. Cette journée s’annonçait aussi chaude que les précédentes et rien ne laissait présager qu’elle resterait gravée dans l’histoire de l’Humanité comme la plus sanglante de toutes. Et pourtant… </i></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<span style="font-style: italic;"><br /></span></div>
<i><div style="text-align: justify;">
<i>Au petit matin les médias relayèrent une terrible information. L’hexagone, touché de plein fouet dans sa plus haute fonction, venait de perdre son Président. Assassiné. Voilà ce que disaient les médias. Et ce n’était que le début. En quelques heures, des communiqués officiels similaires nous parvenaient de l’ensemble des pays du G50. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le chaos s’installa et avec lui commença notre descente aux enfers. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Autant de questions qui ne trouvaient aucunes réponses auprès des administrations dépassées par les évènements. Cette situation sans précédent plongea les populations dans la confusion la plus totale. Et ce n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attendait. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Au crépuscule, l’impensable arriva. Ce que nous avions pris pour un violent orage au départ se révéla être notre pire cauchemar. La Rupture. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le lendemain, le soleil caressa la Terre rouge sang, ravagée par des crevasses pleines de cadavres. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le monde tel que nous le connaissions jusqu’ici n’existait plus.</i></div>
</i></span><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;">Parce que ces derniers jours je me suis inscrite sur un forum d'écriture, voici le prologue d'Horizons revisité après de nombreuses remarques ! C'est très enrichissant et motivant comme aventure. J'espère que ça va me porter aussi loin que possible ! L'image est un peu du réchauffée, j'y ai juste apporté quelques modifications pour le titre du récit.</span></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-19818659110906262712013-03-12T13:54:00.001+01:002013-03-12T13:54:19.462+01:00Destins croisés - Episode 16<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6pZaMAqMwpMLzWyoH9_M4xeQipzi24H1jUTCFcJpDodC1ooQyXLpqxoQCALPsKbQYlwjTG3-fuI9ho1EXUGBImJrprJ-WMM0H8L-qIQRlWNUzgLJWzY03hFop7oeznkGZh10HHLRCSEo/s1600/Templier_08_A.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6pZaMAqMwpMLzWyoH9_M4xeQipzi24H1jUTCFcJpDodC1ooQyXLpqxoQCALPsKbQYlwjTG3-fuI9ho1EXUGBImJrprJ-WMM0H8L-qIQRlWNUzgLJWzY03hFop7oeznkGZh10HHLRCSEo/s400/Templier_08_A.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<i>*** </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Quand je revins à moi, le jour était déjà levé et on m’avait remis dans la cage. Sarizine m’aida à m’asseoir, en jetant un coup d’œil furtif à nos geôliers. Ils étaient occupés à la bonne marche du convoi et ne faisaient pas attention à nous. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Tu aurais pu te faire tuer, me dit-elle sur un ton de reproche. Qu’est-ce qui t’a pris de vouloir t’enfuir comme ça ? Tout le monde sait que les Enleveurs sont sans pitié. Tout ce qu’on peut espérer c’est tomber sur un Dabaïen pas trop rustre. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Sûrement, répondis-je en grimaçant. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Mon corps commençait à me faire comprendre qu’il en avait marre d’être maltraité. Mais je n’avais pas envie de moisir dans cette cage. Il fallait que je trouve une autre idée pour me sortir de là. Et une meilleure idée si possible. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le reste de la matinée je le passai à l’écart des autres qui ne voulaient pas être mêlés à mes histoires. La douleur était insoutenable mais je n’avais pas le choix. Je devais m’en accommoder et garder les idées claires. En passant une main dans mes cheveux pour enlever le sang séché, je sentis l’épingle que je mettais pour les retenir sur les tempes. Je la fis jouer dans mes mains et me rapprochai discrètement de la porte. J’observais le mécanisme et décidai d’attendre la nuit pour passer à l’action. Même si cela faisait longtemps que je n’avais pas pratiqué cet exercice, le mécanisme paraissait simple ; je ne devrais pas rencontrer de grosse difficulté pour crocheter la serrure. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>A midi, le convoi fit une brève halte pour que les créatures puissent s’abreuver dans un ruisseau et se reposer. On nous distribua un bouillon de volaille, du pain sec et un peu d’eau. N’ayant rien avalé depuis mon dernier café chez moi, en compagnie d’Erick, je me jetai sur mon repas pour rassasier mon estomac qui criait famine. En repensant à ce dernier petit déjeuné dans mon monde, j’eus l’impression qu’une éternité s’était déroulée depuis lors. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le vent se leva soudainement et quelques gouttes de pluie s’écrasèrent sur le sol. En quelques minutes nous étions trempés jusqu’aux os, transis de froids. Les Enleveurs reprirent nos bols à la hâte, sans les laver, et le convoi se remit en marche. L’averse dura deux heures avant que le soleil ne reprenne sa place dans le ciel. Je bénis secrètement cette douche naturelle. Même si j’avais toujours l’impression d’être sale, la pluie avait enlevé le plus gros de la crasse et du sang. Comme les autres, je passai le reste de l’après-midi à somnoler, essayant d’oublier les multiples plaies qui tiraillaient mon corps. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le soir on fit à nouveau halte dans une clairière. Les Enleveurs préparèrent un grand feu et firent rôtir les lapins qu’ils avaient attrapés un peu plus tôt. Tandis qu’ils festoyaient gaiement, nous devions nous contenter du pain rassis qu’il leur restait. La bière coula à grand flot, et bientôt leurs voix s’élevèrent au dessus des arbres pour entamer des chansons paillardes. Feignant la somnolence, j’attendis tranquillement qu’un à un ils s’écroulent ivres mort, près du feu. Lorsque je fus sûre que les bras de Morphée berçaient fermement nos geôliers je fis jouer mon épingle dans la serrure de la cage. Sarizine me surprit et me poussa sur le côté. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Qu’est-ce que tu fais ? Tu comptes tous nous faire tuer ? murmura-t-elle. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je sentais plus de peur que de colère dans le ton de sa voix. Je la rassurai, en lui disant que je n’en étais pas à mon premier coup. Alors qu’elle tenta une nouvelle fois de m’en empêcher je lui fis comprendre qu’à s’agiter de la sorte c’était elle qui risquait de tirer du sommeil les hommes endormis à quelques pas de nous. Alors elle se replia sur elle-même et observa d’un œil craintif mes manœuvres. Il me fallut presque un quart d’heure avant de déjouer la serrure. Quand le cliquetis de l’ouverture se fit entendre, le reste des prisonniers s’agitèrent et ouvrirent les yeux. Je poussai doucement la porte mais ne put l’empêcher de grincer. Tout le monde retint son souffle, suspendu aux ronflements des Enleveurs. L’un d’eux renifla dans son sommeil, se retourna, puis se remit à ronfler de plus belle. Je fis signe aux hommes et femmes qui attendaient derrière moi, de sortir en silence. Quand vint le tour du dernier, les autres commencèrent à gagner les sous-bois sur la pointe des pieds, tandis que j’aidais le jeune adolescent à descendre. Maladroit pour un sous, il se prit les pieds dans le rebord de la cage et chuta lourdement au sol, faisant valdinguer le panier d’ustensile de cuisine. Tout son contenu se répandit dans un fracas assourdissant. Je le relevai et lui intimai de rejoindre les autres en courant. Avant d’en faire de même, j’attrapais une torche enflammée et mis le feu aux affaires des Enleveurs. Ces derniers émergeaient de leur sommeil de plomb, et imbibés d’alcool comme ils l’étaient, ils mirent un moment à se ressaisir. Lorsque leur chef se rendit compte que ses prisonniers se faisait la belle, il cria et s’élança à notre suite. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je sentais l’odeur du feu qui se répandait derrière moi et les cris rageurs des Enleveurs parvint jusqu’à mes oreilles. Les compagnons de fortunes courraient à mes cotés à perdre haleine. Leur captivité les avait rendus faible, et ils n’avançaient pas très vite. Je les encourageais du mieux que je pouvais tout en jetant un œil par-dessus mon épaule. Les geôliers commençaient à se coordonner pour nous prendre en chasse. Nous devions nous séparer pour augmenter nos chances de leur échapper. Je le fis comprendre aux autres, et nous nous dispersâmes en plusieurs groupes. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Sarizine resta avec moi et me talonna. Trois hommes nous prirent en chasse. Affolée la jeune femme perdit ses repères et faillit faire demi tour pour courir droit dans les bras des Enleveurs. Je la rattrapai par la manche et l’emmenai derrière moi. Mais une fois de plus, les hommes avaient l’avantage car ils connaissaient la nuit mieux que nous. Au bout d’un moment ils finirent par nous rattraper et nous ceinturer. Je me débattis comme un beau diable, mordant, griffant tout ce qui me touchait. Je finis par échapper à la poigne de mon assaillant en lui balançant un coup de coude dans l’estomac. Je me relevai et repris ma course en gardant toujours un œil derrière moi. Sarizine était partie dans une autre direction, suivie par deux hommes et bientôt je la perdis de vue. Un autre poursuivant se jeta sur moi, mais j’eus le réflexe de sauter sur le coté pour l’éviter. De sa main il m’attrapa quand même le pied pour me faire chuter. Je lui envoyai un coup dans la figure qui le fit lâcher ma jambe en même temps qu’un juron. Je me relevai une nouvelle fois et détalai à l’aveuglette dans l’obscurité de la nuit.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">Et un templier de plus ! J'ai des problèmes de proportions dessus, mais tant pis ! ^^'</span></div>
</span><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-49137392701176091222013-03-05T16:53:00.003+01:002013-03-05T16:53:58.008+01:00Destins croisés - Episode 15<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPkHwQvwkr7tcC_9-UczQ5Bh_p-5WHorONz1bMObjtvf_aATxMCog1ZeoXPUEYvfzt84xectMCSIKR9h-lM8g_vCUFpLfTz5JWd-X7IBW-kbpti_bETwxiKvKz4Wa4jAU0nLJrxDuJvto/s1600/Templier_07_A.jpg" style="font-family: Verdana, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPkHwQvwkr7tcC_9-UczQ5Bh_p-5WHorONz1bMObjtvf_aATxMCog1ZeoXPUEYvfzt84xectMCSIKR9h-lM8g_vCUFpLfTz5JWd-X7IBW-kbpti_bETwxiKvKz4Wa4jAU0nLJrxDuJvto/s400/Templier_07_A.jpg" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /><div style="text-align: justify;">
<i>Le crépuscule arriva vite, et le convoi s’arrêta dans une petite clairière. Deux hommes partirent chercher du bois, deux autres en quête du diner de ce soir, et trois installèrent le camp pour la nuit. Prise d’une soudaine idée folle, je hélai l’homme le plus proche de la cage qui se curait le nez avec minutie. C’était celui qui m’avait frappé sans vergogne. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>- Qu’est-ce qu’elle veut la p’tite dame ? grogna-t-il. </i></div>
</span><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- J’ai besoin d’aller au petit coin. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Baron soupira et ouvrit la cage pour me faire descendre. Il m’attacha solidement les mains dans le dos et me poussa sans ménagement devant lui. Quelques minutes plus tard, il s’arrêta dans la pénombre devant un bosquet et me le montra du doigt. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Là, dit-il avec autorité. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Vraiment ? demandai-je d’une voix mal assurée. Vous allez vous retourner quand même ? </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Et puis quoi encore. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je m’accroupis donc derrière le bosquet et tâtonnai du bout des doigts le sol mais ne trouvai rien d’utile. Je finis par me relever pour m’approcher de l’homme. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- J’ai un petit problème. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Quoi encore ? maugréa-t-il tandis que je le dérangeai pour la deuxième fois pendant sa fouille nasale. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Avec les mains dans le dos, je ne peux pas me dévêtir. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
- Si ce n’est que ça…, répliqua-t-il l’œil brillant. Je peux m’en charger moi-même. </div>
</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors qu’il se baissait pour trouver comment défaire mon jean, je rassemblai toutes mes forces pour lui balancer mon genou dans le visage. Son nez se brisa dans un sinistre craquement et il s’effondra sans un cri. Rapidement je le fouillai pour trouver ce que je cherchai. Son couteau pendait à la ceinture et je le dégageai pour couper mes liens. Il me fallut cinq bonnes minutes pour parvenir à mes fins, et l’homme commençait déjà à reprendre connaissance. Une fois libérée de mes cordes je pris mes jambes à mon cou pour m’enfoncer dans l’obscurité de la forêt. Mes pieds dérapaient sur le sol humide et les branches basses me griffèrent le visage. Je n’avais pas fait trente mètres que Baron avait déjà totalement reprit ses esprits. Il s’époumona pour prévenir les autres avant de se lancer à ma poursuite. La peur au ventre je détalai aussi vite que possible. Les branches me lacéraient le visage et s’emmêlaient dans mes cheveux, les taillis me faisaient trébucher. Je courrai toujours mais force fût de constater que je ne connaissais pas aussi bien les sous-bois que mes poursuivants. Après dix minutes de fuite l’un des Enleveurs plongea sur moi et me mit à terre. Je me débattis tant bien que mal, me relevant pour m’échapper une seconde fois, mais un autre homme arriva à la rescousse pour mettre fin à mes efforts. Il me retourna une claque bien sentie qui me fit voir des étoiles, me roua de coup de pied et me percha sur son épaule pour me ramener au camp. Là, ils me ligotèrent solidement à une roue de la charrette. Les autres prisonniers s’étaient repliés au fond de la cage, le plus loin possible de moi, comme s’ils redoutaient que les Enleveurs ne s’en prennent à eux également. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je crus d’abords qu’ils me laisseraient tranquille tandis qu’ils finissaient leur repas. Mais après quelques choppes d’alcool, l’un d’eux sortit un fouet pour me dissuader de recommencer. C’était mal me connaitre. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le dixième coup fût celui de trop. Je perdis connaissance avec un goût de sang dans la bouche.</div>
</span></i><br /><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="color: #990000;">Retour à la série de templier car j'en ai encore quelques uns en réserve.</span></span></div>
<span style="color: #990000; font-family: Verdana, sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et je terminerai cette note avec le refrain de "Song of the Lonely Mountain". Quoiqu'on en dise les coeurs de voix d'homme sont vraiment magnifiques pour la plupart.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Some folk we never forget</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> Some kind we never forgive</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> Haven’t seen the end of it yet</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> We’ll fight as long as we live</i>"</div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7951367689669887355.post-78157336686405929752013-02-22T10:46:00.002+01:002013-02-22T10:56:48.903+01:00Lueur d'espoir - Episode 15<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span><br />
<div style="font-style: italic; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
</span>
<div class="separator" style="clear: both; font-style: italic; text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZKRUzfgx6E_MJEp_69gXxyIpbDsWZOaa3v9ZAaSHTIqBLXC5AFfVi_tEP1Q_Dnh5e5hI89rW3-8gphb2PC_QBQvH0abXjOKuoKihvN91aD-O2XMmZnPMKCGRZPQ8jCayRsKLY-Pv8-pg/s1600/Horizons_team_E.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="302" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZKRUzfgx6E_MJEp_69gXxyIpbDsWZOaa3v9ZAaSHTIqBLXC5AFfVi_tEP1Q_Dnh5e5hI89rW3-8gphb2PC_QBQvH0abXjOKuoKihvN91aD-O2XMmZnPMKCGRZPQ8jCayRsKLY-Pv8-pg/s400/Horizons_team_E.jpg" width="400" /></a></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">
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<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Un goût de sang me monte à la bouche tandis que je porte une main à mon ventre pour vérifier l’état de ma fine cicatrice. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Ça va Xalyah ? </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Nedj ! Je ne l’avais même pas remarqué alors qu’il était quasiment en face de moi. Prestement je retire ma main de sous mon tee-shirt et me lève en m’ébouriffant les cheveux. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- Oui, oui, ça va. Merci. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Le cadran de mon mémo indique six heures du matin. Il est temps de rassembler mes affaires. Quinze minutes plus tard, Khenzo, Jeremy, Tidji, Camélia, Nedj, Ed, et… Tim sont devant l’abris, leur sac à la main et prêts à partir. Les adieux sont brefs, mais derrière ces gestes froids je perçois l’émotion de chacun. Cela faisait plusieurs mois qu’ils vivaient ensemble et se protégeaient mutuellement, donc forcément ça créé des liens. Tim ne peut s’empêcher de faire remarquer avec rudesse qu’il part uniquement pour suivre Khenzo, et non pour m’aider ou me suivre. Le concerné lève un sourcil désapprobateur, mettant fin à la tirade ridicule de l’aîné. Je hausse les épaules ; qu’est-ce que ça peut bien me faire ? Après tout chacun vit sa vie, et je ne lui ai rien demandé. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>La nuit a été très froide. Un paysage désolé et recouvert par cinq centimètres de poudreuse nous attend tranquillement tandis que les premiers rayons du soleil perce difficilement l’épais ciel gris qui recouvre la ville. L’hiver est enfin arrivé et il promet d’être particulièrement rude. </i></div>
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<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i></i><br />
<div style="display: inline !important;">
<i><i>Chacun s’emmitoufle dans ses vêtements les plus épais et dans le silence le plus total nous entamons notre première journée de marche. Alors que nous quittons progressivement la région parisienne, la vie semble de nouveau animer les rues des villes et villages que nous traversons. Paris et ses environs sont totalement sous le contrôle de Macrélois depuis presque douze mois. Seuls les partisans du PPNG circulent librement derrière les murs de la petite couronne. Les autres sont soit morts, soit détenus sous haute sécurité à l’abri des regards de la foule. Cela ferait désordre d’exposer en plein jour les multiples tortures et expériences qu’ils pratiquent sur leurs opposants. </i></i></div>
<i>
</i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Il est courant de voir des patrouilles de PPNG jusqu’à cinquante kilomètres autour des chantiers du mur de la grande couronne, mais au-delà leurs excursions se limitent pour l’instant au strict nécessaire pour assurer leurs différentes missions. Alors certains habitants de la région s’essayent à reconstruire leur environnement, dans l’espoir qu’un jour, les choses reviendront peut-être à la normale. J’ai entendu parler de grandes exploitations remises en état depuis peu au sud de la Seine et Marne, et au nord du Val d’Oise. Quelques milices protègent ces secteurs clés et sécurisent les convois de marchandises pour alimenter le marché noir. Le groupe avec lequel je suis restée pendant quelques mois était l’une d’elle. Nous étions chargés de protéger une ferme et ses élevages et d’assurer la liaison avec les lignes des convois de marchandises. C’était une période assez étrange quand j’y repense. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>En fin d’après-midi, Nedj qui n’a cessé de bidouiller ses appareils depuis notre départ, nous annonce fièrement qu’il a sans doute trouvé de quoi nous déplacer plus vite. Sans nous donner la moindre explication sur la façon dont il s’y est pris, il nous informe que le rendez-vous a été fixé le lendemain à 15 heures dans une ville qui se trouve à soixante-dix kilomètres d’ici. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>- J’ai pas eu le choix, dit-il en levant les bras en l’air devant notre regard noir. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Tim décide alors d’accélérer un peu la cadence car à ce rythme il est clair que nous n’y serons jamais. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>A la tombée de la nuit nous avons parcouru la moitié du chemin. Autant dire que je ne sens plus mes jambes. Le reste du groupe n’est pas en meilleure forme que moi non plus. Chacun s’étire et grogne dans son coin, maudissant Nedj de ne pas avoir su mieux négocier le lieu de rendez-vous. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Ed finit par trouver un endroit à l’abri du vent et du froid pour dormir cette nuit. C’est avec soulagement que nous nous laissons glisser contre le mur ce cet ancien garage pour étendre nos jambes douloureuses. Camélia déniche un petit réchaud dans une armoire de l’arrière-boutique et fait chauffer un peu d’eau pour diluer un sachet qui lui donnera un goût de poulet et de pomme de terre. En cœur nos estomac gargouillent de faim en pensant au repas chaud qui nous attend : de l’eau chaude aromatisée ! On a rêvé plus consistant, mais faute de mieux ce sera suffisant. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Après avoir mangé en silence, les garçons se regroupent autour de Jeremy qui sort un paquet de carte. Pour l’instant je n’ai pas envie de me mêler à eux. Toutes mes pensées sont tournées vers les miens en espérant qu’ils vont bien. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Camélia et Tidji prennent le premier tour de garde à l’étage pour avoir une bonne vue sur la rue. Le silence règne à présent en maitre sur les environs ce qui me rend un peu morose. </i></div>
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<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Le lendemain, nous partons à l’aube dans le silence le plus complet. Nous traversons plusieurs villages, et à chaque fois les habitants des lieux ferment les restants de portes et de volets sur notre passage. C’est vrai que nous sommes armés jusqu’aux dents, et je suppose qu’étant donné le climat actuel cela doit renforcer le sentiment d’insécurité de ces pauvres gens. C’est donc d’une humeur massacrante que nous atteignons le point de rendez-vous avec une heure et demie d’avance. Pour patienter, Jeremy sort à nouveau son jeu de tarot. Tidji, Nedj, Ed et Camélia s’empressent de le rejoindre. Certains pour prendre leur revanche, d’autres pour passer l’ennui. </i></div>
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<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Je n’ai jamais été doué à ce jeu, et pourtant mon grand-père déployait beaucoup d’énergie pour que j’en comprenne toutes les subtilités, et ce, depuis mes six ans. Mais non, il n’y avait rien à faire. Les jeux de cartes ne m’ont jamais vraiment intéressée. La seule chose que j’aimais vraiment, c’était d’observer les joueurs de poker. Ce jeu basé entièrement sur le bluff m’intriguait beaucoup à l’époque. Au casino que possédait mon grand-père, il y avait un club de joueur de poker et j’y allais très souvent pour les regarder pendant des heures. Au bout de trois années d’observation j’étais capable de savoir qui mentait et qui disait la vérité. Aucune expression des visages des joueurs, qu’ils soient décontractés ou tendus ne m’échappaient. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>A l’âge de mes douze ans mon grand-père me fit appeler dans son petit bureau, tout en haut du casino. C’était une petite pièce avec de grandes baies vitrées, qui laissaient entrer la lumière à flot. Papi possédait un vieux bureau en bois d’époque, et un vieux sous-main en cuir vert l’ornait depuis toujours. Des photos de famille et du club de poker tapissaient les murs lambrissés. Alors que je m’installais dans le fauteuil confortable qui faisait face à son bureau, il m’apprit qu’il voulait que je l’aide à choisir les meilleurs joueurs de son club. Un grand tournoi international allait avoir lieu à Las Vegas dans quelques mois, et il avait l’objectif de décrocher le prix décerné pour cette occasion. « Une merveilleuse occasion de faire connaître notre casino », répétait-il tout au long de cette conversation. Bien entendu, j’étais fière que mon grand-père me confie cette tâche, et c’est avec ardeur que tous les soirs je passais au club pour l’aider à faire son choix. </i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Six mois plus tard, Papi et son équipe embarquaient à bord du Queen Mary IV. Il m’appela cinq fois de Las Vegas pour me tenir au courant de l’avancée des joueurs que j’avais sélectionnés avec lui pour le tournoi. Après ce cinquième appel, je n’eus plus jamais aucunes nouvelles de lui. Il s’était tout simplement envolé. Aucun signe d’effraction dans sa chambre d’hôtel n’avait été relevé. Aucune trace de lutte. Ses affaires étaient soigneusement rangées et son plateau repas l’attendait dans le couloir. Mais pas de trace de Papi. Même si ses joueurs affirmaient être bien venus avec lui et l’avoir vu plusieurs fois, il n’apparaissait sur une vidéo de surveillance, le registre ne contenait pas son nom, aucune empreinte digitale ne fut retrouvée dans sa chambre, ni aucun ADN. Rien. Nada. Comme s’il n’avait jamais mis les pieds à Las Vegas. Sauf que la présence de ses affaires rangées et de sa valise sous le lit prouvait le contraire. Une enquête avait été ouverte par le FBI et un avis de recherche avait été lancé. Ma mère et mon père avaient fait plusieurs fois le voyage jusque là-bas, mais au bout d’un an, alors que rien n’avait évolué, les recherches cessèrent et l’affaire fut classée sans suite. Je ne sais même pas s’il était encore vivant au moment de la Rupture. Et si c’était le cas, a-t-il survécu ? </i></div>
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<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i>Suite à sa disparition, ma mère reprit l’affaire de Papi, mais rapidement cela devint trop difficile pour elle, et elle finit par revendre le casino où son père avait passé toute sa vie. Peu de temps après les bombes explosèrent. Je ne crois pas qu’il reste grand-chose de cette vieille bâtisse de brique. Je n’ai pas eu l’occasion d’y retourné et je ne sais pas si j’en aurais le courage aujourd’hui encore. Parfois je me dis qu’il vaut mieux que je garde en mémoire les bons souvenirs liés à cet endroit.</i></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">J'ai décidé de poursuivre le récit comme ça car finalement il n'y a pas de changement fondamental. Quelques éléments historiques et quelques descriptions supplémentaires ainsi qu'un remaniement des dialogues. Cela devrait rester compréhensible, et après tout ce blog est un bac à sable, alors les pâtés ne sont pas forcément tous parfait.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000;">J'ai encore du boulot pour savoir dessiner les mecs mais bon, je suis assez contente de ce premier essai (en même temps avec des réfs c'est plus facile vous me direz). Voici les différentes étapes qui m'on amené au résultat final :</span></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<i></i></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-size: x-small;">1. Crayonné fait plus ou moins à l'arrache à partir de plusieurs photos de Falling Skies comme je le disais dans mon post précédent.</span></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWgtd1tQcCzE6ZI1Ge3Z-hLVyJhs53ZpvG0zk9Z3O6PlhmUfYWpXabXgBjzRatBxyz-e-0ZBE2fQou3onP-Vfkpf3t3YKUv6PAiZVf-QwTxk7o5vxh1jnZrm7mRXQsCDWH54HMjTvIZgM/s1600/Horizons_team_A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWgtd1tQcCzE6ZI1Ge3Z-hLVyJhs53ZpvG0zk9Z3O6PlhmUfYWpXabXgBjzRatBxyz-e-0ZBE2fQou3onP-Vfkpf3t3YKUv6PAiZVf-QwTxk7o5vxh1jnZrm7mRXQsCDWH54HMjTvIZgM/s320/Horizons_team_A.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-size: x-small;">2. Line refaite sur toshop.</span></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEji2pM00hYQAEjyuvqm7Jmx7g6Irbv32oL0U7hzpOK_cUOWIHTn2JWlxmtc6vHq2sBscfPR_D-7aeeh393CXybWo-YznY_BRX1Lo1okN67R9XXf0lcSWrvM_jPh3nl2ohT9CZpjOaI4Tz0/s1600/Horizons_team_B.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEji2pM00hYQAEjyuvqm7Jmx7g6Irbv32oL0U7hzpOK_cUOWIHTn2JWlxmtc6vHq2sBscfPR_D-7aeeh393CXybWo-YznY_BRX1Lo1okN67R9XXf0lcSWrvM_jPh3nl2ohT9CZpjOaI4Tz0/s320/Horizons_team_B.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-size: x-small;">3. Correction de quelques erreurs d'anatomie (il en reste sûrement encore mais j'ai dû corriger le plus gros).</span></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRYOriko1wm_fVAmC3bjS4IAH4ZBL3xz75U0qY9Cx4_-c7QNSyqF4On5Sh0jPtqTEOMg6NFgYOE5ZEuAN1gI6bJJ7fdxTpLymExMGxP1ejdie9VQBqvGaQSA1GWr5H60E-SABL9eF1zJk/s1600/Horizons_team_C.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRYOriko1wm_fVAmC3bjS4IAH4ZBL3xz75U0qY9Cx4_-c7QNSyqF4On5Sh0jPtqTEOMg6NFgYOE5ZEuAN1gI6bJJ7fdxTpLymExMGxP1ejdie9VQBqvGaQSA1GWr5H60E-SABL9eF1zJk/s320/Horizons_team_C.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<span style="color: #990000; font-size: x-small;">4. Rajout du fond et des textes.</span></div>
<div>
<span style="color: #990000; font-size: x-small;">Les derniers détails sont rajoutés ensuite pour la version finale que vous avez en haut du post.</span></div>
</div>
<div style="font-style: italic; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7GO48XMcwx5Z5_Iro8kzstlR1W7bnM2g1RKl37Ze8DHukkYxfnumPs09oGQcW-OMLI_Vv5HVIYVKLkLMFAC40t_4yNbkA6WiUoqotcV9buN2w4ddG4a2aYerXQKfxEC9L1FlVcMUujSE/s1600/Horizons_team_D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7GO48XMcwx5Z5_Iro8kzstlR1W7bnM2g1RKl37Ze8DHukkYxfnumPs09oGQcW-OMLI_Vv5HVIYVKLkLMFAC40t_4yNbkA6WiUoqotcV9buN2w4ddG4a2aYerXQKfxEC9L1FlVcMUujSE/s320/Horizons_team_D.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #990000;">[Edit : c'est mon 100ème post ici ! \o/]</span></div>
</span>Lysiahhttp://www.blogger.com/profile/04707483995174627959noreply@blogger.com2