lundi 13 mai 2013

Les Guerriers de Dhaifu


Leurs pieds s’enfonçaient dans la neige épaisse qui leur arrivait jusqu’aux genoux. 
Ils marchaient sans relâche dans ce paysage monochrome. Le ciel. Le sol. La ligne d’horizon. Tout ne faisait qu’un. Seule la neige, glaciale, vicieuse, leur rappelait qu’ils avaient bien les pieds sur terre. S’immisçant sournoisement à travers les moindres interstices de leurs vêtements, elle leur collait à la peau. Comme une sangsue les vidant de leur sang, elle happait leur force, jour après jour. Combien survivrait à cette marche interminable ? 
En contrebas, s’étendait le versant nord de la montagne. Abrupte, rocailleux, verglacé. Ils n’étaient plus que trois lorsqu’ils franchirent la crête des monts enneigés. Le point culminant de leur épopée. Le point de non-retour. 
La tempête les empêchait de voir à plus de quelques mètres devant eux. Le vent fouettait leur visage avec virulence et faisait claquer leur cape dans leur dos. Ils s’arrêtèrent un moment, aux aguets. C’est ici qu’ils devaient la trouver, la combattre, mettre fin à cette folie et se libérer de son emprise. Ils n’eurent pas le temps de prier Dhaifu qu’Elle surgit de nulle part, les frappant de plein fouet. 

Nguvu. 
Peu à peu, je sentis le froid pénétrer mes membres engourdis. Le choc avait été rude, mais j’étais toujours conscient. Paralysé de douleur, je restai un instant immobile, puis ma tête roula sur le côté et j’ouvris les yeux. Une première victoire. La neige continuait de tomber sans relâche, j’étais prisonnier de son linceul argenté. Je devais m’en extirper avant qu’Elle ne reparte à l’assaut. 
- Ô Dhaifu ! Prête-moi ta force ! 
Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu me donna la force de me redresser sur le flanc et je luttai quelques instants contre le vent cinglant. Tant bien que mal, je me mis à genou, et tandis que je me relevai, une violente douleur me déchira le bas du dos. Un liquide chaud coula sous mon armure, imbibant mes vêtements. La tempête de neige m’aveuglait, les bourrasques de vent frappaient mes oreilles et ma poitrine de plein fouet. Je portais une main à la blessure béante qui lacérait mes chairs. Elle ne m’avait pas raté. 
Mon épée gisait un peu plus loin dans la neige, de ma main ensanglantée je l’attrapai. La garde se cala au creux de ma paume et sentir le poids de la lame me redonna courage. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. 
Je ne pouvais plus reculer. Il me fallait avancer coûte que coûte ; le souvenir de l’agonie de mon seul Amour et l’appel de Dhaifu me donnèrent la force de me relever. 
Mes pieds s’enfoncèrent dans la neige et l’épais manteau blanc m’enveloppa tout entier. C’est là que je les vis... quelques plumes aux reflets d’or, éparpillées dans la poudreuse. Le coeur battant, je suivis la piste qu’elles m’offraient. 
La tempête entravait ma marche, je devais me plier en deux pour résister aux bourrasques cinglantes. La douleur me rappelait sans relâche la blessure qui déchiquetait mon dos, mais Dhaifu m’avait prêté toute sa force pour accomplir mon devoir. Je le remerciai tout bas, lui jurant fidélité jusqu’à la mort. 
Au bout d’un moment, le vent se calma et les flocons se firent moins denses. L’horizon s’éclaircit et je pus distinguer une silhouette bien familière. Élancée et svelte, je devinais sa musculature tendue à travers l’épaisseur de ses vêtements chauds. De sa capuche s’échappaient quelques mèches brunes. Son regard ardent se posa sur moi et un sourire fugace éclaira son visage en sang. 
Elle posa un index sur ses lèvres et désigna quelques traces au sol qui commençaient à s’effacer. 

Uamuzi. 
Je restais, un instant, étendue au sol, un goût de sang dans la bouche. Mon corps me faisait mal, ma tête bourdonnait et des étoiles dansaient sous mes paupières closes. Je portai une main à mon visage pour essuyer le liquide poisseux qui coulait d’une vilaine blessure. Mes cils se décollèrent et le paysage blanc m’entoura à nouveau. Elle était là, quelque part, et je devais réagir si je ne voulais pas mourir sans lui avoir au moins porté un coup. 
- Ô Dhaifu ! Prête-moi ta détermination ! 
Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu me donna la détermination nécessaire pour me relever. Je titubai quelques instants, courbée vers l’avant pour me protéger de la tempête. Les cieux étaient en colère, et la neige tombait drue autour de moi. Je rabattis la capuche de mon manteau pour me protéger de la furie du vent. L’entaille que je portais à la tempe me lançait cruellement et je devais lutter pour contraindre la douleur dans un coin de mon esprit. Elle m’avait touchée, mais Elle ne perdait rien pour attendre. 
À genoux, je cherchais mon arme à tâtons. Je mis enfin la main sur mon épée, enfouie sous quelques centimètres de neige. Le choc l’avait projeté à quelques mètres de moi. Je caressai la lame du bout des doigts, puis la remit à sa place, dans son fourreau. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. 
Il était temps d’en finir. Elle avait saccagé le village de mes aïeux, de mes parents, de mes neveux et mes nièces. J’avançai dans la neige, défiant le vent de toute ma hargne. C’est là que je les vis... quelques traces laissées dans la poudreuse. Aussi larges que celles d’un ours, aussi griffues que celles d’un aigle, aussi lourdes que celles d’un mastodonte. Ragaillardie par cette découverte, je suivis la piste qu’elles m’offraient. 
Le vent claqua à mes oreilles et me cingla le visage. Un filet de sang coula de ma blessure jusque dans mon cou. Je frissonnai. Dhaifu m’avait donnée sa détermination pour accomplir ma tâche. Je lui adressai un signe de reconnaissance, jurant qu’il pourrait me compter parmi ses fidèles jusqu’à la mort. 
Puis la tourmente retomba. Je sentis sa présence avant même de le voir. Mon cœur se serra dans ma poitrine, comme à chaque fois que je me retrouvai à ses côtés. Le sien appartenait à une autre, pour toujours, je devais me faire une raison. Nguvu s’approcha de moi, le pas lourd, comme s’il avait été gravement blessé. Pourtant, il irradiait d’une puissance que je ne lui avais encore jamais connue. 
Je lui montrai les traces qu’Elle avait laissées et il hocha la tête. 

Ampendaye. 
À demi-conscient et transi de froid, je me laissai porter par de lointains souvenirs. J’avais vécu maintes batailles, et chaque fois, je pensais y laisser la vie, partir pour un monde meilleur, où le sang et la boue n’existent plus. En vain. Peut-être que ce jour était enfin arrivé. Je fermai les yeux. Fatigué de cette vie. J’entendis des bruissements de pas au lointain. Mes entrailles se nouèrent à l’idée de les perdre sans avoir combattu une dernière fois à leur côté. Ils approchaient. Je devais me joindre à eux. 
- Ô Dhaifu ! Donne-moi ton amour ! 
Cet enfer blanchâtre ne m’emporterait pas. Dhaifu venait de me donner l’amour. Ce sentiment que j’avais cherché au fond de moi, des décennies durant, il me l’accordait enfin. Enfoncé dans la neige, je me redressais avec difficulté, j’étais toujours vaillant, et l’amour de Dhaifu me portait. Mon bras gauche pendait, inerte, sur mon flanc. En retrouverai-je un jour l’usage ? Qu’importe ! Si Elle leur avait fait du mal, je trouverai la force de le lever une dernière fois, et Elle tremblera face au berserker. 
À genoux dans la neige, je cherchais un long moment mes armes. Mon bouclier ne me serait plus d’aucune utilité avec un bras en moins, mais je tenais à mon glaive. Soudain, un cri déchira l’air et transperça mon esprit. Hurlement de mort ou appel de cor, je n’aurai su dire. 
L’heure de la mise à mort avait sonné. Vaincre ou périr. Mes genoux craquèrent quand je me remis sur pieds, je fis tournoyer la lame qui m’avait toujours accompagné, découpant les flocons qui tourbillonnaient autour de moi. Elle était une extension de mon bras et, avec, je comptais bien protéger les seuls êtres qui m’étaient chers. C’est là que je les vis... quelques taches sombres, parsemant l’épaisse couche de neige qui recouvrait le flanc de la montagne. Avec un sourire carnassier aux lèvres, je suivis la piste qu’elles m’offraient. 
Les rafales de vent me forcèrent à avancer avec prudence. Je ne sentais plus du tout mon bras gauche, mais Dhaifu m’avait donné son amour. Dès lors, je ne pouvais plus les abandonner. Pour avoir accompli mon seul souhait, je lui jurai fidélité jusqu’à la mort. 
La tempête diminua et le ciel s’éclaircit. Je les regardais avancer vers moi. Le plus grand était un valeureux guerrier au tempérament d’acier, une force à nul autre pareil, mais son doux regard rêveur trahissait sa peine. La mort de sa Bien-Aimée avait terni la fougue de son jeune âge. À ses côtés, une combattante à l’allure svelte et nerveuse, avançait d’un pas plus déterminé que jamais en dépit d’une passion insupportable qui lui rongeait le cœur. Cet amour sans retour la consumait un peu plus chaque jour. Je devais les protéger et veiller sur eux. Je les rejoignis. 
Nous étions force, détermination et amour. Ensemble nous l’affaiblirons. Ensemble nous l’achèverons. Ensemble nous survivrons. 

Dhaifu. 
J’ouvris les yeux et croisai le regard des trois valeureux guerriers. Chacun à leur manière, ils avaient sollicité mon aide. Je leur avais donné ce qu’ils attendaient, et, fièrement, ils avaient affronté et vaincu leur pire ennemi. Je tendis une main vers eux, dans l’espoir de figurer un jour à leur côté. 
Vunja prit le vase entre ses mains, m’arrachant à ma torpeur. Les trois visages me contemplèrent un instant, avant de disparaître dans l’autre pièce. 
Le brouillard se dissipa au-dessus de mon esprit. Je regardai mon corps frêle étendu sur la petite paillasse. Force, détermination et amour. Voilà tout ce dont j’avais besoin. Voilà tout ce que j’avais donné à Nguvu, Uamuzi et Ampendaye. 
Vunja revint à mon chevet et passa un linge humide sur mon front couvert de sueur. 
- Encore un cauchemar Dhaifu ? demanda-t-elle d’une voix morne. 
- Pas cette fois mère... 
Je savais bien qu’elle n’en pouvait plus. J’étais un fardeau pour elle depuis trop longtemps maintenant. Petit dernier, faible et inutile, Vunja me portait tel un fardeau qu’elle aurait souhaité déposer sur le bord de la route. Alors, elle m’avait laissé dans ce coin, abandonné à mes doux rêves où j’avais voyagé aux côtés de mes compagnons légendaires. Et à présent, elle me les enlevait. 
Les trois guerriers n’étaient plus là, mais je sentais leur présence autour de moi. Apaisé, je fermai les yeux et la laissai la fièvre reprendre le dessus. Chaque jour la maladie gangrenait mon corps et mon âme et Elle avait fini par gagner. 
Demain, je serais comme eux, une figure peinte sur de la terre cuite, et l’on chantera ma lente agonie. 

Nouvelle co-écrite avec Zanelouce, dans le cadre d'un concours de duo organisé sur le forum des Jeunes Ecrivains.
Notre texte est arrivé en 3e position sur 7 nouvelles écrites au total, et nous avons recueilli 5 mentions Originalité et 4 mentions Poésie.

Ce fut une expérience très enrichissante et je remercie ma partenaire sans qui ce texte n'aurait jamais vu le jour. Ecrire à quatre main est quelque chose de singulier, il faut savoir rester ouverte d'esprit, faire des concessions et s'adapter à l'écriture de l'autre. Une expérience que j'aimerai renouveler si j'en ai l'occasion.

Ce concours a été organisé par Fleurdepat, et les auteurs des différentes nouvelles ont commenté chaque texte, sans savoir qui en étaient les auteurs. Même ceux qui n'avaient pas participé au concours pouvaient noter, commenter, et attribuer des mentions aux nouvelles. Je me permets de les rajouter ici, car c'est vraiment intéressant de voir/comprendre comment les lecteurs ont perçu le texte.

Voici donc les commentaires que nous avons reçu : 

Aventador 
Note : 2 fleurs 
Mention : originalité, poésie 
Un beau texte, un style qui me parle, un parti pris narratif extrêmement intéressant et original. J'ai été transporté au pays du soleil levant, au milieu des samouraïs. La violence distillée ici passe extrêmement bien de par les mots choisis. 
Revers de cette médaille : beaucoup trop de répétitions (volontaires ou non) pour moi. Des mots (neige/enneigées, vent, douleur, blanc), des phrases entières même. D'où ma note un peu sévère, pondérée par deux mentions. 

Ake
Note : 2 fleurs 
Mention : poésie 
Quelques fautes évitables et à éviter : « Combien survivrait », le versant « abrupte », « je portaais »…
Déjà, rien qu’au titre, j’aime l’univers. L’alternance des points de vue (à laquelle nous avions pensé pour notre propre nouvelle, bien que très différente) me plaît énormément et traite bien du « Chacun sa chimère ». Seul bémol, je trouve que les récits sont très semblables et même trop similaires : on a froid, on est blessé, on prie Dhafu, on avance… La reprise de structure grammaticale est intéressante sur le début de chaque paragraphe, et j’aime énormément. Mais le reste de chaque point de vue aurait — à mon sens — mérité que l’on se concentre sur les spécificités propres à chaque personnages, afin de faire ressortir non seulement les points communs mais aussi la variété de chaque destin. En résumé, on a l’impression de lire trois fois la même chose, ce qui est un peu dommage. La réunion des trois personnages à chaque fin de point de vue est intéressante elle aussi !
La fin inscrit cette nouvelle dans la lignée de la première et de la troisième : décidément ! Je regrette à ce stade de ma lecture que le rêve pur n’arrive pas à se distinguer de la folie. Cela dit, c’est bien mené, et l’évocation des peinture de terre cuite est très poétique. 

Thomas 
Note : 2 fleurs 
Mention :
J’ai eu énormément de mal à rentrer dans cette nouvelle. En tant qu’allergique au pavés de descriptions, je vous soupçonne d’avoir voulu me tuer ^^ Ce que j’ai aimé, c’est le retournement final qui m’a fait voir la nouvelle entière d’une autre façon, c’est bien joué. Cependant, j’ai été un peu gêné par la construction du texte, je ne pense pas que les répétitions d’une partie à l’autre étaient indispensables, vous auriez pu vous en passer, tout du moins les réduire : il y en avait trop. Je garde tout de même une très bonne impression de ce texte grâce à votre fin et à l’interprétation que je m’en fais. Bravo. Et puis, le titre est bien choisi ! 

Mélusine 
Note : 2 fleurs 
Mention : poésie 
Ce texte est une merveilleuse poésie. Quelle belle métaphore ! C’est tout ce que j’aime dans l’écriture ! 
J’ai noté quelques répétitions qui leste le texte, comme par exemple ici entre autre : J’étais un fardeau pour elle depuis trop longtemps maintenant. Petit dernier, faible et inutile, Vunja me portait tel un fardeau qu’elle aurait souhaité déposer sur le bord de la route. Je trouve aussi que le « elle » en italique n’est pas utile au contraire, on a très bien compris l’allégorie et finalement cela donne de la lourdeur à la finesse de ce texte. Comparer la fièvre à la neige est judicieux et même si ce n’est pas nouveau, imager le combat à la maladie est ici très bien écrit ! Cette nouvelle m’a totalement emportée ! Merci aux auteurs ! 

Fleurdepat 
Note : 3 fleurs 
Mention : originalité 
Excellent texte une histoire qui mêle fantastique et réel, une écriture touchante et trouble tout en étant très précis. Mon texte préféré 

Hel 
Note : 2 fleurs 
Mention : originalité 
Exploitation originale avec un scénario bien développé qui nous surprend en plus dans sa dernière note. L’histoire garde un flou entre l’épopée et le combat des guerriers et le tableau final sur le malade qui se laisse emporté petite à petit, mais néanmoins pas forcément très dérageant. J’ai aimé cette trace de passé, ces visages en terre cuite qui apporte l’apaisement. La chimère d’un passé qui s’échappe et vers lequel se penche le malade pour parcourir son dernier bout de chemin. Quelques longueurs sur la forme, itinérantes sans doute au changement de point de vue qui développe tour à tour le même contexte, mais sur le fond c’est percutant, notamment cette dernière ligne bien amenée, et bien pensée. Ce n’est pas le genre de récit que j’affectionne particulièrement mais il faut lui reconnaitre des qualités, d’autant plus qu’il se démarque franchement dans l’approche. 

Shemina 
Note : 1 fleur 
Mention : -
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le texte. Le style est assez lourd, les répétitions des actions nombreuses. L'histoire a dû mal à avancer et tout reste très flou. Désolé pour ce commentaire difficile à avaler, mais je pense que les auteurs sont passés à côté de quelque chose. Dommage. 

Spirit
Note : 2 fleurs 
Mention :
Texte original mais difficile à lire. On comprends rapidement qu'il s'agit de 3 personnages racontant la même chose à leur point de vue personnel, mais ce n'est véritablement qu'à la fin qu'on peut comprendre ; une personne malade qui délire et imagine un combat avec un trio.
Le froid a été bien trouvé, puisque lors de fortes fièvres, la neige est souvent au centre de tout délire. 

Héliotrope 
Note : 3 fleurs 
Mention :
Nettement plus classique quant au style, c’est néanmoins une bonne histoire bien construite servie par une écriture fluide et agréable. (Rikomer et Shemina ? ou bien ont-ils commis L’Asile ?) 

Lilyange
Note : 2 fleurs 
Mention :
Je ne suis pas très fan du genre de cette nouvelle. À mon sens, il y a trop de redondances. Que les auteurs reprennent le même schéma pour chaque guerrier avec l'idée de demander à chaque fois une vertu : force, détermination et courage, c'est une bonne idée. Mais il y a trop de phrases répétées mot pour mot, qui pour moi déserve le récit en le rendant parfois un peu long. Sinon l'ensemble est maitrisé et l'écriture agréable à lire. Je n'ai juste pas été emportée réellement par l'histoire ! 

Oxymore 
Note : 1 fleur 
Mention :
Jolie image, ça me donne envie de commencer la lecture. J’ai du mal avec l’utilisation du passé simple quand le récit est à la première personne. C’est assez laid, ça rend la lecture moins fluide... Mais soit, j’y vais quand même, et je finis la nouvelle assez rapidement. J’ai explosé de rire au « Nous étions force, détermination et amour. » Je sais pas, ça fait un peu Power Rangers, en fait xD Je m’attendais à une chute, elle est crédible, mais j’ai eu dû à être touchée ou du moins à être réellement étonnée. En fait, comme les nouvelles précédentes : ce n’est pas mauvais, mais je reste désespérément de marbre. 

Mikaroman 
Note : 3 fleurs 
Mention : originalité 
- Belle utilisation de la chimère : Jusqu’à la fin on se demande quelle est la bête qu’il poursuivent, est elle réelle, est elle une allégorie, est elle un monstre ? 
- Belle utilisation de la répétition : le même passage, utilisé avec des redondance voulues, met en valeur les différend dons que cherchent et obtiennent les héros. Cette forme rappelle, d’une certain point de vue, les évangiles qui se recoupent parfois, amplifiant le côté mystique du récit. Cela rappelle aussi la quête des trois héros qui accompagnent Dorothy au pays du magicien d’Oz (le courage, un cœur et un cerveau). Et de ce point de vue-là, on est bien dans la poursuite d’une chimère puisqu’ils poursuivent en dehors d’eux même, un objectif interne. 
- Une écriture efficace et fluide. Aucune incohérence de relevé. 
Une chute qui surprend et révèle. (Chaque héros qui poursuit sa chimère, possède une vision de son dieu, alors même que chaque héros est une vision du dieu en question, lui même poursuivant la chimère d’une guérison impossible) 

Divaju 
Note : 3 fleurs 
Mention :
J’ai aimé : 
- La répétition de certaines phrases dans chacune des narrations. 
- Les différentes narrations, que j’ai trouvées très poétiques, parfois mélodiques. 
- La fin, merveilleuse. 

Rikomer 
Note : 4 fleurs 
Mention : poésie, originalité
Tout simplement génial, j'ai été happé par cette histoire du début à la fin. Le style est parfait pour ce genre. L'histoire est épique, la chute est habile. J'ai aussi été bercé par les mots, je conseille aux auteurs de faire un roman d'aventure de la même veine que cette nouvelle. J'adore, merci beaucoup.