mercredi 13 février 2013

Horizons - Être ou ne pas être... question existentielle et autres bêtises


Vu que j'ai "terminé" (c'est un bien grand mot) la première version de Destins croisés sur word et bien que je sois loin d'avoir tout mis ici (environ 24 pages sur les 125 déjà rédigées), je me disperse un peu à droite à gauche, remplissant mes carnets de nouveaux templiers (que je rajouterai ici à l'occasion), de fleurs, d'oiseaux (hé ouais faut me croire !), de bébés (ben il en faut pour tous les goûts...) et... et de la team d'Horizons que vous pouvez voir ci-dessus !

Pour ceux qui n'auraient pas reconnus c'est directement repris d'une photo de promotion de la série Falling Skies que j'ai découverte il y a peu. Dans Horizons il n'y a pas d'aliens, de rampants ou autres bizarreries, mais j'ai bien aimé l'ambiance, m'évoquant un peu celle de mon univers. La série n'est pas parfaite, mais elle a le mérite d'être bien réalisée pour son genre.

Bref tout ça m'a donné envie de me replonger un peu dans Horizons et de refaire quelques dessins à ce sujet. Sauf que... (bah oui sinon ce serait trop beau hein !), et bien en voulant faire ce post je me suis rendue compte que j'avais tellement retouché le texte depuis le dernier épisode mis en ligne que mettre la suite comme ça n'aurait pas eu beaucoup de sens. Si la syntaxe, les fautes, et les tournures de phrases ont été corrigé, j'ai aussi modifié des passages histoire de rendre l'univers et les personnages plus vivants (enfin en tout cas c'était le but à la base !).

Du coup, ça m'a donné envie de faire un petit parallèle entre deux passages (et puis de raconter un peu ma vie aussi sinon c'est pas drôle) pour voir si j'ai réellement évolué ou si j'ai juste envie de m'auto-envoyer des fleurs. Donc je ressors la v1 de l'histoire qui date de novembre 2011 et la v2 qui date de... bah maintenant en fait, pour les passages les plus récents. Et rassurez-vous la véritable v1 (qu'on appellera intimement la v0 date en réalité de 2004... un vieux carnet... les années passent hein).

Ce passage est inédit et se situe quelques jours après l'épisode 14.


Donc version datant de 2011 :


Je rêvasse ainsi, jusqu’à ce qu’une grosse moto volante et une énorme Jeep arrivent à pleine vitesse sur la place. Les deux engins se garent près de la fontaine délabrée. L’homme de la moto descend, il est d’une stature imposante, sa tête est recouverte d’un béret, son visage balafré inspire la peur, et sa mâchoire carrée semble de fer. Ses bras nus jouent les mécaniques et les reflets chocolat de sa peau luisent à la pâle lueur du jour. Un bataillon de chaînes en or et en argent orne son torse musclé. Son pantalon de cuir craque au moindre de ses mouvements et ses grosses chaussures noires couinent à chaque pas. Il armé d’une mitraillette à baïonnette et d’un sourire à faire pâlir un mort. 

La porte de la Jeep s’ouvre et un deuxième homme en descend. Plus fin de carrure que son acolyte, il est chauve avec un grand tatouage d’aigle sur le front. Il porte un lourd manteau noir en cuir qui le couvre jusqu’à mi-mollet. Des lunettes de soleil masque son regard, et son menton pointu darde dans notre direction. Ses bottes métalliques claquent sur le sol et résonnent dans l’air, jusqu’à ce qu’il s’arrête à la hauteur de Tidji.

- Alors cousin. Quoi de neuf ? sa voix grave s’élève dans l’air glacial. 
- C’est celle-là ? demande Tidji en pointant du doigt la Jeep. 
- Ouais mon frère. Elle est à toi… et aux autres, déclare-t-il en nous regardant par-dessus ses lunettes noires. Son regard est aussi froid que l’air. 

Il fait le tour du petit groupe que nous formons, s’attarde devant Camélia pour la reluquer, puis s’arrête à nouveau devant Geremy. 

- T’as quel âge gamin ? 
- Quatorze. 

Réponse brève accompagnée d’un grand sourire. 

- Depuis quand t’engages des mioches Tidji ? 
- Laisse-le tranquille Neil. C’est lui qui a voulu venir. Et puis je n’ai engagé personne. Je ne suis pas responsable de lui. 
- Qui alors ? Tu sais pourtant bien que je ne traite qu’avec les responsables, et non avec les sous-hommes. 

Tidji hésite, c’est vrai que nous n’avons pas pensé à cet aspect-là. 

- Ce… c’est Xalyah, lâche-t-il au bout d’un moment. 
- Qui ça ? 
- Xalyah. C’est moi. 

Je fais un pas en avant. Neil me regarde des pieds à la tête et s’avance vers moi.

- Alors mignonne, qu’as-tu à me proposer pour ce petit bolide ? 
- Deux milles. 
- Deux milles ? Te fous pas de ma gueule, tu sais que ça veut beaucoup plus, d’autant plus que c’est le dernier modèle. 
- Et ? je joue la fille ignare qui ni connaît rien. Il faut bien tenter sa chance. Je lui souris à pleine dent. 
- Et… deux milles euros c’est ridicule comme prix. Cette Jeep en vaudrait au moins trente milles en temps normal. Au regard de la conjoncture actuelle, je veux bien baisser de moitié le prix, mais deux milles euros c’est dérisoire. 
- Deux mille cinq cents alors ? je minaude un peu comme si j’étais la dernière des cruches. 
- Tidji, d’où elle sort cette femme ? demande Neil d’un air perplexe. 

Tidji hausse les épaules, mais une fois que l’homme se retourne à nouveau vers moi, il lève un pouce en direction du ciel et me fait un clin d’œil. 

- Non, je ne peux pas te la laisser à ce prix-là. 
- Trois milles alors ? C’est tout ce qu’on a, dis-je l’air contrite. 
- Bien sûr. Vous êtes huit, et vous n’avez que trois milles euros sur vous. Je ne te crois pas un instant. 
- La vie n’est pas facile ces derniers temps. C’est à prendre où à laisser. 

Neil fronce le nez, et derrière ces lunettes noires je l’imagine fixant le ciel gris pour réfléchir. Je ne pense pas qu’il réussisse à vendre sa Jeep à quinze milles euros. Personne n’aurait une telle somme à dépenser pour ça. Peut-être que trois milles euros c’est dérisoire, il n’empêche qu’il ne trouvera pas forcément mieux ailleurs. Et est-ce que cela vaut vraiment le coup de traverser la France pour aller la vendre sachant que le coup du voyage serait élevé. Tout dans son attitude me fait penser qu’il va accepter. Ses épaules se voûtent un peu, et ses doigts jouent avec un bouton de son manteau. 

- Quatre milles ? demande-t-il dans un dernier espoir. 
- Trois milles et pas un centimes de plus. 
- Bien… bien… marché conclu, soupire-t-il. Je ne prends que du cash. 

Je sors six billets de cinq cents euros de mon portefeuille. Il doit me rester pas plus de mille euros. Les temps sont durs, et à ce rythme-là je vais avoir de sérieux problèmes. Peut-être qu’il faudra que je m’engage à nouveau dans quelques milices armées pour que je puisse me remplir un peu le porte-monnaie. 

- Bon mon frère, prend soin de toi, et puis à l’occasion, si tu passes dans le coin, viens me voir. 
- Oui, si je passe par là, je ne t’oublierais pas. 
- A plus la compagnie ! s’écrie Neil en repartant d’un pied ferme vers la moto. 
- Neil… déclare Tidji sur un ton de reproche. 
- Quoi ? 
- Tu n’oublies pas quelque chose ? 
- Si j’oublie… Ha oui ! Excuse-moi vieux ! 

L’homme chauve fouille dans ses poches puis envoie en l’air les clefs de la voiture. Tidji les attrape en vol et fait un signe de tête à Neil. 

L’autre homme armé d’une mitraillette n’avait pas bougé de tout l’entretient. Alors que Neil arrive à sa hauteur, il enfourche la moto et fait vrombir le moteur. Neil s’assoit derrière lui, et les deux hommes s’envolent à quelques mètres du sol. Après un dernier signe de la main, les deux hommes filent à toute vitesse, et bientôt le bruit du moteur se perd dans l’air.



Et voici la nouvelle version de 2013 :


Le bruit d’une grosse moto me sort de ma rêvasserie. Une énorme Crossover de couleur noir mat la suit de près sans un bruit. Les deux engins déboulent ainsi à toute vitesse sur la place pour s’arrêter en un dérapage spectaculaire et poussiéreux. L’homme perché sur la moto descend lentement. Il est très imposant, d’une stature digne des meilleurs marines des USA, sa tête est recouverte d’un béret vert couché à droite avec une insigne étincelante à gauche, son visage balafré lui donne un air sinistre et sa mâchoire carrée semble de fer. Ses bras nus tatoués roulent des mécaniques et les reflets chocolat de sa peau luisent à la pâle lueur du jour. L’archétype même du commando marine de l’armée française et fier de l’être. Un bataillon de chaînes en argent orné de plaque miliaire se balance sur son torse musclé. Son pantalon de toile verte se tend au moindre de ses mouvements et ses grosses rangers noires couinent à chaque pas. Il armé d’une mitraillette à baïonnette d’un autre âge et d’un sourire à faire pâlir un mort. 

La porte côté conducteur du Crossover s’ouvre et un deuxième homme fait son apparition. Plus fin de carrure que son acolyte, il est chauve avec un grand tatouage d’aigle sur le front. Il porte un lourd manteau noir en cuir qui le couvre jusqu’à mi mollet. Des lunettes de soleil masquent son regard, et son menton pointu darde dans notre direction. Ses bottes métalliques claquent sur le sol et résonnent dans l’air, jusqu’à ce qu’il s’arrête à la hauteur de Tidji. 

- Alors cousin. Quoi de neuf ? sa voix grave s’élève dans l’air glacial. 
- C’est celle-là ? demande Tidji en pointant du doigt la voiture. 
- Ouais mon frère. Elle est à toi… et aux autres, déclare-t-il en nous regardant par-dessus ses lunettes noires. Son regard est aussi froid que l’air. 

Il fait le tour du petit groupe que nous formons, s’attarde devant Camélia pour la reluquer, puis s’arrête à nouveau devant Jeremy. 

- T’as quel âge gamin ? 
- Quatorze. 

Le môme garde son aplomb et bombe le torse fièrement, sourire en coin. 

- Depuis quand t’engages des mioches Tidji ? 
- Laisse-le tranquille Neil. C’est lui qui a voulu venir. Et puis je n’ai engagé personne. Je ne suis pas responsable de lui. 
- Qui alors ? Tu sais pourtant bien que je ne traite qu’avec les responsables, et non avec les sous-hommes. 

Tidji sert les dents, retenant une réplique acerbe. 

- Ce… c’est Xalyah, lâche-t-il au bout d’un moment. 
- Qui ça ? 

Je foudroie Tidji du regard. Il n’a jamais été question que je sois responsable de qui que ce soit ici. Mais pour ne pas empirer la situation je fais un pas en avant. Neil me regarde des pieds à la tête et s’avance vers moi.

- Alors mignonne, qu’as-tu à me proposer pour ce petit bolide ? 
- Deux milles YES. 
- Deux milles ? Te fous pas de ma gueule, tu sais que ça veut beaucoup plus, d’autant plus que c’est le dernier modèle. 
- Et ? 

Je croise les bras et reste impassible devant l’homme qui commence à bouillir devant moi. 

- Et… deux milles YES c’est ridicule comme prix. Ce Crossover en vaudrait au moins trente milles en temps normal. 
- Deux mille cinq cents alors ? 

Neil s’avance vers moi l’air menaçant. 

- Me prend pas pour un con. Je ne descendrais pas en-dessous de quinze mille. 
- Trois milles. C’est tout ce qu’on a de toute façon. 
- Te paye pas ma tête. Vous êtes huit. 
- Je ne vois pas le rapport. Nous n’avons que trois mille alors c’est à prendre ou à laisser si tu veux te débarrasser de ce Crossover. 
- Je ne veux pas me déb… Mais d’où tu sors toi ! C’est pas comme ça qu’on négocie normalement. 
- Ne m’engage pas sur le débat de la normalité, on va y passer des heures sinon. 

Neil fronce le nez, et derrière ces lunettes noires je l’imagine fixant le ciel gris pour réfléchir. Je sais qu’il veut se débarrasser de ce Crossover. Tout dans son attitude me crie qu’il a besoin de fric tout de suite. Et dans ces cas-là, trois mille c’est mieux que zéro. Et honnêtement, je ne pense pas qu’il réussisse à vendre ce bolide pour quinze milles YES. Personne n’aurait une telle somme à dépenser pour ça. Ses épaules se voûtent un peu, et ses doigts jouent avec un bouton de son manteau. 

- Quatre milles ? demande-t-il dans un dernier espoir. 
- Trois milles et pas un centime de plus. 
- Bien… bien… marché conclu, soupire-t-il. Je ne prends que du cash. 
- Ce n’est pas un problème. 

Je sors six billets de cinq cents de mon portefeuille. Il doit me rester un peu plus de mille YES. Les temps sont durs, et à ce rythme-là je vais avoir de sérieux problèmes. 

- Bon et bien à plus la compagnie alors, s’écrie l’homme en repartant d’un pied ferme vers la moto. 
- Neil… déclare Tidji sur un ton de reproche. 
- Quoi ? 
- Tu n’oublies pas quelque chose ? 
- Si j’oublie… Ah oui ! Excuse-moi vieux ! Où avais-je la tête. 
- On se le demande, marmonne Tim qui avait réussi à garder sa langue dans sa poche jusqu’à maintenant. 

L’homme chauve fouille dans son manteau puis envoie en l’air les clefs de la voiture. Tidji les attrape au vol et fait un signe de tête à Neil. 

L’autre homme armé d’une mitraillette n’avait pas bougé de tout l’entretien. Alors que Neil arrive à sa hauteur, il enfourche la moto et fait vrombir le moteur. Son acolyte s’assoit derrière lui, et les deux hommes déguerpissent à toute allure.

Bilan (accompagné de roulements de tambour) :

Ce n'est pas flagrant et "y a encore du taff !" comme dirait l'autre, même si j'ai l'impression d'avoir un peu amélioré mes dialogues. Donc si je ne m'auto-envoie pas de tomates, les fleurs seront néanmoins pour une autre fois.

Tout ça pour savoir est-ce que ça vaut le coup d'éditer mes épisodes avec la nouvelle version pour continuer l'histoire ici ? Ouvrir un autre blog ? Un site en parallèle de ce blog-ci ?

Si vous avez un avis sur la question ça m'intéresse.

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