samedi 6 octobre 2012

Destins croisés - Episode 8



Une violente douleur me sortit de mes rêves incertains. Mon épaule droite me lançait vivement. Une nouvelle vague de douleur finit par me réveiller totalement, et les lambeaux de sommeil qui s’accrochait à mon esprit s’évanouirent. Prenant conscience de mon environnement, je distinguai nettement une épaisse silhouette penchée sur moi. La première idée qui me vint à l’esprit fût qu’elle ressemblait vaguement à Joastin. La silhouette tenait une épée entre ses deux mains, semblable à celle du colosse que j’avais tué, et elle était fichée dans mon épaule. Je criai de d’effroie et me débattis avec force ce qui ne fît qu’accentuer la douleur. J’avais l’impression qu’on découpait mes chairs avec une lame de feu. Mon assaillant me prit par la gorge d’une seule main et écrasa ma trachée pour faire taire mon cri. Paniquée à l’idée de ne plus pouvoir respirer, j’agitai mes jambes dans tous les sens, tentant vaguement et vainement de frapper l’homme qui me tenait à sa merci. J’allais mourir, ici, chez moi, pour une histoire que j’aurais mieux fait de croire. 

Je pensais ma dernière heure arrivée quand la lumière s’alluma. Erick avait déboulé dans la chambre et prononçait quelques mots étranges en tendant une main vers mon assaillant. Un rayon lumineux en sortit et enveloppa la tête du molosse. Celui-ci lâcha son épée et tenta d’enlever les fils d’or qui entouraient son visage. Il réagissait comme si cela le brûlait et il ne réussit pas à se dégager. Son autre main n’avait toujours pas lâché ma gorge et je n’avais plus aucune force pour me débattre. L’homme, ne trouvant toujours aucune solution, empoigna à nouveau son épée, prononça deux mots et disparût sans aucune cérémonie, me libérant de son emprise. 

Je pus enfin respirer et l’air s’engouffra si vite dans mes poumons que je fus prise d’étranglement. Erick se précipita auprès de moi et me redressa alors que j’étais secouée de violents spasmes. Je n’eus pas la force de crier quand sa main toucha mon épaule. Erick me pressa contre lui et m’entoura de ses bras puissants. Comme si le moment était bien approprié, je remarquai qu’il n’avait plus de bandage et qu’il n’avait plus l’air de saigner. Je frissonnai encore des pieds à la tête lorsqu’il murmura : 

- Je te l’avais dit … 

Il me serra un peu plus fort contre lui et passa une main sur mon épaule déchiquetée. Une vague de chaleur déferla en moi et j’eus la sensation que les chairs malmenées se raccommodaient lentement. La vague de chaleur gagna mon esprit, et ma tête roula en arrière. 

- Dors maintenant. Je veille sur toi, murmura Erick. 

Ce furent les dernières paroles que j’entendis avant de sombrer dans un sommeil sans rêves ni cauchemars. 

***

Je continue sur ma lancée...

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