dimanche 9 janvier 2011

Lueur d'espoir - Episode 12



Un bruit strident me sort du sommeil. Je prends quelques secondes pour me rappeler qui je suis et qu'est-ce que je fais là. En tout cas une chose est sûre : j'ai toujours eu horreur des réveils brutaux ! Quelqu'un me tire par la manche pour me lever, et manque de me déshabiller. C'est Camélia.

- Aller dépêche-toi ! C'est le signal.

Hébétée et encore endormie, je la suis dans la petite pièce où je me suis retrouvée la veille avec Khenzo. A l'intérieur il y a déjà Tim, Geremy, Nedj un autre homme du groupe, et Camélia qui me tire toujours par la manche. Mais comment va-t-on tous rentrer là-dedans ?! Apparemment il suffit juste de ne pas se poser de questions car la porte finit par se refermer sur nous. Je suis littéralement écrabouillée entre Nedj et Camélia. Peut-on rêver mieux comme réveil ?

- Ce genre d'alerte arrive souvent ? réussis-je à demander, à moitié étouffée dans cette petite pièce exiguë.
- En moyenne une fois par jour, répond Tim.
- Ha...

Ça ne m'enchante pas vraiment. Je me tords dans tous les sens pour regarder l’heure sur mon détecteur. Onze heures du matin ! Si tard ? Il vaut mieux que je ne m'habitue pas à dormir d'un sommeil si lourd, bien que je doive l'avouer, ça ressource énormément. Pour l'instant je ne dois pas trop bouger sinon je sens que les jurons vont pleuvoir sur ma tête.
Au bout de vingt longues - très longues - minutes l'alerte est levée. Je décide d'aller immédiatement jeter un oeil aux bazars de la cité pour voir si, par le plus grand des hasards, personne ne vend un trèfle à quatre feuilles. Il faut bien que je force un peu ma chance sinon je sens que le vent va tourner trop vite en ma défaveur.
Je traverse donc la ville souterraine, flânant à droite à gauche. Il y a longtemps que je n'avais pu souffler un peu de la sorte. Veiller sur ses arrières et guetter l’horizon devant soi est épuisant. Malheureusement ce répit ne sera que de courte durée.
J'aperçois enfin un truc susceptible de ressembler à un trèfle à quatre feuilles. Je l'achète pour cinq euros. C'est de l'argent gâché, je sais, mais par les temps qui courent, on a tous envie de croire à quelque chose ; en l’occurrence moi à un trèfle à quatre feuilles. Je continue à me balader mais pour des choses plus utiles cette fois. J'achète donc un stock conséquent de piles, plusieurs sachets de pastilles effervescentes pour rendre l'eau - même la plus polluée du monde - potable. Alors que je sors d'une boutique de munitions, quelqu'un me rentre violemment dedans.

- Excusez-moi, je... Xalyah ! C'est toi !
- Khenzo ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Tu tombes bien, je voulais te parler justement, dit-il en ignorant ma question. Kuzzly nous a eu un rendez-vous avec son contact pour quatorze heures. Ça nous laisse un peu de temps. Tu as faim ?
- Un peu que j'ai faim !

Je n'ai rien avalé depuis la soupe et la gelée.

- Suis-moi je connais un truc pas mal.

Khenzo n'est pas quelqu'un de très bavard. J'ai remarqué qu'il a souvent le regard dans le vague, comme s'il était perdu dans un autre monde, ou une autre dimension. Il commence d'ailleurs à prendre le large avec ses pensées. Je finis donc mon déjeuner en silence, écoutant distraitement les conversations bruyantes des tables voisines. La taverne est petite et bondée. Une queue s’est même formée à l’entrée, attendant tant bien que mal que quelques tables se libèrent. Khenzo ne m’a pas menti. Je n’avais pas mangé quelque chose qui ressemblait autant à de la vrai nourriture depuis longtemps. Bien sûr cela ne vaut pas un bon poulet rôti et un délicieux gratin dauphinois comme ma mère en faisait si bien, mais ce n’est déjà pas si mal.
Après avoir fini mon assiette je sors mon détecteur pour tuer le temps jusqu'à quatorze heures. J'ai déniché une petite carte dans une boutique qui peut me mettre à jour tous les fichiers. D’ailleurs je me demande bien comment le marchand a pu dégoter un tel produit… Quoi qu'en fait non, je crois que je ne tiens pas vraiment à le savoir. D'après ce que m'indique l'écran, la mise à jour va durer vingt-quatre heures. L’opération est longue car elle passe par une connexion satellite piratée. Mieux vaut ça que de faire une mise à jour rapide et se faire repérer.

Faire le relooking du blog m'a donné envie de poster rapidement ! J'en reviens à une illustration plus classique qui est loin d'être terminée. Le final sera pour le prochain épisode. J'espère que cela vous plaira quand même !

2 commentaires:

  1. Woot, so sexy !
    Que de désire dans son regard de braise.
    Je brule d'envie de la revoir à nouveau...

    "Puis-je vous aider mademoiselle ? la main tendue vers elle"

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  2. Sexy à sa manière :p
    Elle ne va pas s'en aller de si tôt !

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